C’est devant un très nombreux public que Didier Descloux, président des « Amis de la collégiale de Bueil-en-Touraine » prit la parole samedi soir pour rappeler tout d’abord les nombreux spectacles émanant de « Sons du monde » proposés par l’association depuis 2006. « Que ce soit du Flamenco, des chants cosaques, corses, tziganes, des spectacles avec les gitans du Kazakhstan, le quatuor de femmes Soa, chacun de ces spectacles fut de grande qualité » et, pour cela, il tint à remercier la directrice de « Sons du Monde », Mme Véronique Doric. Il en profita pour annoncer qu’ « en 2019, il y aura un nouveau spectacle « Sons du monde » avec Kalynda et sa musique des Balkans.
Ce spectacle marque un moment important de la semaine du Patrimoine avec le salon de peintures, sculptures, dessins, toujours de bonne facture. Cette année, la maison du charron est ouverte à la visite et l’artisan relieur qui s’y est installé montre son travail sur des livres anciens.
Ces spectacles proposés par l’association ne peuvent avoir lieu que grâce aux aides apportées par la CCGC-PR, le conseil départemental et la Région Centre Val-de-Loire dans le cadre du Projet artistique et culturel de territoire (PACT) et à vous tous qui êtes présents ce soir. Merci à vous et très bon concert en compagnie de Mathieu Salama et de ses musiciennes. »
Un nombreux public pour un concert exceptionnel
Les deux musiciennes firent résonner leurs instruments, clavecin et viole de gambe, avant l’entrée de Mathieu Salama sous un tonnerre d’applaudissements. Ce fut alors le début d’un voyage inoubliable sublimé par la voix extraordinaire du contre-ténor sopraniste. Pendant plus d’une heure, le public voyagea dans de nombreuses cours européennes transporté par des chants contant les amours tantôt heureuses tantôt malheureuses de princes et de servantes, de dieux de l’Olympe, chants extraits de pièces musicales de Bach, Vivaldi, Haendel, Caccini, Monteverdi, Purcell... Mêlant œuvres religieuses et œuvres profanes, le chanteur « à la voix d’ange » accompagnait pleinement ses interprétations avec une gestuelle et une mimique faciale en perpétuelles mutations.
Les musiciennes seules
Chanteur et musiciennes
Mathieu Salama et sa gestuelle
L'alchimie entre la viole de gambe, le clavecin et la voix humaine, aux sonorités si proches, est une expérience musicale unique et le public enthousiasmé s’est levé pour offrir une véritable ovation au chanteur et à ses accompagnatrices à l’issue du concert.
Au sortir de la collégiale, ce n’étaient que des compliments qui s’échappaient des bouches des spectateurs impressionnés par les prestations auxquelles ils venaient d’assister. « Je suis bouleversé par cette voix… Où va-t-il puiser cette force ?... C’était vraiment admirable !… Quel concert magnifique !... Je m’en souviendrai longtemps… »
Félicitations aux organisateurs qui n’hésitent pas à programmer en milieu rural des spectacles d’aussi bonne facture. Les 130 personnes présentes samedi soir prouvent une nouvelle fois, que la culture n’est pas réservée aux gens de la ville !
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