La garderie périscolaire de la commune de Saint-Paterne-Racan était installée dans un ancien préfabriqué. La municipalité a pris l'initiative de construire un nouveau bâtiment en respectant la qualité environnementale HQE et le développement durable avec modularité. Il a été construit en face de l'ancien local qui a été détruit cet été et à proximité immédiate de l'école maternelle.
Cette nouvelle garderie accueille des enfants de 3 à 11 ans et peut recevoir jusqu'à 70 enfants. Le remplissage actuel est d'une quarantaine d'enfants matin et soir. Des lieux d'activités différenciés ont été réalisés : salle d'activités rapides, de propreté équipée de toilettes enfants et adultes, coin cuisine pour les activités cuisine et goûter. La cour sera paysagée dès que la météo sera plus clémente. Depuis la rentrée scolaire, les enfants et leurs animateurs apprécient ces nouveaux locaux qui offrent de vastes espaces ludiques.
L'inauguration a eu lieu samedi, à 11 heures, en présence d'élus de la commune et du canton, de parents, de quelques enfants, de représentants d'associations, mais aussi de personnalités : M. Jacques Lucbereilh, secrétaire général de la préfecture, sous-préfet de l'arrondissement de Tours, M. Pierre-Alain Roiron, conseiller régional, vice-président de l'association des maires de France.
Avant de pénétrer dans le bâtiment, M. Henri Zamarlik, maire de la commune, entouré des personnalités et de deux enfants, a coupé symboliquement le ruban tricolore puis, aidé de M. Roiron, il a retiré la toile qui masquait la plaque inaugurale de "La Chaumière".
Le ruban coupé, chacun a pu pénétrer à l'intérieur de la garderie pour découvrir des locaux spacieux et le matériel mis à la disposition des utilisateurs.
Puis vint le moment des discours.
Après avoir souhaité la bienvenue aux personnes présentes et excusé celles qui n'ont pu répondre à l'invitation, Henri Zamarlik s'est tout d'abord adressé aux femmes qui ont participé à la création de l'association "La Chaumière" : Martine Védié en 1988, suivie comme présidentes par Mmes Liverato, Graham et actuellement, Mme Anne Pirondeau.
Un petit historique fut dressé. "Au début, il y avait 20 enfants. Les animatrices étaient Mmes Juteau, Huchot, Leduc. Ce dossier était suivi par MM. Sireysol et Constant ainsi que M. Jean-Pierre Poupée.
Depuis des années, l'animation est reprise par Mme Christine Layrault, ATSEM, qui a actuellement des problèmes de santé et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement."
Il fit allusion ensuite aux anciens bâtiments de la garderie situés en face de ce nouveau bâtiment, qui eurent plusieurs utilisateurs allant de la maternelle au club de l'amitié en passant par la musique municipale.
Ce nouveau local, exposé au sud, sera beaucoup plus agréable et pour cela, M. le Maire ne manqua pas de "remercier sincèrement M. Sirot qui a bien voulu nous vendre une partie de son terrain."
Ce préambule étant terminé, c'est vers les parents et les administrés que se tourna M. Zamarlik.
"Cette construction était prévue depuis quelques années. Permettez-moi de rappeler que cela s'inscrit dans une politique que j'ai conduite pour la jeunesse, l'emploi et les services pour les habitants, sans être sous la pression de lobby, ni du père Noël. Il faut tenir compte des moyens communaux..."
Un rappel de toutes les réalisations communales entreprises depuis le début des années 2000 fut brossé pour en arriver à cette garderie.
Le coût de réalisation a été de 500.000 € TTC. La commune a perçu des subventions de la région Centre (72.100 €), de la DETR, de l'État (36.000 €), du conseil général (41.547 €) et du fruit des amendes de police (3.775 €), le reste, soit 264.638 € ayant été financé à l'aide d'un emprunt de 250 000 € consenti à la commune.
"En tant que maire, j'ai souhaité et, j'ai dû être assez persuasif, réaliser ces bâtiments en maintenant un endettement modéré."
Puis, il aborda les rythmes scolaires et la semaine de 4 jours 1/2 instaurée à Saint-Paterne-Racan depuis la rentrée de septembre. "Parlons aussi de l'occupation des locaux et des 4,5 jours : nouveaux rythmes scolaires comme dans les pièces de théâtre classique : unité de temps, de lieu, d'action. Mais ici, c'est au 1/4 d'heure près ! Pour cette nouvelle organisation, nous avons, je pense, réussi. Régulièrement, des points seront faits toutes les 6 semaines ou par trimestre. Il nous faut garder le dialogue et la concertation et, sans doute, expliquer et informer encore plus. Nous étions tous mobilisés. Nous avions les locaux tout à côté des écoles : le ASLH pour les primaires et la salle de motricité et ce nouveau bâtiment pour la maternelle. La logique c'est de travailler dans l'intérêt de l'enfant. Le restaurant scolaire est lui aussi tout près. L'enfant doit être au centre de la réforme, comme dirait le ministre de la refondation de l'école. Au siècle où l'instruction et la formation sont vitales afin d'avoir, pour les futurs adultes, un bagage de qualité : lire, écrire et compter en sont les bases. Une réforme de cette ampleur doit être adaptée au cours du temps. Le prix de revient est beaucoup plus que 50 € + 45 €. Pour nous, c'est 200 € par enfant. Il y a sans doute des ajustements à faire. C'était un sujet lors de la réunion annuelle des maires à Paris. Pierre-Alain Roiron pourra nous en donner un résumé."
Puis, Pierre-Alain Roiron prit à son tour la parole et apporta effectivement quelques précisions sur les décisions prises concernant les rythmes scolaires : "Je tiens d'abord à rappeler l'hostilité rencontrée en 2008 au passage de la semaine de 4,5 jours à 4 jours, rythme contraire au rythme chrono biologique de l'enfant. Le retour à 4,5 jours est jugé favorablement. Trois demandes des maires ont été prises en compte :
1- Un peu plus de temps a été accordé pour examiner les possibilités de passage à 4,5 jours. Date repoussée au 31 janvier 2014.
2- Le taux d'encadrement lors des TEP sera identique à celui des activités périscolaires.
3- Les moyens financiers mis en place cette année seront pérennisés pour 2014 voire plus. Une convention signée avec la CAF amènerait un apport supplémentaire de 36 €/enfant."
Puis, interpellé sur l'aide apportée par la région, il fit un petit historique des différentes réalisations communales subventionnées par la Région : "Le multimédia, la bibliothèque, le CLSH, l'orgue, la Z.A du Vigneau, la garderie. Et, il ajouta : " Saint-Paterne est hors de l'agglomération mais on y trouve tous les services que l'on a dans l'agglo grâce au maire et à son conseil municipal. Le Région est fière d'aider à installer tous les services indispensables pour les habitants." Et, pour conclure, sachant qu'Henri Zamarlik va quitter son poste de maire, il termina par ces mots : " Sur ce territoire, il règne une bonne ambiance et le travail se fait dans une bonne entente. Ce territoire méritait un homme comme toi."
Les discours s'achevèrent avec M. Lucbereilh, qui remercia Henri Zamarlik de son invitation à découvrir ce coin de Touraine, pour un de ses premiers déplacements, alors qu'il vient d'arriver du Maine-et-Loire depuis le 1er octobre. " Bien sûr, Saint-Paterne est en zone de revitalisation rurale mais il est possible que dans un tel territoire vous bénéficiez d'une bonne qualité de vie malgré un handicap d'éloignement et de ressenti des problèmes économiques. Je reconnais que la mise en place des rythmes scolaires est plus compliquée pour les maires ruraux. Mais ici, je vois que tout a été réfléchi et la réalisation de cette garderie a aidé à sa mise en place en 2013. On peut compter sur la pérennisation des engagements pris. Pour en venir à la réforme, il ne faut jamais oublier que c'est le rythme de l'enfant qui doit toujours être au centre et qu'il faut donc adapter les horaires au temps de l'enfant. " Puis il finit en ces termes : "Nous sommes ici dans une terre aux multiples visages, terre de poésie avec Racan, terre de talents que j'ai eu le plaisir de découvrir."
Mais, avant le verre de l'amitié, Henri Zamarlik appela les personnes liées à la garderie : Christine Layrault, Martine Védié, pour leur remettre une médaille et un bouquet de fleurs. Nicole Milon fut aussi récompensée pour son implication auprès des enfants. Puis, les personnalités présentes et les personnes ayant participé à la réalisation du bâtiment reçurent un buste de Racan et un livre sur le Pays de Racan.
Et, tout le monde put enfin, partager le verre de l'amitié et savourer le jus de pomme local.