Suite à deux drames qui l’ont frappé à quelques années d’intervalles, la perte de son épouse suivie de celle de son fils René, Eugène Hilarion, ancien enfant indigent de Saint-Christophe, ayant fait fortune à Paris, se retrouvant seul à l’âge de 61 ans, va se tourner vers son village natal et le faire bénéficier de sa fortune.
« En 1902, il offre un vitrail à l’église en souvenir de sa famille. L’année suivante, le 15 juin 1903, le Conseil Municipal de Saint-Christophe adresse un témoignage de reconnaissance et de profonde gratitude à Eugène Hilarion, qui a doté l’hôtel de ville d’une horloge monumentale perfectionnée, d’un gracieux campanile, d’un élégant escalier, d’une peinture dont il est l’auteur, ainsi que diverses améliorations et embellissements qui en font un monument remarquable pour un petit pays, excitant l’admiration de tous les visiteurs » extrait d’une plaquette d’Histoire et Patrimoine parue en 2001.
Ce beau campanile qui se dressait orgueilleusement au-dessus de l’hôtel de ville a, malheureusement, subi les outrages du temps. L’étanchéité avait disparu et d’importantes fuites d’eau étaient apparues ces dernières années, faute d’un entretien régulier.
Aussi, en 2016, la municipalité fut obligée de prendre la décision de redonner son étanchéité au campanile. Des dossiers ont été montés, des artisans consultés. En attendant que les travaux puissent débuter, le campanile avait été recouvert par une bâche verte clouée sur le zinc lui enlevant ainsi toute possibilité de réemploi. L’entreprise Martineau de Saint-Paterne-Racan qui, à l’issue des consultations, remporta le marché, avait laissé entendre qu’elle ne pourrait pas entreprendre les travaux avant le printemps car le travail du zinc nécessite une certaine température minimale.
Enfin, depuis le début de la semaine, les échafaudages ont été mis en place et les travaux ont commencé. D’ici quelques jours, le campanile de Saint-Christophe, aura retrouvé toute sa beauté pour de nombreuses années.
Grâce à Eugène Hilarion, la commune possède un beau patrimoine qu’il faut savoir préserver et entretenir.
Quelques chiffres :
Restauration du campanile avec réfection partielle de la charpente et de la toiture : 45 000 €
Subventions du FDSR et de la DETR : 50% du montant de la rénovation du campanile.
La municipalité est en pourparlers avec son assureur pour la partie toiture.