jolie avec pleins de choses à voir

Heureuse habitante de la belle cité de Langeais,<br /> Je découvre par hasard – avec plaisir – sur votre blog, un extrait de mon poème "La Loire". Merci de cette marque d'intérêt qui vous vaudra la broderie dans son état à ce jour ; poursuivie à<br /> l'occasion de visites répétées au "Beau fleuve", dont je ne me lasse pas davantage que bien d'autres<br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> La Loire<br /> <br /> Et me souvient en mourant<br /> Des douces rives de Loire...<br /> J. Du Bellay<br /> <br /> Parmi les joncs et l'herbe, un cristal qui scintille.<br /> Elle est née. Vierge et pure, des schistes elle est la fille<br /> qui va balbutiant.<br /> <br /> Timide ruisselet, sous la mousse elle murmure.<br /> Puis dispense aux graviers, miroitante parure,<br /> De l’eau vive le chant.<br /> <br /> Elle s'éveille au grand jour, elle hésite un instant<br /> D'un plan d'eau prisonnière, puis elle prend son élan<br /> et va s'aventurant.<br /> <br /> Ru menu puis ruisseau, elle dévale les pentes<br /> bondit de roc en roc en cascades ardentes<br /> Et se gonfle en torrent.<br /> <br /> Le flot aux pieds des monts impétueux écume<br /> Et roule puissamment les eaux portant la grume<br /> Arrachée aux volcans.<br /> <br /> Et c’est, soudain calmée, un fleuve assagi<br /> Qui traverse des plaines avant d’avoir choisi :<br /> La mer ou l’océan ?<br /> <br /> La Loire alors s’endort aux flancs du sable blond<br /> Qu’elle étreint en ses bras en un amour profond<br /> Sous des cieux consentants.<br /> <br /> Opulente et coquette elle pare ses coteaux<br /> De l’écrin de ses vignes, de l’or de ses châteaux,<br /> Comme autant de joyaux.<br /> <br /> Elle flâne tourangelle et caresse angevine<br /> La pierre, le tuffeau, qui la parant, divine,<br /> Se mirent en ses eaux.<br /> <br /> Elle baigne un court instant des berges portuaires<br /> Avant de se donner en son long estuaire<br /> Au sel et aux roseaux.<br /> <br /> Puis en tristes reflets, sous les lourdes paupières<br /> Que font à ses rivages de paisibles vasières<br /> La Loire en un voyage qui touche à sa fin,<br /> Se mêle à l’Atlantique et s’y noie de chagrin.