En attendant le départ, sur le parking du foyer socio-éducatif
Pour la quinzième année consécutive, l’association « Histoire et Patrimoine » organisait sa traditionnelle promenade crépusculaire avec l’arrivée de l’été. Philippe Larus, le président, remercia les personnes présentes, parmi lesquelles, André Lascaud, 1er adjoint, excusa quelques personnes dont l’adjointe en charge des associations, Emmanuelle Hocdé, souffrante, et fit un rapide résumé des thèmes des précédentes promenades. « L’an dernier, nous avons avec Lionel, randonné sur les lieux-dits de l’ouest de la commune. Je pensais que cela pourrait être le début d’une nouvelle série de promenades. Mais, Lionel avait envie que nous fassions quelque chose sur l’église. Or, il se trouve que Michel Bily, de Bueil-en-Touraine, rêvait de renouveler la mise en lumière de l’église de Saint-Christophe qu’il avait réalisée en 2012 pour la « Nuit des églises ». Les deux envies n’en ont fait plus qu’une et c’est ainsi que fut décidé par le conseil d’administration de s’intéresser au patrimoine religieux de la commune. »
Petite randonnée vers la chapelle
C’est donc avec 38 personnes que débuta la randonnée qui devait conduire les marcheurs à la chapelle Saint Gilles en traversant les prés communaux fauchés pour l’occasion.
Première visite, la chapelle Saint Gilles
Après l’ascension de la rue Saint Gilles, chacun put souffler un peu et écouter Philippe raconter l’historique de ce joli petit édifice dédié à saint Gilles datant du XVe siècle, restauré en 1979 grâce à une souscription auprès des habitants. De la première chapelle du XIIe siècle, il ne reste aucun vestige. La chapelle, ouverte pour l’occasion, accueillit les curieux et pour certains, ce fut une découverte.
En traversant les beaux jardins du Clos saint Gilles attenant, les marcheurs furent émerveillés par la mise en valeur de cette propriété que Jean et Thierry entretiennent avec goût et amour. De là, c’est par le chemin des Granges que la petite troupe regagna l’église en empruntant la rue des Pèlerins. Au terme des 4 km de cette randonnée, le groupe retrouva une douzaine de personnes parmi lesquelles M. Jean-Pierre Poupée, maire de Saint-Paterne-Racan, qui attendait devant l’église pour la seconde partie du programme.
Dans les jardins du presbytère avec M. et Mme Vignolles
Mais, avant de pénétrer dans l’église, une deuxième surprise attendait les visiteurs. Là, ce fut le jardin du presbytère qui fut ouvert par M. et Mme Vignolles et la majorité des personnes présentes découvrit la bâtisse et ses extérieurs. Mme Vignolles fit remarquer des détails particuliers de la façade côté cour qui tranche avec l’austérité de la façade côté rue. Elle insista sur la quiétude qui règne côté jardin et sur quelques éléments assez riches de l’intérieur de l’habitation comme l’escalier et deux cheminées élégantes.
Les visiteurs dans la rue des Pèlerins pour admirer de l'extérieur une partie ancienne de l'église
Puis, tout le monde se retrouva dans la rue des Pèlerins où Lionel commença les explications relatives à l’extérieur de l’église avec les écailles de poisson visibles sur le mur de l’abside, partie la plus ancienne de l’édifice.
Les visiteurs face à l'entrée ancienne et à l'entrée actuelle de l'église
Il attira l’attention des visiteurs sur des ouvertures assez étranges visibles à l’extérieur mais inexistantes à l’intérieur. Ceux-ci furent frappés par l’entrée du XIIIe siècle murée de nos jours.
Tout le monde admira la statue gigantesque de Saint Christophe
Une fois le tour extérieur terminé, chacun fut invité à découvrir l’intérieur mis en lumière pour la circonstance. Comme le précisa Philippe : « Quelques membres du CA étaient présents hier soir pour les essais. Nous avons cherché à faire quelque chose d’esthétique et d’harmonieux. Nous espérons que cela vous plaît. » Puis, Lionel Royer commença une visite commentée de l’église en insistant tout d’abord sur le grand saint Christophe avec la légende et les croyances qui l’entourent.
Puis, un décryptage des peintures murales permit aux visiteurs de mieux comprendre les différentes représentations datant pour la plupart du XIVe siècle qui ornent les murs de cette magnifique église. L’histoire de Saint Éloi arracha quelques petits rires, la crucifixion originale interpella les auditeurs et chacun s’accorda pour reconnaître que le calendrier est un véritable chef-d’œuvre. Quelques mots furent consacrés au bienfaiteur de la commune, Eugène Hilarion, dont un tableau, copie d’un Murillo, orne un des murs et dont des vitraux, offerts par lui, portent en médaillon son portrait et celui de son épouse.
Avant de quitter l’édifice, Philippe Larus remit en cadeau à Michel Bily le dernier livre publié par l’association, en remerciement du travail effectué.
Pour terminer la soirée déjà bien avancée, ce sont les jardins du presbytère qui servirent de décor au pot amical servi aux visiteurs qui souhaitèrent prolonger encore quelques instants ces moments partagés merveilleux au cours de cette sympathique et enrichissante soirée dédiée au patrimoine local.
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