Le Tertre des Belles Filles permet de regagner la rue nationale avec un arrêt juste avant pour observer un mur très haut au fond de la cour d’une maison et en appareillage assez ancien. Cette observation a été le point de départ pour une autre richesse patrimoniale de ce hameau.
Le prieuré de la Madeleine
Les visiteurs empruntent alors la rue de la Madeleine et marquent un temps d’arrêt devant une belle maison assez récente portant une plaque « La Madeleine ». Notre guide nous fait remarquer qu’en regardant dans la cour de cette maison, on peut remarquer qu’elle a été construite sur une ancienne habitation troglodytique jouxtant une grange également construite dans la roche. « C’était, d’après les plans que nous avons retrouvés, la maison dite du jardinier, ou régisseur, du prieuré de la Madeleine. Cette partie se trouvait juste à l’entrée du prieuré dont il reste, à l’entrée du domaine, un pilier et un gond. La grande maison carrée sur la droite était à l’origine le pigeonnier du prieuré. Tous les boulins sont conservés derrière la maçonnerie. »
Explications devant la maison "La Madeleine"
Un autre pigeonnier, plus modeste mais très ancien est visible sur le mur d’une maison. Notre guide nous signale que nous nous trouvons maintenant sur la terrasse située au-dessus du grand mur que nous avions remarqué en bas. De nombreuses cavités sont visibles dans la falaise. D’après le plan du prieuré, nous pouvons identifier la boulangerie, les écuries et la chapelle.
« L’histoire de ce prieuré remonte à l’an 1040. Il faisait partie de l’abbaye du Ronceray à Angers où, en 1028, Foulques Nerra fit partie des donateurs qui faisaient des offrandes pour le salut de leur âme ! À cette époque, un prieuré avait à la fois, une vocation religieuse et économique. Longtemps, l’implantation du prieuré a posé problème. Pour certains, c’était face au château, pour d’autres, au niveau de la rue de la Madeleine. Grâce à la ténacité dans les recherches, on est maintenant sûr de l’emplacement. Le choix du nom "la Madeleine" pour la rue avait bien un lien avec le prieuré.
Nos différentes recherches nous ont appris que Gervais de Château du Loir, fils et héritier d’Hamon, 1er seigneur de Château-du-Loir, naquit sur un coteau en 1007, au-dessus du Loir, à la Cour d’Hamon. C’est ce seigneur qui a fait construire le 1er château du Loir, un manoir au départ qui devint par la suite un prieuré. Gervais fut élu évêque du Mans en 1035 puis devint archevêque quelques années plus tard. »
Michel montre le plan du prieuré et l'emplacement de la boulangerie, des écuries et de la chapelle
Après cette intéressante découverte, direction le château. Il faut traverser la route nationale construite seulement en 1760 pour emprunter la rue basse, ancienne rue principale du hameau, bordée de maisons et de commerces autrefois. Une très ancienne construction avec « pignon sur rue » attire le regard. Face à elle, se trouve une autre construction un peu plus récente qui se trouve être la base du château actuel.
Rue basse devant l'ancienne maison face au château
Nous pénétrons dans le parc et pouvons observer la façade sous la conduite de Dany Benoît.
Cette façade montre deux étapes distinctes de construction. L’ancienne demeure donnant sur la rue fut surmontée d’un étage de style néo-renaissance coiffé d’un toit à la Mansard.
La façade néo Renaissance construite sur l'ancienne maison et agrandie par la suite par les propriétaires Rousseau et Valleau dont les initiales sont visibles.
Plus tard, l’un des héritiers, Athanase Rendu, fils de Louise Valleau, fit ajouter un perron, créa un parc, une allée de platanes pour regagner la rue nationale.
Une promenade dans le parc nous a permis de découvrir de beaux paysages vers Dissay et Saint-Aubin avant d’arriver au pied du coteau où des cavités abritent des maisons troglodytiques. D'après le dernier acquéreur, Pierre Duchesne, dans cet abri vécurent des templiers. Des peintures et des graffitis sont visibles sur les murs. Ce lieu servait encore il y a peu de temps pour faire de bons repas entre amis.
Paysages vers Dissay-sous-Courcillon et Saint-Aubin-le-Dépeint
La maison troglodytique
Et, pour terminer cette belle matinée, chacun put partager le verre de l’amitié sous les ombrages des magnifiques tilleuls.
Bel endroit pour le verre de l'amitié
J'ai été fascinée par la majesté et le décor naturel de ce tilleul ! À vous d'apprécier ou pas !
Un grand merci à nos guides de « Notre Patrimoine et Vous » pour nous avoir fait découvrir les trésors insoupçonnés de ce hameau et à Marie qui nous a ouvert les portes du château de Coëmont.
Fin de cette belle découverte
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