Mercredi matin, Jean-Pierre Poupée, maire de la commune, assisté de Brigitte Lamandé, sa 1ère adjointe, et en compagnie de deux autres élus, Paulette Audouin et Philippe Dorise, et de la secrétaire générale de la mairie, Françoise Vivien-Doyen, recevait M. Teissier Alain, ex-secrétaire du GNRM et son épouse, Monique, ex-trésorière de cette même association, et M. Claude Genest, représentant les anciens combattants.
Le but de cette rencontre était la signature d’une convention entre le GRNM et la commune de Saint-Paterne-Racan.
Petit historique sur l’association du GRNM (Groupement National des Réfractaires et Maquisards).
Pendant la seconde guerre mondiale, alors que notre pays est occupé par l’ennemi, Les Allemands ayant du mal à trouver de la main d’œuvre pour faire tourner leurs usines décrètent, avec l’assentiment du gouvernement français, d’enrôler des hommes et des femmes français pour les envoyer travailler en Allemagne, le fameux STO (service du travail obligatoire). Déjà, depuis la signature en 1940 de l’armistice signé par Pétain avec l’Allemagne, beaucoup de Français décidèrent de désobéir aux ordres et prirent le maquis. Cette injonction faite par l’ennemi d’aller travailler en Allemagne, fut rejetée par nombre de nos compatriotes qui refusèrent de partir et devinrent réfractaires à ce travail. De lourdes peines menaçaient aussi bien les Maquisards que les Réfractaires tant par les gouvernants français totalement inféodés à l’ennemi que par les Allemands eux-mêmes. Pour ces gens-là, ce furent des années très dures car, obligés de rester cachés car hors-la-loi, ils ne bénéficièrent pas des cartes d’alimentation ni d’aucun salaire pour aider leurs familles alors durement éprouvées.
Quand, le 6 juin 1944, les alliés débarquèrent sur le territoire français, une lueur d’espoir commença à naître mais le cauchemar ne prit réellement fin que le 8 mai 1945 avec la signature de l’armistice et la capitulation sans condition de l’Allemagne qui permit enfin aux réfractaires de réapparaître au grand jour.
Alors, petit à petit, pour que des droits spécifiques leur soient reconnus, tous ces combattants de l’ombre jugèrent nécessaire de se grouper. C’est ainsi que le GRNM vit le jour en regroupant tous les petits mouvements qui se créèrent dans le pays. Ce groupement national s’était fixé comme objectif la reconnaissance du statut de réfractaire. Ce fut chose faite le 22 août 1950 (loi n°50-1027).
Le GNRM, fidèle au culte du souvenir, avait décidé de fixer la date du souvenir au 6 juin et les manifestations se tenaient le dimanche le plus proche de cette date.

Le mémorial des Réfractaires et Maquisards de Biéné
Le Mémorial National des Réfractaires de Saint-Paterne-Racan
Il a été érigé à l’initiative du GRNM, comme beaucoup, suite à une souscription publique, sur un terrain offert par une personne de Saint-Paterne-Racan, près du carrefour de Biéné. Il fut inauguré le 15 mai 1978. Dix ans après son érection, le 6 juin 1988, une plaque fut apposée rappelant le but de ce mémorial : but qui était et est toujours, de « rappeler aux générations futures ce que fut, pendant l’occupation de la France, le combat des Réfractaires pour la Liberté, et leur refus d’accepter la loi de l’occupant nazi. À savoir que, courageusement, bien que pourchassés et traqués, répondant à l’appel du Général de Gaulle du 18 juin 1940, les réfractaires et maquisards ont tenu à prouver que la flamme de la résistance ne devait pas s’éteindre et qu’ils se sont battus au nom de la France pour la liberté dans la paix justifiant leur devise : « J’ai livré un bon combat. »
Lecture de la convention par Jean-Pierre Poupée
La convention passée entre le GNRM et la commune de Saint-Paterne-Racan
Le GNRM ayant été dissous, le mémorial de Saint-Paterne ne pouvant être laissé à l’abandon, il a été convenu que la commune continuerait d’entretenir le monument et d’y célébrer chaque année une cérémonie commémorative. C’est lors du conseil municipal du 25 octobre dernier que la délibération a été prise à l’unanimité. Pour que la commune assure cet entretien, une participation financière fut décidée par le GNRM comme cela est indiqué dans les statuts. Après la signature de ladite convention par les deux parties, Mme Teissier remit un chèque à Jean-Pierre Poupée. Puis, M. Teissier lut une lettre émanant du président du GNRM, M. Besnier, qui remerciait la commune pour cette décision qui, mentionna-t-il, fait partie du devoir de mémoire. Il rappela le plaisir qu’il avait à venir à Saint-Paterne où l’accueil a toujours été chaleureux.
Moment de la signature par les deux parties
Une nouvelle association
M. et Mme Teissier, très attachés à cette association, et ne souhaitant pas voir cesser les liens qui s’étaient créés lors des rencontres annuelles, ont décidé de créer une nouvelle association nationale « Les Amis des Réfractaires et Maquisards » pour continuer et maintenir le lien entre ces personnes avec une réunion annuelle. Ils en sont lui, le président, et elle, la trésorière.
Après ce moment d’émotion, le verre de l’amitié fut servi et les bavardages plus détendus s’échangèrent entre les différentes personnes présentes.
Lecture de la lettre du président du GNRM, signature et remise du chèque
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