Vendredi, en début de soirée, une météo pas vraiment engageante, un ciel chargé, des averses soudaines et orageuses, créèrent une atmosphère idéale (même si à choisir, les organisateurs auraient préféré le soleil) pour conduire, à pas feutrés, les quelques 70 enquêteurs sur « Les lieux du crime » pour la troisième année.
Partis de Beau-Soulage, sous la direction de Philippe, le président d’Histoire et Patrimoine de St Christophe, et encadrés par Michel, David et Lionel, les participants se sont retrouvés au-dessus de la Billetière pour écouter la première affaire relatée par David : musique d’ambiance, pièces à conviction, tout était réuni pour cette sordide histoire d’assassinat de Marie Bel, à la Vallée des Moujues, au 19ème siècle.
Puis, les enquêteurs se retrouvèrent près du Moulin Basset pour écouter Guy parler d’un personnage qui a eu, si l’on peut dire, une certaine célébrité (n’a-t-il pas fait la une de Détective) dans la première moitié du 20ème siècle, grâce à ses « incontestables » dons de sorcellerie et surtout de duperie des plus incrédules.
Réputé aussi pour ses actions de « faiseurs d’ange » il s’était acquis autant de sympathie de la part de certains que de rejet de la part des autres. Cela a fait grand bruit dans le village, le maire a démissionné et, pour ne pas subir l’emprisonnement, notre sorcier préféra se donner la mort. Ainsi finit l’histoire de ce triste sire.
Reprenant leur chemin, scrutant consciencieusement le sol, c’est rue des Potiers, à la maison du Dauphin, que les traces ont conduit nos fins limiers. Bien installés dans la cour, abrités sous les parapluies, c’est d’une oreille attentive qu’ils ont écouté Brigitte qui avait endossé la personnalité de la « R’née », qui savait tout de l’affaire du « vol chez l’ancien notaire » mais qui n’avait pas été appelée à témoigner lors du procès, à son grand regret.
Ensuite, en suivant le chemin de la Perrine, tous se retrouvèrent devant l’hôtel de ville où Claudie, Lionel et Monique leur ont conté la soirée électorale du premier tour des législatives du 27 avril 1902, où au moment des résultats, les esprits se sont quelque peu échauffés, chacun défendant âprement son candidat et ses opinions politiques.
L’heure avançant, Philippe indiqua qu’il était temps de regagner Beau-Soulage où un verre de l’amitié attendait tous les participants.
Puis, une trentaine d’entre eux se retrouvèrent au restaurant du centre, à St Paterne, pour déguster une paëlla. Philippe, n’ayant pas présenté son affaire « Gaston Mérès » à cause de l’heure avancée, la présenta aux convives et l’on apprit que ce jeune homme, à l’enfance difficile, malgré l’aide que lui proposa le maréchal ferrant Baillou, ne sut pas en profiter et, après avoir volé l’ouvrier qui partageait sa chambre, il fut arrêté et condamné à 7 ans de prison pour un vol de 650 F.
Cette troisième édition, comme les précédentes, fut très appréciée par les participants toujours fidèles aux manifestations de l’association « Histoire et Patrimoine ».