M. Gérard Noulin nous ouvre les portes de son entreprise de moulages.
C’est une entreprise familiale qu’il a créée en 1996 et dans laquelle il travaille avec ses deux fils. Il s’est installé en 2002 à St Paterne, dans une partie des locaux désertés du centre technique du champignon qu’il lui a fallu clore avant de pouvoir commencer sa production.
Employé d’usine à SKF pendant 20 ans, rien ne laisser présager au départ, ce changement d’activité. Ayant toujours eu un certain sens artistique et arrivé à un moment où le travail d’usine devenait pénible pour lui, il saisit l’opportunité proposée par SKF, de fonder une entreprise en profitant d’une somme d’argent.
L’idée de réaliser des moulages s’est vite imposée, mais, quels moulages ?
C’est venu tout simplement, lors d’un rassemblement de boulistes à St Pierre-des-Corps où on lui a demandé de créer des trophées pour récompenser les sportifs. Puis, après la création de récompenses pour 4 à 5 sports différents, des grossistes sont venus vers lui et la réussite est arrivée. Pour se diversifier, il s’est ensuite lancé dans la réalisation de cadeaux pour des associations, des collectivités, même des pays étrangers (lampes, cadres, objets commémoratifs comme le buste de Racan, le lion de Belfort,…). L’entreprise répond même à des petites commandes d’une cinquantaine de pièces.
Tout se fait sur place, de la création du moule jusqu’au produit fini et à l’expédition. Les pièces sont réalisées en pierre reconstituée très dure (gypse + gypse résine). Quand elles sortent du moule, après séchage, elles sont blanches. Pour leur donner la teinte un peu ocrée, elles sont trempées dans un bain de produit naturel puis passées durant toute une nuit dans une étuve à 70°.
Au début, l’entreprise a compté jusqu’à 9 employés. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 2.
Pour Gérald Noulin, l’heure de la retraite vient de sonner il y a peu, mais il reste présent pour donner un coup de main. Ses fils ne sont pas très optimistes pour leur avenir car depuis l’ouverture des marchés, les produits chinois arrivent en masse et la concurrence a fait chuter les ventes.
On ne peut qu’espérer que la qualité et le respect de l’ouvrier et du travail bien fait primeront toujours sur la médiocrité et l’exploitation des êtres.