Cette année, l'association "Histoire et Patrimoine" de Saint-Christophe-sur-le-Nais a choisi comme thème "La découverte des manoirs et châteaux" de la commune. Malgré un temps très incertain en ce dimanche matin, une quarantaine de personnes s'est retrouvée, à 9 h, sur le parking de Beau Soulage, point de départ de la randonnée.
Vêtements de pluie et bonnes chaussures équipent les adeptes de la randonnée.
Première halte : la Fuie, dernier vestige du château de la Forêt
Lionel Royer, président de l'association, fait l'historique de ce monument.
La seule trace qui en subsiste aujourd’hui est la fuie en belle pierre de tuffeau que Pierre du Juglart avait fait construire au XVIII°siècle. Il n’en subsiste plus que les murs dont l’intérieur est agencé de plus de 600 boulins.
Deuxième halte : le manoir de Vaudésir
Fabrice Mauclair, vice-président, présente le manoir et son histoire.
Il existait déjà une maison avec chapelle à Vaudésir en 1484, le prieur de Saint-Christophe étant tenu d’y venir célébrer la messe le dimanche de la Trinité. Cette ancienne demeure fut remplacée vers 1532 par un manoir, rêve d’un bourgeois enrichi de Tours, René Bonamour, de matérialiser dans la pierre, et dans le goût du temps, sa réussite.
Pour rejoindre le troisième site, situé sur l'autre rive de la rivière, nous passons sur un petit pont ce qui favorise un petit arrêt et quelques explications sur le nom de la rivière.
Nais pour St Christophe, Escotais à St Paterne et Gravot un peu plus en aval, c'est pourtant la même rivière !
Une fois la rivière franchie, en route pour :
Troisième halte : Le Bas Sion
Les randonneurs sont toujours très attentifs lors des explications.
La Roche-Sion, dite aussi Le Terroer de Syon (1295), Bas et Haut-Sion, est un ancien fief situé sur la rive droite du Nais, à 1500 m au nord de Gênes. En 1317, Thibault, prévôt de Villebourg, en vendit la dîme à l’abbé de la Clarté-Dieu. La métairie (Haut-Sion), fut vendue nationalement à la Révolution au curé de Saint-Christophe, François-Sébastien Bruneau.
Quatrième halte : Le hameau de la Chartrie
Lionel explique que ce hameau, autrefois très peuplé, était un lieu où l'on fabriquait des poteries.
Très tôt ce hameau fut le siège d'une poterie qui commença à faire parler d'elle au XVIIIe siècle avec les familles Epron et Guerche. "Avant 1730, les sieurs Epron et Guerche se sont mis à faire de la faïence, jusqu'alors ils faisaient de la poterie"
En 1738, nous trouvons trace d'un contrat entre Pierre Epron et son gendre Etienne Guerche pour se mettre en association dans les faïenceries de Saint-Christophe et de la Chartrie.
Cinquième et dernière halte : Le château de Gênes
Accueillis par le propriétaire, Guy Bodeven, les randonneurs ont pu bénéficier d'un historique très complet sur cette demeure.
Même si une première mention d’un fief de Gesnes apparaît au XIIe siècle, le château actuel est beaucoup plus récent.
C’est en 1655 que Pierre Dunoyer, bailli de St Christophe acquiert le domaine de Gesnes et quand il meurt, en 1679, c’est son fils, Jean Dunoyer, lieutenant général du duché-pairie de la Vallière, qui en devient propriétaire. C’est Pierre Dunoyer qui fit construire le château actuel, à la fin du XVIIe siècle.
Un endroit avait été aimablement préparé pour que chaque marcheur puisse se rafraîchir, grignoter un peu avant de regagner le point de départ.
L'association remercie très sincèrement les différents propriétaires qui ont donné l'autorisation de pénétrer sur leur propriété pour que cette randonnée soit une réussite. En définitive, le ciel s'est montré plutôt clément car la marche s'est déroulée sans pluie.