Tout au long de la semaine, l'espace multimédia de Saint-Paterne-Racan proposait une exposition intitulée "Moins d'ordures pour les générations futures". Vendredi soir, à 20 h, devant un public malheureusement trop clairsemé malgré l'enjeu important évoqué dans le cadre de cette semaine, la projection du film "La mort programmée de nos appareils" avait de quoi surprendre, consterner et faire réagir l'auditoire.
Ce film, produit par Premières Lignes avec le concours de France Télévision et la participation d'Élise Lucet, nous a fait entrer au cœur du problème des pannes que rencontrent beaucoup trop tôt nos appareils électriques ou électroniques, dans l'émission Cash Investigation.
Le sujet traité concernait essentiellement l'obsolescence programmée par les constructeurs de certains appareils. Plusieurs enquêtes ont démontré que la plupart des appareils mis actuellement sur le marché sont non réparables et faits pour être remplacés. Les constructeurs jouent sur la frénésie de consommation. L'accent a été marqué sur les condensateurs, gros points faibles de certains constructeurs d'écrans plats, les batteries de certains IPhone,....
Après une heure de projection, l'auditoire s'est réuni autour de M. Kaeuffer, responsable Emmaus Tours, pour un débat très participatif sur les ressentis suite à la projection et les différentes façons de réduire et valoriser nos déchets. La directive européenne de 1999 concernant la dépollution et le recyclage a été mise en avant.
Comment s'occuper d'appareils en fin de vie ?
"L'éco-participation demandée aux consommateurs lors de l'achat de certains appareils sert à financer les organismes qui vont dépolluer ou recycler. Sur 3 millions de tonnes de déchets, 20% sont recyclables. Sur 1,6 millions de tonnes de plastiques, 33% seulement se retrouvent dans les filières. On est soumis à des contraintes financières, économiques et écologiques.
En Indre-et-Loire, trois lieux sont possibles pour nos déchets électriques ou électroniques : les déchetteries, le retour sur le lieu d'achat, l'économie solidaire.
L'argent récolté avec la taxe éco-participation permet d'injecter 140 millions d'euros pour faire tourner les différents acteurs participants aux collectes de ces déchets. 100€/tonne recyclée sont versés aux acteurs de recyclage.
Ces déchets sont classés en 4 catégories :
- les écrans
- le gros électroménager pour le froid (frigos, congélateurs)
- le gros électroménager hors froid
- les petits appareils électriques en mélange.
Emmaus Tours récupère à domicile, 70 compagnons y sont accueillis et y travaillent. Dans une année ce sont 20 000 à 30 000 appareils qui sont récupérés et 3 500 à 4 000 sont sauvés par l'association et remis sur le marché. Nous sommes de vrais acteurs de l'économie solidaire" a précisé M. Kaeuffer.
Après ces renseignements très instructifs et des échanges entre consommateurs responsables, Maria et Ludovic, responsables des activités de la semaine au multimédia, ont invité les participants à partager un verre de jus de pomme local favorisant ainsi les circuits courts.