Du rififi au conseil municipal
Coup de théâtre lors du dernier conseil municipal de Saint-Christophe-sur-le-Nais, mardi 21 avril, avec la démission de 8 élus dont deux adjoints au maire. Il s'agit de Marion Pirondeau (2e adjointe), Thierry Guérin (3e adjoint) et des conseillers Catherine Barbe-Vacchiano, Béatrice Dumus, Hélène Ripoche, Anita Bardet, Philippe Guitton et Antoine Moulin.
Aux dernières élections municipales, la liste menée par Catherine Lemaire avait obtenu 13 élus sur 15 et « se voulait représentative des habitants de Saint-Christophe-sur-le-Nais », explique la première magistrate encore sous le choc de cette démission collective au sein du conseil.
Elle ajoute avec amertume : « L'écoute, la tolérance, le dialogue, l'esprit d'équipe sont les valeurs autour desquelles s'était constituée cette liste. Il existe au sein de chaque conseil municipal des visions différentes sur la mise en place des tâches à accomplir et quelques tensions internes mais pas à ce point. »
Ici, à Saint-Christophe-sur-le-Nais, tout semblait fonctionner correctement malgré « quelques différences sans importances », disent certains qui précisent : « Ils font connaissance avec de nouvelles responsabilités et ce n'est pas toujours simple. » La 4e adjointe, Anna Courtois, qui est de ceux-là, continue à soutenir la maire.
Une jeune équipe
Mis à part Jean Poussin, « le vieux lion », seul élu d'expérience mais dans l'opposition (deux élus) et trois anciens adjoints, les nouveaux conseillers municipaux (44 ans de moyenne d'âge) ont découvert les coulisses de la commune.
Thierry Guérin, 3e adjoint, démissionnaire, ne comprend plus la première magistrate : « Cet esprit de tolérance semble avoir disparu aujourd'hui au sein du conseil municipal. Depuis quelques mois, de nombreux conseillers se sentent oubliés et ne doivent plus donner leur avis. »
Marion Pirondeau, 2e adjointe, a un sentiment de « grand gâchis » mais ne regrette pas sa démission. « Maintenant, il va falloir expliquer à la population pourquoi nous avons démissionné », disent avec force les huit partants.
Le préfet d'Indre-et-Loire doit maintenant décider de la suite des événements. « Attendre » est le maître-mot de chaque belligérant sur la voie la plus probable des élections générales.
Demain, sur le blog, les rencontres avec chacune des parties.