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12 juin 2023 1 12 /06 /juin /2023 19:36

La Biche Agile avec les « Passeurs de Légendes », aidés par l’œuvre de Théophile Gautier, ont, durant le week-end dernier, conduit les nombreux curieux en quête d’exotisme, sur les traces de l’œuvre du poète romancier, pour partager quelques heures dans le monde des « contes et récits fantastiques de l’auteur ».

Plusieurs contes ont été exploités et chacun a été l’occasion d’un tableau vivant présenté dans divers sites du magnifique jardin qui ont servi de décor naturel pour une mise en scène des diverses histoires imaginées par l’auteur.

Mais, pourquoi un tel choix ?

Les propriétaires et créateurs de ce superbe jardin ont fait appel à la troupe des « Passeurs de Légendes » qui avaient animé lors des dernières Journées du Patrimoine « Les 900 ans de la chapelle Saint-Gilles », à l’initiative de la municipalité.  Aussi, désireux d’animer le « week-end au jardin », c’est à cette même troupe que Jean et Thierry se sont adressé. Entre Bénédicte, la responsable et Jean De Rycke, tous deux admirateurs de l’œuvre de Théophile Gautier, le courant est très vite passé et la richesse de l’œuvre a donné matière à la création du spectacle qui a donc été présenté aux visiteurs du week-end.

Bénédicte a choisi les textes, les a réécrits pour les mettre en scène et permettre l’enchaînement des histoires retenues. Et, pour tenir le rôle de l’écrivain, ce fut Jean qui en endossa le costume !

Il  faut savoir, qu’à une période de sa vie, il avait suivi des cours au conservatoire de Toulouse. Et, depuis de très nombreuses semaines, tous ces artistes s’étaient mis au travail pour être fin prêts pour ce week-end tant attendu !

Théophile Gautier à son bureau

Théophile Gautier à son bureau

Le spectacle

Nous sommes dans la cour devant la maison. Le poète est assis à son bureau et se laisse emporter dans un moment de rêverie qui va l’emmener au pays des déesses et des elfes. Et c’est donc en leur compagnie que les spectateurs vont se déplacer au fil des contes présentés.

Dans la cour, premier tableau
Dans la cour, premier tableau
Dans la cour, premier tableau
Dans la cour, premier tableau
Dans la cour, premier tableau

Dans la cour, premier tableau

C’est ainsi que « les Mortes amoureuses » et « La cafetière » sont mises en scène avec le jeune prêtre Romuald et la belle Clarimonde.

Les Mortes amoureuses
Les Mortes amoureuses
Les Mortes amoureuses
Les Mortes amoureuses

Les Mortes amoureuses

Romuald et Clarimonde
Romuald et Clarimonde
Romuald et Clarimonde
Romuald et Clarimonde
Romuald et Clarimonde

Romuald et Clarimonde

Un autre coin du jardin, à la végétation plus dense, transporte le public dans un pays nordique où une jeune comtesse, Edwige, a été séduite par le diable et, de cette union naquit un fils, Oluf, dont le comportement était plutôt double : le bon côté vert et le mauvais rouge. Il dût éliminer le rouge lors d’un combat pour gagner l’amour de Brenda.

Le vert ou le rouge ,
Le vert ou le rouge ,
Le vert ou le rouge ,
Le vert ou le rouge ,
Le vert ou le rouge ,

Le vert ou le rouge ,

La scène suivante transporte les spectateurs chez un antiquaire où un jeune homme lui achète le pied d’une momie, momie qui se réveille et vient récupérer son pied.

Le pied de la momie
Le pied de la momie
Le pied de la momie
Le pied de la momie
Le pied de la momie
Le pied de la momie

Le pied de la momie

L’heure avançant, il est temps de revenir au lieu de départ où notre poète émerge doucement de ses rêves en laissant un public émerveillé par la prestation qui s’est déroulée tout au long de l’après-midi

De chaleureux applaudissements conclurent cette première partie des manifestations.

Saint-Christophe-sur-le-Nais : Du Clos Saint-Gilles aux rives du Nil
Saint-Christophe-sur-le-Nais : Du Clos Saint-Gilles aux rives du Nil
Saint-Christophe-sur-le-Nais : Du Clos Saint-Gilles aux rives du Nil

Après une petite coupure pour se rafraîchir, c’est dans la grange devenue salle de conférence, que l´égyptologue Arnault Duhart, lors d’une causerie d’environ une heure, parla de l’égyptomanie très à la mode au XIXe siècle et insista sur la différence entre « égyptomanie » et « égyptologie », sujet qui avait aussi passionné Théophile Gauthier.

Et, pour terminer en beauté ce riche après-midi, le verre de l’amitié servi dans la cour, permit de nouveaux échanges entre les différents participants.

Rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine, un sujet étant déjà trouvé !

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22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 12:41

Un beau succès pour la troisième manifestation d’Histoire et Patrimoine

Chaque année, avec le retour des beaux jours, l’association christophorienne « Histoire et Patrimoine » convie ses adhérents et amis à une promenade à la découverte d’une ville ou d’un village des environs. Cette année, c’est Neuillé-Pont-Pierre qui a accueilli la cinquantaine de personnes intéressées par cette déambulation. C’est Thierry Albert de Rycke, membre du Conseil d’Administration et natif de cette commune, qui a conduit ces curieux et fourni de nombreux renseignements sur les lieux chargés d’histoire.

Tout d’abord, sur le parking Chauvin, lieu de départ de la randonnée, Philippe Larus, président de l’association, remercia les nombreuses personnes de leur présence, donna quelques conseils au niveau de la sécurité lors des déplacements dans la ville puis laissa la parole à Thierry, le  guide du jour.

Les randonneurs avant le départ
Les randonneurs avant le départ
Les randonneurs avant le départ

Les randonneurs avant le départ

Conseils de sécurité et préliminaires avant le départ
Conseils de sécurité et préliminaires avant le départ
Conseils de sécurité et préliminaires avant le départ

Conseils de sécurité et préliminaires avant le départ

Petit historique sur Neuillé-Pont-Pierre

Au XIIe siècle, le village s’appelait Noviliacus ad Pontem Petrosum. Par la suite et ce jusqu’au début du XIXe siècle, le village changea plusieurs fois de nom avant que ne soit adopté en définitive le nom actuel : Neuillé-Pont-Pierre. Il faut savoir que cette commune était composée de nombreux fiefs : Chanfournais et Descartes qui relevaient de Saint-Christophe, Pont-Pierre, Château de la Motte,….

Avant  la Révolution, la paroisse de Neuillé-Pont-Pierre (diocèse de Tours) était située dans le doyenné de Saint-Christophe qui comprenait 9 paroisses et, au point de vue financier, dans la généralité de Tours.

Historiquement, le plus important des fiefs était celui des seigneurs d’Armilly connu dès 1410. Le fief leur appartenant provenait de la succession de la très puissante famille de Bueil. Ce fief et celui de Thoriau étaient la propriété du Sieur Michel Roland des Escotais de Chantilly !

C’est sous le Consulat que Neuillé-Pont-Pierre fut promu chef-lieu de canton.

Aux entrées de la ville, on trouvait des péages. En 1815, la population manifesta contre cet état de fait. C’est Saint-Christophe qui était chargé du recouvrement !

Thierry rappela que la commune fut pendant plusieurs décennies connue pour ses haras. En 1877, à La Roue, les Haras Nationaux furent implantés et une activité importante en découla, Mais, en 1887, leur état était plutôt dégradé. En 1934, un nouveau haras qui occupait l’emplacement du pôle santé actuel, fut créé le long de route impériale, l’actuelle avenue du Général de Gaulle.

Neuillé-Pont-Pierre : À la découverte de la ville

Déambulation dans la ville

Le premier arrêt est pour la maison Chauvin, grande demeure qui abrite actuellement la poste. Cette propriété était entourée d’un immense parc planté de magnifiques chênes. Plusieurs ont été coupés lors de la construction du collège et récemment pour l’implantation du parking. La maison fut donnée à la commune en 1870 après la mort de César André Chauvin (1793-1869), marchand, médaillé lors des guerres napoléoniennes.

La commune acheta le parc en 1963.

La maison Chauvin

La maison Chauvin

L’arrêt suivant est pour le bâtiment abritant l’école Jacques Prévert acheté le 29 octobre 1882 aux héritiers de Charles Poisson ! Puis, Thierry conduisit la petite troupe par un sentier étroit, ancien fossé, qui sinue parmi les jardins et conduit au niveau de la mairie et de l’église où une nouvelle halte permet de remarquer deux œuvres du sculpteur Delpérier : le monument aux morts et le buste de Louis Proust offert à la commune en 1908 par le ministre des Beaux-Arts.

Thierry devant l'école puis au niveau de la mairie et de l'église
Thierry devant l'école puis au niveau de la mairie et de l'église

Thierry devant l'école puis au niveau de la mairie et de l'église

Puis, chacun a pu observer l’extérieur de l’église : gargouilles, petit cadran solaire et portail Renaissance avant de pénétrer à l’intérieur pour y admirer quelques curiosités.

Extérieur de l'église
Extérieur de l'église
Extérieur de l'église

Extérieur de l'église

Intérieur de l'église
Intérieur de l'église
Intérieur de l'église
Intérieur de l'église
Intérieur de l'église
Intérieur de l'église
Intérieur de l'église
Intérieur de l'église
Intérieur de l'église

Intérieur de l'église

Arrivés dans le vieux Neuillé, les visiteurs ont pu découvrir la plus vieille demeure (XVe siècle), récemment restaurée, la maison Bardet. En poursuivant la visite, le guide a signalé au passage que la place du mail actuelle était autrefois un cimetière et un peu plus loin, c’est un cours d’eau bien alimenté qui a fait l’objet d’une nouvelle explication. La commune de Neuillé est parcourue par deux petits cours d’eau : l’Escotais dont la source se trouve dans l’étang d’Armilly, au sud-est du bourg et le Nogre ou ruisseau de Culoie qui prend sa source dans les prés de la Borde à l’ouest et qui rejoint l’Escotais au lieu-dit « Pont-Rigault. » Mais, pour Saint-Christophe et son Nais, quelle explication ? Peut-être suite à une des activités de l’époque concernant le travail du chanvre ! Celui-ci était immergé dans des creux du ruisseau appelés « nais » d’où vraisemblablement le nom donné à la rivière !

CPA Neuillé-Pont-Pierre, Place Du Mail Et Rue Basse - Neuillé-Pont-Pierre

Aperçu des participants lors de la visite

Aperçu des participants lors de la visite

La maison Bardet
La maison Bardet
La maison Bardet

La maison Bardet

La Culoie ou Nogre
La Culoie ou Nogre

La Culoie ou Nogre

Avant dernier arrêt devant le château de la Borde, mentionné seulement au XVIIe siècle en tant que propriété de « noble Jacques Allard, Sieur de la Borde et du moulin de Culoie » avant de poursuivre jusqu’au pôle santé.

 

Le château de La Borde
Le château de La Borde
Le château de La Borde

Le château de La Borde

Quelques personnages célèbres

Octave Joseph Chicoyneau de Lavalette (1796-1886), un des descendants des propriétaires de La Borde. Il fut maire de Neuillé  pendant 45 ans ! Deux des cloches de l’église portent les prénoms de ses filles : Augustine et Octavie.

Louis Proust (1878 – 1959), docteur en droit, lauréat des facultés de droit et de l’école de notariat de Paris. Il fut maire (1908-), conseiller général de Neuillé-Pont-Pierre (1919-) et député d’Indre-et-Loire (16 novembre 1919 - ). Le 3 août 1914, il s’engage comme simple soldat au régiment d’infanterie à Verdun. Étant au front, et en tant que maire, il décide de transformer la maison Chauvin et la mairie en hôpital militaire (1914-1917).

Victorine Moisy est née en 1860 à Saint-Paterne-Racan. En 1884, elle s’installe avec son mari à la ferme de La Prée, à proximité de Neuillé. N’ayant pas d’enfants, elle s’occupe d’orphelins. Quand la guerre éclate, en 1914, elle devient infirmière auprès des blessés dans la maison Chauvin devenue hôpital. Elle est confrontée aux atrocités de la guerre. En mars 1917, l’hôpital cesse son fonctionnement après avoir accueilli 587 poilus. Quelques mois plus tard, le ministre des armées lui décerne la médaille d’honneur des épidémies. Elle décéda le 20 septembre 1944 à Neuillé-Pont-Pierre.

Son nom a été donné au pôle santé de la commune. Une juste reconnaissance !

 

Buste de Louis Proust

Buste de Louis Proust

Plaque du Pôle santé

Plaque du Pôle santé

Avant de regagner le parking où un verre de l’amitié attendait les randonneurs, Jean De Rycke a lu un sonnet écrit par Racan pour son ami le seigneur d’Armilly…

Jean lisant le sonnet de Racan

Jean lisant le sonnet de Racan

Moment convivial avant de se quitter !
Moment convivial avant de se quitter !
Moment convivial avant de se quitter !

Moment convivial avant de se quitter !

Le parcours de la découverte du bourg

Le parcours de la découverte du bourg

Prochaine animation organisée par Histoire et Patrimoine : promenade crépusculaire, le vendredi  7 juillet.

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18 mai 2023 4 18 /05 /mai /2023 08:36

Histoire et Patrimoine vous propose une découverte de Neuillé-Pont-Pierre.

Saint-Christophe-sur-le-Nais : 3ème animation de l'année pour Histoire et Patrimoine
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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 18:09

Pourquoi la mer est-elle salée ??

Quel temps pour après-demain ??

Trouvez les réponses à vos questions, et à celles de vos enfants, grâce à l’exposition sur le thème de

L’Eau – La Météo

Installée à la Bibliothèque Municipale Claude LEBRUN jusqu’au 13 Mai inclus !

Contact 02 47 29 22 04 * 02 47 29 33 32

Saint-Paterne-Racan : Exposition à la bibliothèque
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30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 08:04
Saint-Paterne-Racan : Les Amis de l'orgue vous informent.

Amis de l’Orgue de Saint-Paterne-Racan Bonjour,

 Nous poursuivons la programmation de notre saison 2023 par un concert cordes et orgue donné par

      L’Ensemble Cellimaine, composé de douze violoncellistes régionaux, professionnels et amateurs, issus du Maine, du Calvados et de l’Île et Vilaine, dans une formation ici à huit instruments.

 Philippe Bataille titulaire de l'orgue de la basilique Saint Martin de Tours,  accompagnera les violoncellistes

 Un programme très éclectique proposé par ces artistes dans un répertoire d’œuvres classiques, Haëndel, Bach, Mozart, Pergolése, Sweelinck, Buxtehude et contemporaines, Tchaïkovsky, Fauré, Grieg et De Swert.

Nous espérons vous retrouver nombreux le dimanche 14 mai à 17 heures en l’église de Saint-Paterne-Racan.

Les Amis de l’Orgue.

 

L'ensemble Cellimaine et Philppe Bataille
L'ensemble Cellimaine et Philppe Bataille

L'ensemble Cellimaine et Philppe Bataille

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15 avril 2023 6 15 /04 /avril /2023 16:34

L’association christophorienne « Histoire et Patrimoine » présentait vendredi soir sa seconde animation de l’année. Le challenge de cette soirée était de résoudre plusieurs énigmes se rapportant à un tableau, situé dans l’église communale, au niveau du maître autel.

L'église paroissiale
L'église paroissiale

L'église paroissiale

Tout d’abord, quelques mots sur cette église classée datant du XIIe au XIXe siècle et abritant de nombreuses fresques ou peintures murales datées du XIIIe au XVIe siècle, des statues et des tableaux. C’est donc à l’un de ces tableaux « La Résurrection du Christ » que notre Sherlock Holmes local, en l’occurrence Karen Vignoles, historienne de l’Art,  s’est intéressée.

Voyons donc le cheminement de notre détective pour apporter tous les éclaircissements qui permettront désormais de mieux appréhender cette œuvre mal connue. Ses outils : Internet, sa formation d’historienne de l’Art, ses bouquins et sa perspicacité !

Karen, détective d'un soir

Karen, détective d'un soir

Beaucoup d’interrogations sans réponses jusqu’à cette soirée pour cette peinture bien mal située de nos jours car, bien qu’en bonne place au centre du maître autel, elle est en partie masquée par un palmier doré qui s’élève devant elle au centre de l’autel !

Le tableau masqué avant et après restauration
Le tableau masqué avant et après restauration

Le tableau masqué avant et après restauration

Karen a tout d’abord été surprise par les dimensions de ce tableau presque carré (H : 2 m, l : 1,90 m). En l’observant, il semblerait qu’un morceau de toile ait été enlevée dans la partie haute lors de la restauration.

Une première mention de cette œuvre apparaît en 1860, suite à une visite diocésaine par l’archevêque de Tours. Le 3 mars 1906, après la loi sur la séparation de l’église et de l’état, toutes les œuvres religieuses présentes dans les églises sont recensées. Pour Saint-Christophe, il est question d’un tableau intitulé « Ascension du Christ ». Karen fait remarquer qu’il y a souvent eu une confusion entre « Ascension «  et « Résurrection ».

Pour ses recherches, elle a mené son « enquête » sur le terrain de l’Histoire et non de l’histoire de l’Art.

La particularité de ce tableau c’est que, lors de sa restauration en 1996-1997, au-dessous d’un repeint, quatre personnages situés en bas sont apparus… Très rapidement, il s’est avéré qu’il s’agissait de membres de la famille de Bueil-Sancerre.

Le tableau après restauration avec les 4 personnages ©photo archives départementales

Le tableau après restauration avec les 4 personnages ©photo archives départementales

Première question : Qu’est-ce qui a permis cette identification ?

Les armoiries présentes aux côtés des hommes montrent qu’il s’agit de Jean VII de Bueil à droite (DC en 1638) et son père Louis IV (DC en 1563), à gauche. Derrière Louis, sa veuve, Jacqueline, toute vêtue de noir et derrière Jean VII, son fils René (DC en 1640). En observant les personnages, on constate que les personnes situées à l’arrière sont coupées ce qui permet de penser qu’à l’origine, les dimensions du tableau étaient plus importantes.

L’identification des Bueil donne une idée de la période de réalisation du tableau et du nom du commanditaire, vraisemblablement Jean VII.

Mais, nouvelle interrogation : « Pourquoi se trouvent-ils sur un tableau sis dans cette église ? »

On peut penser que l’œuvre avait été commanditée pour la collégiale de Bueil-en-Touraine. Mais après le recensement et la restitution des toiles au début du XXe siècle, il est probable que le tableau ait été récupéré par la paroisse de Saint-Christophe. Il est bien visible sur une carte postale de 1930.

Mais, d’autres questions méritaient aussi que quelqu’un s’intéresse de plus près à cette œuvre dont on avait juste une idée de la date de sa réalisation, le début du XVIIe siècle.

La collégiale de Bueil-en-Touraine

La collégiale de Bueil-en-Touraine

Car, malgré bien des recherches, à aucun endroit de la toile n’apparaît le nom du peintre. Qui a donc réalisé cette œuvre ?

Pour trouver la réponse à cette question, c’est l’historienne de l’Art qui a pris le relais. Quelques données sont maintenant connues : l’époque et le lieu géographique. La technique utilisée pour cette œuvre est proche du Maniérisme qui est en vogue en Italie et qui arrive en France : couleurs, représentation des personnages,… Karen lance donc ses recherches vers des peintres Maniéristes pour comparer les œuvres. Au fil des avancées de ses trouvailles, elle oriente ses recherches vers la Bretagne et tombe sur un peintre méconnu de nos jours et en même temps, sur une personne assez fanatique de ce peintre, le prêtre Roger Blot, chargé du patrimoine religieux du diocèse de Rennes, qui a fait tout un travail sur cet artiste peintre. Contact est pris et Roger Blot quitte sa Bretagne pour venir à Saint-Christophe voir le tableau. Pour lui, pas de doute. Il est convaincu que ce tableau est bien l’œuvre de Mathurin Bonnecamp (1590-1627).

Karen  et Roger Blot

Karen et Roger Blot

Un tableau de Mathurin Bonnecamp montrant une similitude avec le Christ peint sur le tableau de l'église de Saint-Christophe

Un tableau de Mathurin Bonnecamp montrant une similitude avec le Christ peint sur le tableau de l'église de Saint-Christophe

Présent lors de la conférence, il a mentionné que de très nombreux tableaux de ce peintre ornent les murs des églises de Bretagne mais également de nombreux édifices religieux de la Sarthe. Un  tableau de grand format est présent dans la cathédrale de Nantes. Il semblerait qu’actuellement on redécouvre ce peintre et que ces toiles voient leur cote monter !

Roger Blot s'adressant à l'auditoire

Roger Blot s'adressant à l'auditoire

Karen a bien rempli son contrat et, son enquête qui a tenu en haleine la bonne cinquantaine de personnes présentes dans l’église, a bien été résolue ! Elle a promis de réaliser une plaquette reprenant sa brillante intervention.

Quelques échanges avec le public ont prolongé un peu la conférence et montré l’intérêt pris par l’auditoire durant l’intervention de l’oratrice.

Un aperçu de l'auditoire
Un aperçu de l'auditoire
Un aperçu de l'auditoire

Un aperçu de l'auditoire

Le pot de l’amitié qui a clôturé cette soirée originale a été l’occasion de nombreux échanges entre les participants pas tellement pressés de quitter les lieux. Encore une belle soirée à l’initiative d’Histoire et Patrimoine !

 

Moment convivial après l'intervention de Karen
Moment convivial après l'intervention de Karen

Moment convivial après l'intervention de Karen

Contacts : Histoire et Patrimoine 02 47 29 33 18 - hp.scsln@gmail.com

Site : https://histoire-patrimoine.jimdofree.com

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15 avril 2023 6 15 /04 /avril /2023 15:21
Neuvy-le-Roi : 2 Chorales à la salle Moisant

La chorale « Racan Chante » et le chœur « Accord’Hommes organisent, dimanche 23 avril à 17 h, un concert à la salle Moisant (salle des fêtes) de Neuvy-Le-Roi. Tous ces chanteurs sont animés du plaisir de chanter et de se retrouver en toute convivialité autour de leur cheffe de chœur Béatrice Heurtaux. Œuvres classiques, chansons françaises sont au programme de ce concert. Racan Chante regroupe près de 30 choristes et Accord’Hommes une vingtaine.

La chorale Racan chante

La chorale Racan chante

Entrée gratuite, participation au chapeau.

Pour les réservations : Contact : 06-83-10-91-23    ou   sutter2505@gmail.com

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3 avril 2023 1 03 /04 /avril /2023 15:15
Saint-Christophe-sur-le-Nais : Conférence sur le tableau du maître-autel de l’église

Pour sa deuxième animation de l'année, l'association Histoire et Patrimoine organise une conférence intitulée : Enquête sur une « Résurrection du Christ ». Karen Vignoles, historienne de l'art, présentera ce tableau encore bien mal connu qui représente d’une part une scène religieuse, (la Résurrection du Christ), d’autre part, quatre personnages en prière qui ne sont réapparus qu’en 1996, lors d’une restauration commandée par la municipalité. Le tableau est estimé datant de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle. La conférencière s'attachera à présenter le sens de chacun des registres avant de mener une réflexion sur la logique de l’ensemble. Cette enquête devrait apporter des réponses en attente depuis longtemps : la date de réalisation du tableau, l'identité des quatre donateurs et, enfin, le nom du peintre, demeuré inconnu à ce jour.

 

Quelques membres de l'association dont la conférencière

Quelques membres de l'association dont la conférencière

Sur le plan pratique :

Conférence présentée le vendredi 14 avril à 18h30, à l'église de Saint-Christophe-sur-le-Nais. Entrée libre et gratuite. Renseignements au 02 47 29 33 18. L’exposé ne devrait pas dépasser une heure. 

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25 mars 2023 6 25 /03 /mars /2023 16:52
Philippe Larus, président de l'association

Philippe Larus, président de l'association

Vendredi soir, après les remerciements et les souhaits de bienvenue, adressés par Philippe Larus, président de l’association « Histoire et Patrimoine », celle-ci proposait sa première conférence de l’année, « La Tourangelle », devant un très nombreux public.

Un très nombreux public pour cette conférence

Un très nombreux public pour cette conférence

La naissance d’un projet

 L’idée de cette conférence est née suite à un projet de Claude et Anneliese Boulesteix qui souhaitaient réaliser une monographie sur l’histoire de l’entreprise familiale, « La Tourangelle ». Ce travail de mémoire était destiné, une fois achevé, aux membres de la famille, aux amis et aux anciens salariés de l’entreprise. Quelques membres d’Histoire et Patrimoine ayant participé à cette réalisation, Claude Boulesteix et son épouse ont proposé à Philippe Larus, président d’Histoire et Patrimoine, d’utiliser tous ces documents pour une éventuelle communication sur cette entreprise familiale sise sur la commune. L’idée d’une conférence sur ce sujet était lancée. Trois membres de l’association s’y sont attelés : Philippe, Brigitte et David. Elle aurait dû avoir lieu en 2022 mais, suite au décès de Claude en décembre 2021, elle fut donc reportée d’une année.

Voyons donc l’histoire de cette entreprise qui fut un des fleurons des calibreuses de 1947 à 1990 avec une cessation d’activités effective en 1996.

David et Brigitte, deux des conférenciers de la soirée

David et Brigitte, deux des conférenciers de la soirée

Quelles furent les grandes étapes de l’histoire de « La Tourangelle» ?

Commençons par cette réflexion de Gaston Boulesteix, à l’origine de la création de l’entreprise : « Les agriculteurs ayant  planté des pommiers dans toute la région, il faut trouver une solution pour trier les pommes ! »

 

Le parcours de Gaston Boulesteix

Il débute comme apprenti dans l’entreprise de vente et réparation de machines agricoles Carré à Château-du-Loir. Il travaille ensuite comme mécanicien-ajusteur, dans l’entreprise « Tissu-Maille » de Château-du-Loir. Puis, il part à Paris pour se perfectionner en serrurerie et revient à « Tissu-Maille ». Son patron, M. Hucheloup, au vu de son savoir-faire, l’encourage à fonder sa propre entreprise. Une opportunité se présente dans le village de Saint-Christophe où un artisan, M. Jules Baillou, serrurier et forgeron de son état, cherche alors un repreneur. Gaston et Suzanne, son épouse viennent s’installer sur cette commune au 7 avenue Hilarion. Il commence comme mécanicien en machine agricole et diversifie un peu ses activités pour améliorer ses revenus.

En 1939, c’est la naissance de Claude, leur premier enfant, alors que, la guerre venant d’éclater, Gaston est incorporé. Pendant cette période, l’entreprise tournera grâce à Suzanne aidée d’un ouvrier et sa mère. Gaston fait prisonnier s’évade et revient chez lui, en 1942.

L'avenue Hilarion à Saint-Christophe-sur-le-Nais (2005)
L'avenue Hilarion à Saint-Christophe-sur-le-Nais (2005)
L'avenue Hilarion à Saint-Christophe-sur-le-Nais (2005)

L'avenue Hilarion à Saint-Christophe-sur-le-Nais (2005)

La culture des pommes s’intensifie

À Saint-Paterne-Racan, la commune voisine, un arboriculteur, M. Perdriau ainsi que sa famille, sont reconnus et récompensés pour leurs pommes. Quelques années auparavant, en 1931, cet arboriculteur associé à Gaston Vaslin avait fondé « l’Union pomologique » qui perdurera jusqu’en 1971 et regroupera les producteurs des « Quatre Saints » : Saint-Aubin, Saint-Christophe, Saint-Paterne et Saint-Pierre, dont les pommes sont très réputées !

En 1947, Gaston est informé de la présence d’une machine à calibrer les pommes à Saint-Paterne. Curieux et intéressé, il va voir le fonctionnement de cette machine. Il reste un peu dubitatif ! Mais, l’idée de s’intéresser au calibrage de fruits est née et c’est ainsi que Gaston mit au point son premier prototype utilisant la technique du calibrage à circonférence. Ce fut le point de départ du développement de l’entreprise.

Une des premières calibreuses

Une des premières calibreuses

Une question se pose : « Comment se faire connaître ? »

Aidé par M. Perrin, imprimeur à Château-du-Loir, il rédige un prospectus présentant sa trieuse-calibreuse. C’est sur ce premier document qu’apparaît le nom « La Tourangelle », nom qui deviendra celui de l’entreprise.

Gaston est réactif à l’évolution qui s’opère et met au point une seconde calibreuse. Il n’hésite pas, en 1952, à participer au Salon International de la Machine Agricole (SIMA) de Paris dont il deviendra un habitué. En 1953, à Neuvy-le-Roi, il recevra deux diplômes d’honneur !

Le logo de La Tourangelle
Le logo de La Tourangelle

Le logo de La Tourangelle

Toujours attentif aux besoins des producteurs, ses calibreuses évoluent sans cesse et se diversifient. Après les calibreuses à pommes, apparaissent les calibreuses pour les poires, les pêches, les tomates, les artichauts. Puis, en 1953, son fils Claude intègre l’entreprise. Il passe un CAP de mécano agricole, acquiert des bases en électricité et se forme à la soudure. Dans l’entreprise familiale, chacun trouve sa place ! Suzanne assure un rôle important au niveau de l’accueil des clients.

Jean, le fils cadet, ayant obtenu son CAP de dessinateur industriel au lycée technique de Château-du-Loir, intègre lui aussi l’entreprise dont il deviendra rapidement le commercial.

En 1957, apparaît la première calibreuse à huîtres présentée durant l’été à la Teste, sur le Bassin d’Arcachon.

Le local de départ devenant exigu, l’entreprise s’installe un peu plus haut, au 15 de l’avenue Hilarion et les nouvelles créations s’enchaînent : la Super 60, l’Étoile 62. Cette même année 1962, Gaston présenta une calibreuse pour les ananas, betteraves, endives, melons, choux, concombres,…

Il avait également mis en place des machines périphériques : caisses automatiques, tables élévatrices,…

Mais ses activités ne s’arrêtaient pas à son entreprise. Il était investi dans des associations et la vie du village dont il fut élu maire en 1965. Il décéda en 1970. Son fils Claude va le remplacer à la tête de l’entreprise.

De belles améliorations vont être apportées au niveau du matériel spécifique au monde ostréicole. Les calibreuses « La Tourangelle» vont être exportées en Allemagne, Angleterre, Canada,… Mais, les brevets n’ayant pas été déposés au début, les machines ont été copiées. La PH 80 fait son apparition avec un nouveau système de calibrage, le calibrage hydraulique pondéral. Et, pour suivre le progrès, la calibreuse est entrée dans  le monde de l’électronique !

En 1987, L’entreprise reçoit une médaille d’argent à la SIMA.

Saint-Christophe-sur-le-Nais : Conférence La Tourangelle, proposée par Histoire et Patrimoine

Le déclin de l’entreprise

Mais, des années de gel, la concurrence avec les pommes venant de l’hémisphère sud vont créer une crise et quelques arboriculteurs vont se reconvertir. La liste des clients s’amenuise. La belle époque des calibreuses s’achève. En 1995, après un contrat infructueux avec une firme italienne, Claude se résout à entreprendre des démarches relatives à la cessation d’activités devenue effective en février 1996.

Fin de l’histoire de cette entreprise qui fut un des fleurons du savoir-faire français dans le domaine du calibrage !

Philippe et Anneliese

Philippe et Anneliese

À l’issue de cet exposé, Anneliese Boulesteix prit la parole pour un hommage à la famille Boulesteix, ses beaux-parents et leurs enfants, pour leur engagement et leur ténacité pour créer, développer et moderniser cette entreprise familiale qui a permis à plusieurs personnes de vivre et travailler dans une ambiance sereine !

Les trois conférenciers, Philippe, David, Brigitte et Anneliese.

Les trois conférenciers, Philippe, David, Brigitte et Anneliese.

À l'issue de la conférence, plusieurs personnes se sont dirigées vers la table où étaient exposées les nouvelles publications et certaines ont profité de ce moment pour adhérer.

David présente la nouvelle publication et Catherine lui donne un coup de main
David présente la nouvelle publication et Catherine lui donne un coup de main
David présente la nouvelle publication et Catherine lui donne un coup de main

David présente la nouvelle publication et Catherine lui donne un coup de main

Pour marquer cette journée, toutes les personnes présentes dans la salle ayant eu un lien avec La Tourangelle, sont venues poser pour la photo souvenir !

La photo souvenir d'une belle soirée à l'actif d'Histoire et Patrimoine

La photo souvenir d'une belle soirée à l'actif d'Histoire et Patrimoine

Puis, pour clore cette soirée, c’est autour du verre de l’amitié, offert par l’association, que s’est achevé cet instant mémoriel !

Le moment convivial toujours très apprécié !
Le moment convivial toujours très apprécié !
Le moment convivial toujours très apprécié !

Le moment convivial toujours très apprécié !

Prochaine manifestation d'Histoire et Patrimoine

Conférence : Enquête sur une « Résurrection du Christ »
Tableau du maître-autel de l'église

Vendredi 14 avril 2023 à 18h30
Église de St-Christophe-sur-le-Nais

Contact :

hp.scsln@gmail.com ou 02 47 29 33 18

site : https://histoire-patrimoine.jimdofree.com

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24 mars 2023 5 24 /03 /mars /2023 15:04
Saint-Christophe-sur-le-Nais : Séance de cinéma tout public
Saint-Christophe-sur-le-Nais : Séance de cinéma tout public
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  • : Le blog de ROYER Monique
  • : L'actualité communale de St Christophe et des communes environnantes. La vie des associations par leurs manifestations. Et la description de mes coups de cœur.
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  • ROYER Monique
  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.
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Présentation du village

Bienvenue à Saint-Christophe-sur-le-Nais

L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.

 

Ce dépliant, disponible en mairie, permet de visiter la cité et de découvrir le riche passé de notre commune.
Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
 


Si vous souhaitez me contacter, voir sur la colonne de droite, le point contact qui nous permettra de communiquer.

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