À l'invitation d'amis Mayennais, nous avons pu découvrir la ville romaine de Jublains.
Un sanctuaire gaulois est à l'origine de Noviodunum qui apparaît au 1er siècle après JC. Chef lieu de la cité des Diablintes, elle connut en 65 après JC, une opération d'urbanisation qui la dota de monuments et de rues perpendiculaires.
Située à un carrefour routier entre la Manche et la vallée de la Loire, c'est une ville d'artisans.
Grâce au service départemental du tourisme du conseil général de la Mayenne, de gros efforts ont été réalisés pour valoriser le riche patrimoine de la cité dont le nom est une déformation de Diablintes.
On y trouve un musée, ouvert en 1995, très riche en objets provenant de l'époque gauloise et de l'Antiquité découverts lors des fouilles, tant à Jublains que dans le département. Ce musée jouxte la forteresse.
C'est une construction fortifiée, entourée à la fin du 3ème siècle d'un rempart en terre(2) puis d'une muraille extérieure(1).
Le bâtiment primitif(4) était flanqué de 4 tours.
Belle construction en arête de poisson Bâtiment de bains(7)
Sous l'église actuelle, se trouvent les thermes qui traduisent les influences méditerranéennes sur le mode de vie en Gaule. Autour du bâtiment de bains, on trouvait des portiques et des boutiques(7) qui en faisaient un équipement essentiel de la ville autrefois.
Salle des bains froids
À l'arrière de la salle des bains froids, on peut voir la salle tiède de transition(2)
Le théâtre, de forme quasi circulaire, date du 1er siècle après JC(1). il fut agrandi au 2ème siècle(2). Les vomitoires(3) permettaient d'accéder aux gradins en bois qui formaient la cavea(4). Au 1er siècle, les notables avaient leurs sièges dans l'orchestra(6), devant l'estrade servant de scène(7). Au 2ème siècle, une palissade ferme l'arène(5), vaste espace destiné aux spectacles.
Les petits pieux délimitent l'emplacement de l'arène(5)
La partie en sable, ancienne orchestra(6) réservée aux notables et la scène(7)
Plus loin, dans la campagne, se trouve le temple qui succède à un sanctuaire gaulois. Commencés en 65-66, les travaux furent achevés au 2ème siècle.
Il subsiste une partie du podium sur lequel s'élevait le temple(3)
Temple principal de la cité des Diablintes, on y vénérait la déesse-mère gauloise. De nombreuses figurines représentant cette déesse-mère et Vénus ont été découvertes sur l'ensemble du site.
La déesse-mère allaite deux nouveaux-nés