Le matin suivant notre accostage à Assouan, nous partons pour la ville où nous prendrons un petit bateau à moteur pour une excursion aux Cataractes.
Les Cataractes du Nil sont des rapides plus que des chutes d'eau dus à des encombrements rocheux dans le lit du fleuve. Au nombre de six, elles rendent difficile et dangereuse, en certains endroits, la navigation sur le fleuve, mais sans l'interrompre.
Dans l'Antiquité, la première Cataracte du Nil était la frontière sud de l'Égypte. Elle se trouve immédiatement en amont d'Assouan au niveau de l'île de Begah. Régulée par le barrage d'Assouan, elle se présente désormais comme un chapelet d'îles barrant le fleuve. Les canaux formés forment une réserve d'eau qui peut être parcourue en bateau.
Nous avons remarqué le mausolée de l’Agha Khan, l’ancien monastère de Saint Simon et au-dessus un autre plus récent et occupé par des moines. Des chameaux attendent les touristes !
Du bateau nous pouvons admirer les alentours assez désertiques où des habitations et hôtels nubiens s’inscrivent dans le paysage. Les Nubiens sont les seuls autorisés à construire sur ce territoire qui leur appartenait à condition de respecter les matériaux et couleurs propres à leur habitat traditionnel.
La Nubie s'étend le la première à la quatrième Cataracte.
Des constructions nubiennes : hôtels, restaurants
Après avoir navigué parmi les gros blocs de rochers en granit noir ou gris, le bateau a accosté au pied d’un large escalier qui nous a conduits dans un village nubien au niveau du marché artisanal.
Problème des ordures ménagères
Nous déambulons dans la rue principale parmi les différentes boutiques proposant tissus, tee-shirts, écharpes et vêtements typiques mais aussi épices, fruits ou objets artisanaux (pas forcément égyptiens !)
Petit marché artisanal
Nous ne nous attardons pas trop et préférons aller vers l’intérieur du village où nous avons une tout autre vue de la vie réelle des Nubiens. L’habitat est assez rudimentaire, les maisons sont en pisé et beaucoup quasi ruinées. Les ordures envahissent les rues et les cours des maisons inhabitées. Certaines habitations, plus récentes, arborent de belles façades ornées de décorations.
Maisons traditionnelles en pisé. Les enfants sortent de l'école.
Maisons décorées aux couleurs et motifs nubiens.
La mosquée du village
Nous retrouvons Mohammed dans une de ces belles demeures traditionnelles, la maison de notre batelier. L’entrée est en terre mais les pièces adjacentes sont carrelées. Et, pour y entrer, il faut se déchausser. Dans la partie où nous entrons, il y a un élevage de crocodiles !
À l'intérieur de la maison de notre batelier qui a gentiment offert le thé.
Et, le jeu des autochtones est de prendre un crocodile pour le présenter aux touristes dans le but de faire des photos. Aucun risque, leur gueule est bien bouclée !
À midi, nous reprenons le bateau pour retourner à l’embarcadère de départ et retrouver notre taxi pour regagner notre dahabieh où nous arrivons à 13 h 45. Le déjeuner nous attend donc nous nous attablons sans perdre de temps.