Samedi 11 février, le Syndicat intercommunal d'alimentation en eau potable (Siaep) de Marray - La Ferrière inaugurait une station de déferrisation au forage de « La Pénissière », préconisée par l'Agence de l'eau et recommandée par l'ARS (Agence régionale de santé).
Pendant son discours, Jean-Jacques Besnier, président du syndicat, expliqua pourquoi ce projet fut mis en route : « En 1961, le premier forage avait mis en communication deux nappes (le Turonien et le Cénomanien). Quinze ans après, le volume demandé et la ressource du puits étant devenus insuffisants, il est réalisé un forage direct dans le Cénomanien ». Il poursuivit : « L'eau présentait un taux de fer trop important. La solution était donc de diminuer l'arrivée d'eau du Cénomanien avec celle de l'autre forage. Elle redevenait ainsi conforme avec un taux de fer inférieur à 200ug/l ». Puis, il ajouta : « En 2013, un diagnostic sur l'état du premier forage faisait apparaître l'urgence de le réhabiliter. Il ne pouvait être interrompu pendant les travaux car il n'y aurait plus eu d'eau pour diluer celle du deuxième forage. La décision a donc été prise de réaliser une unité de déferrisation ».
Forcer et accélérer l'oxydation du fer
Une fois le ruban coupé, Jérémie Danton, d'Infrastructures Concept, qui était chargé de la maîtrise d'œuvre, a fait visiter la station aux personnes présentes.
Les équipements permettent de forcer et d'accélérer la réaction d'oxydation du fer en injectant de l'air. Ensuite, les oxydes de fer sont retenus grâce à une filtration par sable.
Puis, par un cycle de rétro-lavage avec un flux d'eau inversé, ils sont rejetés dans une lagune de décantation.
Suite au choix de ce principe et devant l'incertitude sur la résistance de l'ancien bâtiment à supporter les filtres, il a été décidé de construire un bâtiment neuf pour soutenir la tour d'oxydation et du filtre.
Peu de financements pour ce projet
Le montant des travaux pour cette réalisation s’élève à 328 123,33 € HT. Pour ce qui est du financement, le président du syndicat précisa : « Le Département étant dessaisi de l'aide qu'il devait apporter au domaine de l'eau potable, les deux communautés de communes Castelrenaudais et Pays de Racan estimèrent qu'elles ne pouvaient assurer cette opération. Les représentants de l'Assemblée nationale et du Sénat firent savoir qu'ils n'apporteraient pas d'aides aux syndicats et qu'il ne fallait pas compter sur le soutien européen. Heureusement pour nous, l'Agence de l'eau nous a apporté son concours à hauteur de 35 % de la dépense.»
Ce syndicat, le Siaep, fournit en eau potable les communes de Chemillé-sur- Dême, Louestault, Les Hermites, La Ferrière, Épeigné-sur-Dême et Marray.