Les feuilles d’or
Depuis des siècles, c’est à Mandalay que les feuilles d’or sont fabriquées traditionnellement. Pour obtenir des feuilles d’or très fines, le processus de fabrication est extrêmement long et fatiguant. Découpés et enveloppés un à un et chacun dans des feuilles de bambou puis regroupés en un petit paquet, les petits bouts de rubans du précieux métal s’aplatissent au fur et à mesure que la masse de l’ouvrier tombe lourdement sur le petit paquet. Les hommes doivent frapper ce petit paquet d’or pendant plus de 6 heures. Une fois les feuilles d’or aplaties, il faut les retirer de leurs cocons de bambou. Délicatement, les femmes récupèrent les feuilles et minutieusement, elles les découpent une à une en petits carrés aux dimensions standard. Elles seront vendues conditionnées en paquet de 10.
Du lingot à la feuille d'or
La pierre de Jade
Dans l’immense Marché de jade de Mandalay, les pierres de jade s’exposent, se vendent et s’achètent et surtout se travaillent sur place avec les courtiers, les tailleurs et les polisseurs. Ainsi, dans les petites allées du Marché de jade, tout se négocie et les acheteurs, pour la plupart chinois, jettent leur dévolu aussi bien sur des pierres brutes, des blocs de jadéite sur lesquelles ils ont repéré de belles nuances vert-émeraude que sur des pierres finement taillées qui finiront plus tard en colliers, boucles d’oreilles ou en bagues.
Au marché de jade de Mandalay
Le tissage de la soie et du coton
Il existe encore à Amarapura, petite ville située à côté de Mandalay, des ateliers où les artisans travaillent sur des anciens métiers à tisser et où tout se fait à la main. Les bobines de fils de soie et de coton se croisent et vont et viennent sur le métier à tisser et parce que le plus souvent les motifs sont réalisés à l’envers, il faut utiliser un miroir pour pouvoir suivre l’avancement du tissage.
Ici tout est fait à la main, et les artisans utilisent encore les rouets qui servent à filer le coton ou la soie autour d’une bobine. Ils teignent également les fils dans des bains de teintures.
Atelier de tissage de Mandalay
La laque
Art birman majeur et spécialité de Bagan, la fabrication des laques est un processus long qui requiert l’application de plusieurs couches de sève sur des vases, des bols ou des boîtes. Celle-ci vire au noir lorsqu’elle sèche. Les objets sont ensuite polis, vernis et décorés de motifs variés, parfois à la feuille d’or.
Atelier de laque à Bagan
Les ombrelles
Nous avons visité un atelier de fabrication des ombrelles. Tout commence par la simplicité de la fabrication du papier dans lequel sont incorporés des pétales de fleurs et des feuilles. Au même endroit, on a pu assister à la fabrication d’ombrelles avec des outils très rudimentaires. La réalisation
de l'armature nécessite une sacrée dextérité et sûrement beaucoup d'entraînement!
Fabrication d'une ombrelle
Les meubles en bambou
Comme on l’a vu pour l’habitat traditionnel, le bambou est très utilisé en Birmanie. Nous avons pu assister au travail d’artisans en train de fabriquer des sièges et des lits en bambou. Ceux qui les ont testés reconnaissent qu’ils sont assez confortables ! Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ils sont assez résistants.
Les sièges en bambou
Le caoutchouc
Nous nous arrêtons dans une plantation d’hévéas où vit une famille. Un exploitant prend le temps de tout nous expliquer. Ici la plupart des exploitations sont de petites exploitations qui font vivre une famille, ou un village.
L’arbre est saigné pour produire le latex qui est récolté chaque jour. Une saignée sera exploitée pendant 3 ou 4 jours au plus, puis l’arbre sera laissé au repos quelque temps.
Le latex est récolté dans des petits pots de terre cuite vernissée qui sont accrochés à chaque arbre sous la saignée.
Pour transformer le latex en plaque de caoutchouc, 5 étapes différentes seront nécessaires.
Un arbre produit à partir de 7 ou 8 ans, et il produira pendant 10 à 15 ans maximum.
Il faut la récolte d’un jour sur 350 arbres pour produire 2 plaques de 2 livres chacune.
Du latex à la feuille de caoutchouc