Le directeur dans la salle à manger discutant avec les résidents
Depuis le 3 août dernier, Abdelkabire Essalhi a été nommé directeur intérimaire de l’EHPAD de Saint-Christophe-sur-le-Nais par l’Agence régionale de santé du Centre. Il est là pour « assurer la continuité du service public » deux jours par semaine. Ce directeur connaît bien la gériatrie qu'il enseigne à Rennes. Il est également directeur de la maison de retraite Debrou à Joué-les-Tours, établissement qui accueille 240 résidents.
L’EHPAD La Croix Papillon de Saint-Christophe a été édifié en 1989 et comprend 89 places dont 63 lits de personnes âgées, 20 lits de personnes handicapées vieillissantes et 6 places d’accueil de jour. Ce dernier service a été installé en 2012 ; il est destiné aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées qui viennent en journée ou en demi-journée dans le service pour retrouver des repères de vie, de 1 à 5 jours par semaine. C’est un établissement public autonome représenté par son conseil d'administration composé de représentants de l'ARS, du département, du Coderpa, des usagers et de leurs familles, de la municipalité dont le maire qui en est le président et du médecin coordinateur, le docteur Lascaud de Saint-Christophe.
L’objectif que s’est fixé M. Essalhi c’est de continuer à porter les valeurs de bientraitance, d’écoute et de citoyenneté à l’intérieur de la structure qui lui est confiée.
Qu’est-ce que la bientraitance ?
C’est le service dû à nos aînés à travers des projets de vie et de soins individualisés. C’est aussi s’assurer du bien-être du personnel avec le budget alloué à l’établissement.
Comment définissez-vous les valeurs d’écoute ?
Être à l’écoute, c’est faire en sorte que l’on puisse être disponible pour les soins individuels du résident, l’aider dans son autonomie physique, psychique et sociale. C’est aussi savoir respecter la spiritualité de chacun.
Et, côté citoyenneté, comment s’y prendre ?
En s’assurant que les droits des résidents soient respectés. Ils doivent rester des citoyens à part entière en respect avec l’adage « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Comment voyez-vous votre travail ici en tant qu’intérimaire ?
Comme dans n’importe quel EHPAD, réussir au mieux la mission de service public que l’on m’a confiée. C’est une grande fierté pour l’ensemble des acteurs que d’être dans cette mission de service public. Nous rencontrons de plus en plus de personnes confrontées à des problèmes physiques et psychiques. Nous nous devons de les aider. Toutes les pathologies qui touchent nos résidents touchent aussi leurs familles et notre devoir est de les accompagner. Une de mes priorités est l’accompagnement et la formation du personnel notamment sur la maladie d’Alzheimer, les troubles du comportement et les soins palliatifs au sein de l’établissement.
Il a déjà quelques réalisations à son actif : la mise en place d'un digicode, une unité protégée au rez-de-chaussée avec sécurisation des issues de secours et une clôture autour du jardin afin que les résidents puissent sortir sans danger.
Il est à souhaiter que M. Essalhi puisse mener à bien les objectifs qu’il s’est fixés. Ce que l’on peut constater c’est que les résidents l’apprécient énormément. Il n’hésite pas à aller vers eux avec toujours un petit mot aimable et personnel à leur encontre.
Sa conclusion : « À travers la continuité, les décisions doivent être prises en temps et en heure ! C’est ainsi que je conçois ma mission. »