Le pont neuf, les baignades et le moulin Martinet
Après avoir traversé le Loir sur le pont actuel, c’est dans un terrain au bord de la rivière que les explications se poursuivirent. « Le moulin Martinet ou à foulon (XVIe siècle) est construit sur la « ville de Bonlieu », commune de Dissay-sous-Courcillon. Il possédait des arbres à came avec d’énormes maillets qui battaient les tissus pour les assouplir et les feutrer. En 1820, le propriétaire est ruiné, le moulin est racheté et devient une filature de coton. En 1830, il est agrandi, s’étend sur 3 étages et fait travailler 40 ouvriers. En 1847, un incendie se déclare et le moulin devient une scierie puis une usine électrique et, au début du XXe siècle, il produit de la glace puis, vers 1960, il devient une usine de galvano plastique. Aujourd’hui, c’est un gîte de pêche et son barrage produit de l’électricité.
Ce fut l’occasion de montrer les anciennes chaussées des moulins et les portes marinières dont il reste quelques traces dans des prés. La navigation est encore possible jusqu’à la Flèche. En 1492, 16 milliers d’ardoises destinées à la rénovation du château du Loir arrivèrent au port de Coëmont. Un lieu-dit, dénommé « port ardoise » fait état d’une ancienne chaussée.
Les randonneurs face au moulin Martinet et plan des chaussées et portes marinières
Ce site abritait autrefois deux lieux de baignade, un à gauche du pont et l’autre à droite, gérés par deux associations différentes. Plusieurs parmi les personnes présentes avaient fréquenté l’un de ces lieux et appris à nager dans le Loir.
Triste baignade : De retour d’une équipée à cheval, Geoffroy Plantagenet décida de se baigner dans la rivière et il mourut. Est-ce suite à une pleurésie ou à une hydrocution ? On ne sait pas. Son corps fut transporté au Mans et il fut enterré dans la cathédrale.
Les randonneurs abandonnèrent alors les bords du Loir pour prendre la direction du coteau par la mal nommée « rue du Cul Goron » dont le mot de 3 lettres est régulièrement effacé par ses habitants. Une petite explication au passage par nos historiens locaux : « Sur l’ancien cadastre, le nom de la parcelle était "Clos Goron" ce qui s’explique par le fait que les vignes recouvraient le coteau autrefois. Une même déformation se retrouve dans le nom de la rue au-dessus « tertre des Belles Filles » qui remplace celui plus ancien de "Belles Feuilles"!
Une petite halte a permis de voir l’avancement des travaux de la future voie verte qui empruntera l’ancienne ligne ferroviaire du Paris-Bordeaux !
à suivre.....
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