Ah ! qu'elle est belle ma Gironde !
C'est bien l'avis de tout le monde.
Alors, emboîtez-moi le pas
À travers les rues de Burdigala.
Découvrons quelques sites et monuments
Incontournables, assurément.
Sur un parcours qui m'était cher
Voici ma ville dont je suis fière.
Située à deux pas du cours de l'Intendance, voici
l'église Notre-Dame (XVIIe - XVIIIe) de style jésuite- baroque
Vue de l'intérieur
Poursuivons notre promenade, vers l'esplanade des Quinconces où s'élève la colonne des Girondins
Elle fut érigée à la fin du XIXe siècle à la mémoire des députés Girondins victimes de la Terreur et la ville de Bordeaux marqua ainsi sa fidélité à la République.
Le triomphe de la République Le triomphe de la Concorde
Sur cette place l'on peut admirer à gauche le prestigieux hôtel de Bordeaux et à droite le grand théâtre.
La place de la Comédie, la nuit.
L'hotel Le Régent Le Grand Théâtre (fin XVIIIe)
De ce lieu, par le cours du Chapeau Rouge, nous regagnons les quais.
La place de la Bourse, ancienne place Royale (milieu XVIIIe), conçue et réalisée par Jacques Gabriel et achevée par son fils Ange-Jacques Gabriel.
Au centre de la place, la fontaine des Trois Grâces (1860).
Ce jour-là, l'eau qui coulait avait une teinte rosée en soutien au dépistage du cancer du sein.
Face à la place de la Bourse, une réalisation beaucoup plus récente, le Miroir d'eau.
Vue sur les beaux immeubles aux façades XVIIIe qui bordent les quais et rappellent les riches heures des négociants en vin mais aussi, hélas, des négriers.
Une autre vue de cette même partie des quais. En fond, s'élève la flèche de la basilique St Michel, plus haute tour de Bordeaux (114,60 m) datant du XVe siècle.
En levant les yeux, nous pouvons remarquer que sur chaque immeuble il y a des têtes sculptées dans la pierre, au-dessus des ouvertures du rez-de-chaussée.
Les trois croissants entrelacés qui entourent la dernière tête sont les petites armoiries ou le chiffre de Bordeaux et ont pour origine le croissant symbolique qui figure seul dans les armes de la ville. Ils furent aussi le chiffre de Diane de Poitiers. À l'origine, le Croissant figure la courbe décrite par la Garonne devant la ville qui était nommée "port de la Lune".
En longeant les quais, nous pouvons admirer la porte Cailhau.
Cette porte appelée aussi Porte du Palais date de la fin du XVe siècle et faisait partie des remparts de la ville.
Son nom peut évoquer les cailloux (calhaus en gascon), qui étaient accumulés à ses pieds par la Garonne et servaient à lester les navires.
Mais, ce mot évoque plus probablement le nom d'une grande famille de la bourgeoisie bordelaise médiévale, les Cailhau qui vécurent aux XIIIe et XIVe siècles et dont plusieurs membres furent maires de la ville.
Face au Pont de Pierre construit sous Napoléon Bonaparte et qui comprend autant d'arches (17) que de lettres dans le nom de l'empereur, se trouve la porte des Salinières.
Cette porte appelée aussi Porte de Bourgogne date du XVIIIe siècle et fut consacrée par l'intendant Tourny à Monseigneur le Duc de Bourgogne. Sa conception se rapproche de celle des arcs de triomphe.
Elle s'ouvre sur le cours Victor Hugo qui est situé sur les anciens fossés de la ville.
En remontant le cours Victor Hugo, nous trouvons sur notre droite, la Grosse Cloche.
Elle date du Moyen Âge comme la porte Cailhau. C'est le beffroi de l'ancien hôtel de ville.
Elle est composée de deux tours circulaires de 40 m de haut. La cloche coulée en 1775 pèse 7800 kg.
L'horloge fut réalisée en 1759 sur les plans du mathématicien Larroque.
À travers quelques rues du vieux Bordeaux nous rejoignons le cours d'Alsace-Lorraine pour arriver à la place Pey-Berland. Nous avons l'occasion de traverser la rue Ste Catherine, artère commerçante de 1200 m de long qui va de la place de la Comédie à la place de la Victoire.
Sur la place Pey-Berland se dressent la tour du même nom (50 m de haut) et la cathédrale St André.
Séparée de la cathédrale, la tour Pey-Berland a été construite au XVe siècle sur une commande de l'Archevêque Pey-Berland. Sa flèche fut tronquée par un ouragan au XVIIIe. Au XIXe, une statue représentant Notre-dame d'Aquitaine y fut installée.
La cathédrale saint André, consacrée en 1096, est bâtie sur un plan en croix latine.
Conçue pour avoir quatre clochers, deux seulement ont leur flèche car on se rendit vite compte qu'elle est trop lourde pour le sol marécageux et qu'elle s'enfonce.
Du 1er édifice roman du XIe siècle, il ne reste que la nef.
La construction se poursuivit jusqu'au XVe siècle.
C'est dans cet édifice qu'eut lieu, en 1137, le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le futur roi de France, Louis VII.
Le portail royal du 13e siècle
Face à la cathédrale, l'on trouve le Palais Rohan qui abrite l'Hôtel de Ville depuis 1835.
Ce palais fut construit en 1771 pour l'archevêque de Bordeaux. Au moment de la Révolution, il devint l'hôtel du département puis le siège du tribunal révolutionnaire en 1791. En 1802, on l'utilisa comme hôtel de la préfecture, en 1808, sous Napoléon 1er, il prit le nom de palais impérial, devint château royal sous Louis XVIII et ce jusqu'en 1835. La cour intérieure
Ce n'est qu'un petit aperçu
De Bordeaux et de ses multiples vues.
Un conseil, en vous promenant
Laissez-vous charmer par l'accent.
Si vous tendez l'oreille avec votre paluche
Alors vous saisirez le parler bordeluche.