Jeudi matin, sur le marché de Saint-Paterne-Racan, régnait une certaine animation autour d’un collectif composé d’élus et de citoyens. Les chalands ne manquaient pas de venir en curieux voir et se renseigner sur ce qui se passait.
Suite à la loi NOTre, les communes devaient se prononcer tant sur la Communauté de communes Pays de Racan que Gâtine-Choisilles sur leur fusion. Sur les 10 communes de la CCPR, 7 se sont prononcées contre, 2 pour et une ne s’est pas prononcée.
Pourquoi les communes dans leur majorité ne souhaitent pas cette fusion ?
Quelques-unes des raisons étaient mises en évidence sur un tableau visible de tous.
- Moins de démocratie de proximité
- Moins d’élus bénévoles mais 48 000€/an d’indemnités cumulables
- Plus d’impôts
- Perte de la ZRR (zone de revitalisation rurale) entraînant
- Risque accru de fermeture de classe
- Fin de l’attractivité fiscale pour les entreprises
Très intéressées par les explications fournies par quelques-uns des citoyens à l’origine de la pétition, les personnes n’hésitaient à apposer leur nom et leur signature sur les feuilles mises à leur disposition.
Sur Gâtine-Choisilles où les intérêts sont assez différents vu la population et la situation géographique, certains habitants ne souhaitant pas subir cette fusion n’ont pas hésité à venir signer la pétition.
À quoi s’engagent les signataires ?
- À exiger l’annulation de la décision préfectorale de fusion des communautés de communes Pays de Racan et Gâtine-Choisilles.
- À faire respecter la décision majoritaire des conseils municipaux du Pays de Racan, opposés à la fusion et par conséquent, la démocratie de proximité.
- À conforter le développement du travail entre communes par convention, afin de fixer, en fonction des besoins des populations, pour chaque projet d’actions, le périmètre intercommunal efficace.
- À organiser un recours devant le tribunal administratif afin que le Conseil Constitutionnel étudie plusieurs points litigieux de la loi dite NOTre (Nouvelle organisation territoriale de la République) à savoir :
- Le non respect de la décision majoritaire des conseils municipaux d’un territoire - L’arrêt avant terme de mandats électifs communautaires
- Le mode de représentation non conforme au vote des électeurs de 2014, dans les nouveaux conseils communautaires fusionnés.
En seulement deux jours, de très nombreuses signatures dont des signatures d'élus ou anciens élus ont été récoltées. Si vous souhaitez soutenir cette action, vous trouverez la pétition sur www.paysderacan.info et via Internet sur change.org. De plus, plusieurs personnes en font circuler sur le territoire.