Pour la 7ème année consécutive, l'association "Histoire et Patrimoine", a conçu une promenade crépusculaire pour 2010, sur un thème plein de mystères "Sur les lieux du crime".
Environ 80 personnes étaient présentes hier soir pour découvrir, frissonner ou tout simplement sourire en écoutant les cinq affaires qui furent narrées par des membres de l'association sur les lieux mêmes où elles se sont déroulées.
Ces affaires criminelles (rassurez-vous, le sang n'a pas coulé en abondance) ont été préparées par Fabrice Mauclair qui a fait de très nombreuses recherches aux archives départementales sur tout ce qui touche à la justice seigneuriale au XVIIIème siècle. Tout ce qui a été évoqué a donc réellement existé.
Avant le départ, Fabrice explique aux personnes présentes le thème de cette promenade et le déroulement de la soirée.
Un public nombreux et attentif qui va être partagé en 2 groupes pour pouvoir mieux suivre les conteurs.
C'est Philippe Larus qui nous conta cet enlèvement, dans la rue du Cheval Blanc, face au bâtiment qui fut, peut-être l'auberge du Cheval Blanc où se déroula cet enlèvement.
En octobre 1755, Charles Morel et son épouse sont victimes d’un vol d’un genre très particulier. Leur fille Anne, âgée de 18 ans et demi, est en effet « enlevée » par Mathurin Pineau, un jeune ouvrier en textile de 22 ans ; face au refus des parents Morel de consentir à leur mariage, les deux amants avaient en fait décidé, d’un commun accord, de quitter Saint-Christophe.
Le public devant ce qui a peut-être été l'auberge des Morel.
Pour arriver sur le lieu de cette 2ème affaire, nous avons rejoint le Te Deum par le chemin dit des Marmoux.
C'est Fabrice qui nous conta la mésaventure survenue au notaire de Saint-Paterne qui ne dut la vie sauve que grâce aux 4 bouteilles de liqueur qu'il transportait et qui l'ont protégé des coups reçus alors que vraisemblablement il n'avait aucun lien avec la discorde qui régnait entre ses agresseurs.
La conclusion de cette affaire, c'est que l'on ne connut pas exactement le mobile de l'agression mais que le notaire fut blessé et perdit ses bouteilles de liqueur, ce qui est bien dommage.
Du Te Deum, le groupe prend le chemin de l'église où Guy Bodeven va nous conter deux affaires de tentatives de vol.
Guy en pleine action.
La première tentative s'est passée en 1759 et la seconde en 1793. La porte d'entrée de l'église a été très endommagée mais celle de la sacristie a toujours résisté. On n'a jamais su quel trésor les voleurs étaient venus chercher.
Le narrateur sait captiver son auditoire.
Pour cette 4ème affaire, nous allons dans la propriété de Dominique Fourty, qui nous a ouvert sa porte et que l'association remercie très sincèrement. C'est en effet dans cette ancienne faïencerie que se déroula l'histoire que David Bonneau va faire revivre devant nous.
En 1772, Louis Cornilleau, ouvrier à la faïencerie de St Christophe, aurait été dangereusement intoxiqué après avoir ingéré "de la soupe à l'oignon". L'expertise faite par un "docteur en médecine" révèlera que ladite soupe contenait de l'arsenic.
Dans la fraîcheur de la propriété de la maison du Dauphin.
Après la prestation de David, M. Fourty nous promit une surprise :
La statue du St Petre qui ornait la façade de sa maison est maintenant restaurée. C'est une oeuvre de la faïencerie locale.
Pour terminer ces évocations, nous nous rendons vers les Grands Moulins et les premières gouttes commencent à tomber !
Arrêt au square pour situer les moulins et parler de leurs meuniers au XVIIIème siècle.
Pour aborder l'histoire de la mésentente des meuniers, nous nous dirigeons vers le lavoir du Gué Couvert.
Les premiers parapluies commencent à s'ouvrir.
Notre histoire va se dérouler en 3 épisodes :
C'est Madeleine Viau, épouse Tuppin, du Moulin Basset qui fut insultée de paroles par Jacques Viau, meunier aux Grands Moulins.
Dominique Larus nous présente les faits. Nous sommes en 1736.
14 ans plus tard, les querelles redoublent et on en vient aux coups, armés de bâtons. Les Tuppin du Moulin Basset agressent les Viau des Grands Moulins.
En duo, Dominique et Monique essaient de bien faire comprendre la situation et pendant ce temps, les gouttes deviennent de plus en plus nombreuses et une âme charitable vient nous abriter.
Encore un épisode à évoquer :
Il s'est encore passé 15 ans avant que l'on ne retrouve ces deux familles rivales. Cette fois, ce sont les enfants qui s'insultent et se battent pour une histoire de carrelet placé au mauvais endroit sur la rivière.
La pluie tombant de plus en plus fort, nous n'attendrons pas le 2ème groupe et c'est au foyer rural que nous leur ferons vivre, bien à l'abri, cette guerre des meuniers.
Et, comme toute manifestation placée sous le signe de la convivialité, un pot de l'amitié fut servi à tous les participants.
L'association vous dit : "À l'année prochaine pour une nouvelle promenade crépusculaire."