C'est par décret du 26 septembre 2003 de la République française que le 5 décembre de chaque année, l'hommage officiel de la Nation doit être rendu aux victimes militaires et civiles tombées en Afrique du Nord au service de la France, entre janvier 1952 et juillet 1962. Cette date, qui correspond à l'inauguration par le Président de la République le 5 décembre 2002 du Mémorial national AFN élevé à Paris, a été choisie par le gouvernement de l'époque comme journée officielle d'hommage aux morts pour la France en AFN. Le choix de cette date ayant été proposé à la quasi-unanimité par les associations d'anciens combattants réunies au sein de la commission Favier.
Pour cette commémoration, les sections AFN de Saint-Christophe et de Saint-Paterne ont souhaité commémorer ensemble cette date anniversaire et, pour la circonstance, les deux municipalités s'unissent, la cérémonie ayant lieu en alternance dans l'une ou l'autre des communes.
Pour cette 10ème année, c'est au monument aux morts de Saint-Paterne que les deux sections se sont retrouvées avec leurs présidents respectifs : Jean Chevet pour Saint-Paterne et Claude Boulesteix pour Saint-Christophe. Les porte-drapeaux prirent place face au monument ainsi que les maires des deux communes, quelques élus et les membres des sections.
Jean Chevet prit la parole en premier et, au cours de son discours, il précisa que l'Indre-et-Loire laissa près de 700 victimes au cours de ce conflit, et rappela que beaucoup le furent après la signature du cessez-le-feu du 19 mars 1962.
Puis, Henri Zamarlik s'avança pour donner lecture du discours de M. Kader Arif. Mais, auparavant il laissa bien entendre que ce conflit avait été préparé par la seconde guerre mondiale, la guerre d'Indochine... Du discours officiel, on peut retenir ces quelques phrases en hommage à tous ces jeunes combattants : "À l'aube de leur vie, une vie marquée dès l'enfance par la seconde guerre mondiale dont ils endurent les souffrances ou qu'ils vivent à travers les faits d'arme d'un père, ils font l'expérience d'une nouvelle guerre. Elle devient synonyme de blessures et de mort pour certains, d'abandon et de déracinement pour d'autres."
Puis, ce fut le dépôt de gerbe suivi d'une minute de silence. Henri Zamarlik invita les participants à se rendre sur la place pour le vin d'honneur et nous terminerons par cette phrase du maire : "Il faut que le passé serve de leçon pour l'avenir."