Mercredi après-midi, Brigitte Dupuis, conseillère départementale, est venue rencontrer les bénévoles de l’épicerie solidaire, Épisode, sise à Saint-Paterne-Racan, dans la zone artisanale de la Noiraie.
Après une visite guidée de la partie épicerie avec Emmanuelle, des échanges se déroulèrent autour de la table entre les élus, Brigitte Dupuis et Jean-Pierre Poupée, maire de la commune, venu participer au débat, et plusieurs bénévoles.
Tout d’abord, Mme Dupuis souleva le problème du transport pour que les personnes du bourg viennent jusqu’à Épisode. Annick, bénévole, lui expliqua : « L’épicerie est implantée ici car la commune a mis ce local à notre disposition gracieusement. » Jean-Pierre Poupée précisa : « Elle n’est pas réservée aux habitants de Saint-Paterne mais à tous les habitants ayant besoin d’être aidés des deux anciens cantons de Neuvy-le-Roi et Neuillé-Pont-Pierre, ce qui correspond à la nouvelle communauté de communes. Je dois d’ailleurs ajouter que peu de communes donnent une subvention à Épisode ! »
En parlant de transport, cela fit penser aux déplacements estivaux qui étaient mis en place trois fois par semaine par la CCPR et qui permettaient aux habitants, surtout les jeunes, de profiter de la piscine communautaire. « Nous espérons que ces transports continueront avec la nouvelle communauté de communes, car pour nous, c’est important. Nous tenons la buvette de la piscine et les jours où passe la navette, nous faisons une meilleure recette. »
Françoise intervint alors : « Comme Épisode est une antenne du secours catholique, plusieurs personnes ont vu cette installation recevoir des aides publiques plutôt d’un mauvais œil. Mais, actuellement, leur position est en train de changer car elles se rendent compte que son but, c’est de faire du social en aidant intelligemment les personnes du secteur en difficulté. Il n’y a jamais plus de 12 bénéficiaires à la fois et ils n’ont droit qu’à 6 semaines. On les aide à financer des projets personnels, à surmonter leurs difficultés financières passagères (factures impayées par exemple) grâce aux économies qu’elles peuvent réaliser avec les achats faits à l’épicerie. Avec cet accompagnement, on responsabilise les bénéficiaires, on n’en fait pas des assistés. »
Philippe Robert, président de l’association, donna une information capitale pour le devenir d’Épisode, à la conseillère départementale : « L’association a été lancée avec le soutien du secours catholique durant 3 ans. L’aide va donc s’arrêter fin 2017. L’année prochaine, nous deviendrons autonomes. Nous avons donc besoin d’un appui financier mais aussi de bénévoles en plus grand nombre. Le travail réalisé sur le territoire a fait ses preuves et nous avons beaucoup de personnes en difficulté qui ont encore besoin d’être épaulées. Nous serons sûrement appelés à faire appel à vous. » Sur ce, Brigitte Dupuis lui répondit : « Il y a quelques temps, j’ai eu à étudier quelques demandes de subventions de la part d’associations du territoire. J’ai doté Épisode d’une enveloppe de 3000 €. Maintenant que je connais mieux le rôle que joue votre association sur l’ensemble de la communauté de communes Gâtine-Choisilles – Pays de Racan, je vous promets de rester à votre écoute et d’être vigilante pour que votre association puisse continuer ce rôle social qui est le sien. »
Annick fit part aussi d’une autre activité qui profite aux bénéficiaires, les jardins partagés. « Ce sont des bénévoles qui s’en occupent. Actuellement, il y a six familles qui ont des parcelles dans ces jardins. Une parcelle, entretenue par ces familles, est réservée à Épisode. Les récoltes de légumes sont revendues dans la boutique de même que les surplus récoltés sur les parcelles familiales. L’an dernier, une soupe géante faite avec les légumes de ces jardins a réuni beaucoup de monde. Ce fut un grand moment de convivialité. »
La précarité plus importante pour les femmes seules a été évoquée : pensions alimentaires non versées ou vraiment faibles, peu de ressources pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants. Heureusement, pour elles, Épisode est un lieu de convivialité où elles sont écoutées et où elles trouvent de la chaleur humaine tant pour elles que pour leurs enfants avec l’équipe soudée que forme la dizaine de bénévoles qui œuvre ici.