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8 juin 2016 3 08 /06 /juin /2016 16:46
Le château de la Roche d'Alès présenté par Jean-Pierre Meyer et Thierry de Gavelle
Le château de la Roche d'Alès présenté par Jean-Pierre Meyer et Thierry de Gavelle
Le château de la Roche d'Alès présenté par Jean-Pierre Meyer et Thierry de Gavelle
Le château de la Roche d'Alès présenté par Jean-Pierre Meyer et Thierry de Gavelle
Le château de la Roche d'Alès présenté par Jean-Pierre Meyer et Thierry de Gavelle
Le château de la Roche d'Alès présenté par Jean-Pierre Meyer et Thierry de Gavelle
Le château de la Roche d'Alès présenté par Jean-Pierre Meyer et Thierry de Gavelle

Le château de la Roche d'Alès présenté par Jean-Pierre Meyer et Thierry de Gavelle

Samedi après-midi, près de soixante personnes, parmi lesquelles M. Patrick Boivin, maire de Marray, se sont retrouvées au château de La Roche d’Alès, premier site prévu pour la visite organisée par l’association « les Amis de la chapelle Saint-André » sous la direction de Jean-Pierre Meyer, Marraisien, qui s’intéresse à l’histoire de son village. Les visiteurs furent accueillis par M. Thierry de Gavelle, propriétaire du château qui en dressa rapidement l’historique. « On trouve une première mention du château au 15e siècle. Au fil des ans, le château changea de nom en fonction du nom des propriétaires, il s’appela tour à tour La Roche d’Alès, La Roche Courtallay, La Roche Menou…C’est une propriété de famille transmise le plus souvent par les femmes. Le nom La Roche s’explique par sa situation au bord de la colline. Le 2 décembre 1508, François d’Alès en devient propriétaire. Il est chevalier médecin du roi. Il a une fille Martine qui épouse Martin Fumée. C'est du 16e siècle, époque où la famille Fumée en fut propriétaire, que datent les bâtiments élevés actuellement à l'extrémité est du grand bâtiment et le bâtiment qui lui fait face. En 1618, le mariage de Madeleine Fumée avec René de Menou fait entrer le château dans la propriété de la famille de Menou qui ajoute son patronyme au nom de la Roche et conserve le fief jusqu'à la Révolution. C'est aux 17e et 18e siècles que sont ajoutés les 2 corps de bâtiments ornés de petites lucarnes, prolongeant à l'ouest les bâtiments du 16e siècle. Acheté en 1805 par Gatien Pays, le château demeure depuis cette date propriété de la même famille. Actuellement, c’est la 9e génération qui habite ici. En 1845, un texte manuscrit du curé Renart sur la paroisse de Louestault mentionne "qu'il y a une quinzaine d'années, il y avait une tour carrée fort massive et fort élevée, mais on en a abattu un ou deux étages", ceci doit concerner l'escalier d’un des bâtiments. En 1898, Louis Pays Nau fait édifier la partie située à l'extrémité ouest, à la place d'un bâtiment, datant vraisemblablement du 18e siècle, visible sur un tableau représentant le château au 19e siècle. La date de 1898 est inscrite sur le fronton de la lucarne ornant le corps central du bâtiment. Louis Pays Nau avait prévu de reconstruire le château en démolissant les anciens bâtiments, son projet ne fut pas exécuté par manque de crédits. Le raccord entre le bâtiment de 1898 et les bâtiments anciens ne fut réalisé qu'une quinzaine d'années plus tard. »

Cette partie est datée de 1898

Cette partie est datée de 1898

Après avoir apprécié le bâtiment et son parc, les visiteurs prirent la direction de la place du village où Jean-Pierre Meyer les retrouva devant la mairie pour parler des débuts du village dont on trouve les premières traces au 11e siècle. La tradition orale veut que les premiers hameaux se soient construits sur les collines se faisant face : Baratoire et Les Châtaigniers. L’église est aussi du 11e siècle ainsi que les restes d’un moulin. Ils ont été jusqu’à quatre à fonctionner sur la Dême.

La maison Bellay ou Château de Marray
La maison Bellay ou Château de Marray
La maison Bellay ou Château de Marray
La maison Bellay ou Château de Marray

La maison Bellay ou Château de Marray

De la place de la mairie au « Château », il n’y avait que quelques mètres à parcourir pour découvrir cette vaste bâtisse et son propriétaire, M. Jean-Paul Veyssière. « Cette maison, dite le Château à Marray, servit autrefois de prison. Ses bases datent du 15e siècle, la partie arrière des 15e et 16e siècles alors que la façade a été remaniée aux 18e et 19e. L’intérieur est typique du 17e. À la fin du 16e siècle, elle fut habitée par le neveu de Ronsard. C’est une maison équilibrée, pleine de charme. La famille Menou en a été propriétaire avant d’hériter par mariage de La Roche d’Alès. Ici a également résidé la famille Chauvin dont un des membres, M. Yves Chauvin, reçut le Prix Nobel de chimie en 2005.» M. Veyssière invita le public à pénétrer à l’intérieur de sa maison qu’il appelle « la Maison Bellay ».

Un auditoire très attentif découvre l'histoire de Marray

Un auditoire très attentif découvre l'histoire de Marray

Après la visite, retour devant la mairie qui fut autrefois l’école pour parler de la démographie de la commune et de ses activités économiques passées. À ce jour, Marray compte 479 habitants et en a eu jusqu’à 1090 en 1806. Depuis 1999, la population croît régulièrement grâce à la volonté de ses élus. En 1948, il y avait sur la commune 37 commerces et ateliers artisanaux (un seul aujourd’hui, le café), 47 fermes.

 

L'ancienne poste et la rue du Commerce.
L'ancienne poste et la rue du Commerce.

L'ancienne poste et la rue du Commerce.

Après cet exposé, c’est la rue du Commerce qui accueillit l’ensemble des visiteurs. Ils purent découvrir une belle maison qui abritait autrefois la poste, quelques lettres encore visibles sur la façade rappellent cette activité.

La maison du chanoine date du 16e siècle
La maison du chanoine date du 16e siècle
La maison du chanoine date du 16e siècle
La maison du chanoine date du 16e siècle
La maison du chanoine date du 16e siècle

La maison du chanoine date du 16e siècle

les vestiges du moulin : bief et passage de la roue
les vestiges du moulin : bief et passage de la roue

les vestiges du moulin : bief et passage de la roue

Un peu plus loin, en retrait de la rue, se trouve une magnifique bâtisse de la fin du 16e siècle. La charpente et la couverture viennent d’être refaites. Autrefois, il y avait des lucarnes à capucine. Sur le côté de la maison, il y avait un moulin dont on devine encore l’emplacement du bief et de la roue. Il fonctionna jusqu’en 1789 puis une scierie qui utilisait la force motrice de l’eau le remplaça. Cette force motrice était très utilisée sur l’ensemble du territoire. Le propriétaire actuel de la maison donna quelques renseignements : « Le premier propriétaire de cette maison était un chanoine qui récupérait les impôts pour le clergé. » Il invita le public à entrer dans sa demeure pour montrer une magnifique cheminée Renaissance découverte derrière une cloison qu’il a abattue. Sur le linteau très sculpté se trouve un portrait à l’intérieur d’un médaillon. « La tête que vous voyez dans ce médaillon est vraisemblablement celle du chanoine qui vivait là. »

Ce qui est assez curieux, c’est qu’au château de La Roche d’Alès, une cheminée du même style, dissimulée par deux cloisons successives, a aussi été mise à jour lors de travaux.

Le réservoir à eau pour alimenter les locomotives à vapeur, en très bon état.

Le réservoir à eau pour alimenter les locomotives à vapeur, en très bon état.

Après avoir fait le tour de ce bel ensemble, tout le monde prit la direction de l’ancienne gare construite en 1885, conservée en état même si elle est devenue une résidence privée. Ce qui est assez curieux c’est qu’elle a conservé le réservoir d’eau qui servait pour les locomotives à vapeur. C’était la voie ferrée de Château-Renault à Port-Boulet de la Compagnie des Chemins de Fer Départementaux. Les trains circulaient sur des voies métriques. À sa création, il y avait un trafic important pour les marchandises et, pour les voyageurs, il y avait les 3 classes réglementaires : 1ère, 2ème et 3ème classes. Les déplacements en train étaient tellement lents que les voyageurs avaient surnommé cette ligne : « la ligne du pain sec » ! En effet, parti de Château-Renault avec du pain frais, il était sec à l’arrivée à Port-Boulet. Ce trafic s’arrêta en 1949 victime de la concurrence des cars.

La maison Bourreau ou Villa "Les Brosses"

La maison Bourreau ou Villa "Les Brosses"

Après la gare, c’est la maison du docteur Bourreau, qui était au programme des visites. Cette maison dite « Villa des Brosses » doit vraisemblablement son nom au fait qu’à cet endroit se trouvaient des ateliers de peausserie et que les outils utilisés pour travailler les peaux s’appelaient des brosses. Cette maison a un style assez particulier que l’on doit un peu au hasard. M. Saint-Guy, ami des Bourreau avait un jour dessiné une maison idéale. Le dessin a plu à M. Bourreau qui a dit : « Cette maison me plaît, il faut me la faire. » L’architecte contacté a voulu que ce soit une maison de lumière et, pour ceux qui connaissent l’intérieur, il est vrai que la maison est très bien éclairée. Elle est entourée d’un parc remarquable. De chaque côté du perron, on peut remarquer deux blasons armoriés. Les armoiries du docteur Bourreau, anesthésiste réputé, comportent deux branches. Carantan, chevalier de petite fortune, parti avec Guillaume le Conquérant, en 1066, obtint ses titres de noblesse à la bataille d’Hastings. La branche féminine remonte à 1491, avec le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII à Langeais. C’est le notaire Bourreau qui rédigea tous les actes et obtint ses titres de noblesse.

Les armoiries de la famille Bourreau
Les armoiries de la famille Bourreau

Les armoiries de la famille Bourreau

Pour terminer cette très intéressante découverte du village, chacun a profité des sièges de l’église Saint-Pierre pour écouter Jean-Pierre Meyer en faire un rapide historique et parler des trésors qu’elle contient. Datant du 11e siècle, elle fut remaniée au 16e. Sa particularité réside dans les matériaux de construction : des pierres de roussard. Elle renferme une statuette de Saint Jacques du 15e siècle, bien à l’abri dans une vitrine, une Vierge à l’enfant du peintre Montero, réalisée pour l’exposition universelle de 1937 et donnée à la commune par le docteur Bourreau, des vitraux de M. Fournier, élève de Lobin, un bel autel bien conservé et quelques diables dissimulés à l’intérieur de l’édifice.

Avant de convier tous les participants à se retrouver autour d’un petit buffet, Madeleine Fargues, présidente des « Amis de la Chapelle Saint-André » remercia chaleureusement l’orateur qui a si bien su vanter les attraits de sa commune.

L'église en pierres de roussard

L'église en pierres de roussard

Vues de l'intérieur de l'église
Vues de l'intérieur de l'église

Vues de l'intérieur de l'église

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  • : Le blog de ROYER Monique
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  • ROYER Monique
  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.
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L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.

 

Ce dépliant, disponible en mairie, permet de visiter la cité et de découvrir le riche passé de notre commune.
Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
 


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