Après la réunion publique qui s’est tenue la semaine dernière à Beaumont-la-Ronce, Catherine Côme, maire de Louestault, avait convié ses administrés à une réunion d’information sur le projet de fusion des deux communes.
La présentation se fit en 3 points :
Tout d’abord, la demande en mariage qui s’est faite il y a un an
« La seule commune qui nous a demandé la fusion en commune nouvelle est Beaumont la Ronce il y a un an en janvier 2016. Nous avions répondu lors des vœux que nous étions favorables à ce projet que l’on envisageait vers 2020. Jean-Paul Robert, maire de Beaumont-La-Ronce, ici présent, proposa à Neuvy de fusionner mais Patrick Cintrat a une autre optique, faire une commune nouvelle de 6000 habitants avec tous les villages de Racan ». Ce mariage présentait un intérêt pour la Communauté de Communes de Gâtine-Choisilles car cela lui permettait d’atteindre les 15 000 habitants. Aussi, en octobre, elle a contacté les maires de Beaumont-la-Ronce et de Louestault pour que la fusion devienne effective et permette ainsi d’éviter la fusion des deux communautés de communes Pays de Racan et Gâtine-Choisilles. Les deux communes concernées ont poursuivi leur projet en donnant un petit coup d’accélérateur car à la date fatidique de décembre, le bénéfice du maintien de la DGF (dotation globale de fonctionnement) serait perdu, soit 25 000 €.
Le second point abordé concerne l’organisation de la commune nouvelle « Beaumont-Louestault »
Jusqu’à la fin du mandat en cours, en 2020, le conseil de Beaumont-Louestault sera constitué des 2 conseils délégués de chaque commune qui pourront continuer de se réunir dans leur village respectif. Les dépenses et recettes de fonctionnement et d’investissement de chacune seront retracées dans « un état spécial » annexé au budget de la commune nouvelle.
Et, pour achever la présentation, ce sont les points forts du projet qui furent abordés :
- Avoir un poids plus important dans l’intercommunalité avec une population globale de 1612 habitants (chiffres au 1er janvier 2016)
- Bonification de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) de l’état pendant 3 ans pour garantir et maintenir des investissements corrects
- Mutualiser les moyens humains et matériels.
- Faire des économies d’échelle sur les dépenses de fonctionnement (contrat assurance, logiciel informatique, téléphone etc…)
- Obtenir une DETR plus favorable pour les investissements
- Avoir le choix de sa commune nouvelle avant qu’elle ne soit imposée
Qu’en pense la population ?
Il y eut de fortes réactions contre la fusion tant du côté des habitants de Louestault que de ceux de Beaumont-la-Ronce. Sur quels sujets portait leur désaccord ?
Incompréhension sur le choix de Beaumont-la-Ronce alors qu’à Neuvy-le-Roi, plus proche, on trouve tous les services.
Pour une maman dont les enfants sont scolarisés à Neuvy-le-Roi, c’est un peu le désarroi car dit-elle : « Je suis là depuis 10 ans, je fais mes courses à Neuvy, il s’est créé une histoire entre nous et Neuvy, je suis chagrinée par cette histoire de fusionner ».
Cette réflexion entraîna des réactions de plusieurs personnes concernant la scolarisation des enfants sur Beaumont-la-Ronce qui pourrait à terme entraîner une fermeture de classe sur Neuvy, avoir également un impact sur les pompiers dont la caserne aurait moins de recrues bénévoles et bien évidemment sur les impôts qui risquent d’être modifiés.
Mais il y a un point qui avait du mal à passer, c’est la précipitation dans la mise en œuvre de ce mariage : « Votre projet est ficelé, on est devant le fait accompli, on fusionne soi-disant pour avoir une meilleure rentabilité et je ne pense pas que ce soit le cas. Cette réunion est organisée pour la forme, est-ce que vous allez tenir compte de nos remarques, c’est un mariage forcé. Nous voulons un référendum ! » Cette dernière réplique fut applaudie, la suite se fera connaître mercredi soir lors de la réunion du conseil municipal de Louestault, à 20 h 30, à la mairie.