Cela fait maintenant un an que deux jeunes femmes de Saint-Paterne-Racan, Virginie Leroux et Magali Frébault font un travail commun dans le but d'ouvrir une maison d'assistantes maternelles. Toutes les deux mamans de trois enfants, elles souhaitent obtenir l'agrément d'assistante maternelle et exercer dans cette maison qu'elles ont entièrement rénovée sur demande de la PMI.
Quelle est la différence entre un relais d'assistantes maternelles (RAM) et une maison d'assistantes maternelles (MAM) ?
Le RAM permet aux assistantes maternelles à domicile de se rencontrer, de profiter avec les enfants qu'elles gardent d'activités à thèmes proposées dans les différentes communes du canton. Le RAM aide aussi les parents dans leurs démarches. Une MAM est un lieu où 2 ou 3 assistantes maternelles exercent leur métier comme elles le feraient à domicile mais en mutualisant tous leurs moyens, ce qui offre aux enfants une plus grande diversité de matériel et d'activités. Les deux ne se font donc pas de concurrence.
"Notre projet remonte à mai 2012 en accord avec la PMI. En suivant leurs conseils, nous avons entièrement remis aux normes l'intérieur pour pouvoir accueillir de jeunes enfants. Cette maison appartient à Val Touraine Habitat, nous en sommes locataires. Avec les charges, cela nous coûte 600 € par mois."
"Avez-vous eu des subventions pour réaliser vos travaux ?"
"Oui, la commune de Saint-Paterne et la communauté de communes de Racan nous ont aidées mais sur le montant total de 12 700 € nous avons financé 6000 €."
"Vous êtes donc soutenues par les collectivités locales ?"
"M. Zamarlik et M. Cintrat soutiennent notre projet ainsi que Mme Gay-Georget du RAM. D'ailleurs, la PMI avait donné un avis favorable pour une ouverture début janvier, suite au passage des commissions de sécurité et d'accueil des handicapés. Notre maison a reçu un agrément pour 12 enfants avec 3 assistantes maternelles."
Petite visite de la maison.
Dès l'entrée, le hall où seront accueillis parents et enfants montrent une bonne organisation. Des casiers personnalisables sont là pour y ranger le matériel de chaque petit.
À droite, un coin cuisine-bureau, permettra de réchauffer les repas fournis par les parents et de remplir les différents dossiers nécessaires pour l'inscription et la fréquentation de cette MAM au joli nom de Pom d'Api.
Sur la gauche ce sont des salles d'activités où déjà plein de jouets attendent les petites mains pour prendre vie.
Partout des barrières de sécurité empêcheront les enfants de sortir du lieu sans surveillance.
Un ancien cellier a été aménagé en salle d'activités nécessitant un point d'eau à proximité : peinture, pâte à sel, ...Les petits tabliers protecteurs sont sur les porte-manteaux et eux aussi attendent de pouvoir servir.
À l'étage, trois chambres sont installées : une pour les plus jeunes, jusqu'à un an, une autre pour les 1-2 ans et une dernière pour la sieste des plus âgés pour les familiariser avec le couchage qu'ils trouveront à l'école maternelle. "Vous pouvez remarquer que nous avons équipé deux des chambres de surveillance par caméra. L'écran est en bas et cela permettra de toujours avoir un oeil sur ceux qui sont au lit. Nous avons aussi le coin à langer dans l'ancienne salle de bain que nous avons dû réaménager sans enlever la baignoire. À côté, c'est la lingerie."
"Mais alors, qui fait obstacle à l'ouverture ?"
"Le conseil général refuse de nous donner un agrément. À notre première demande, il nous a été répondu que nous n'avions pas suffisamment de connaissances pour exercer ce métier. Suite à cette réponse, nous avons fait un gros travail pour mieux connaître les besoins des enfants, savoir être à leur écoute, leur offrir des activités variées en accord avec leurs âges et leurs centres d'intérêt. Malgré notre bonne volonté, notre dossier a encore été rejeté."
Le nombre d'assistantes maternelles étant insuffisant sur ce secteur, beaucoup de parents sont en attente de cette ouverture qui leur avait été promise pour janvier. Magali et Virginie ont mis beaucoup de cœur, d'énergie et ont investi beaucoup de leurs moyens personnels au montage de ce projet. Elles ne veulent pas baisser les bras et quand on voit le résultat de leur investissement, on ne peut que les soutenir. Pour cela, une journée de soutien est programmée mercredi 15 mai, de 9h à 19 h.
Une rencontre est prévue jeudi au conseil général. Nous ne pouvons que souhaiter qu'elles obtiennent enfin un accord favorable et que l'attente des parents soit également satisfaite. Cette première MAM du territoire pourrait, grâce à leur expérience, générer d'autres ouvertures sur le territoire et répondre ainsi à un besoin.
Contact
MAM Pom d'Api, 3 rue des coquelicots, Saint-Paterne-Racan
Virginie Leroux : 06 52 14 38 32