Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 mai 2018 6 19 /05 /mai /2018 08:19

Jeudi soir, Laure Mandraud, de Prométhéâtre, était présente à la salle Armand Moisant, pour, à l’aide de lectures, parler du rôle joué par les femmes durant cette période appelée « La Grande Guerre ».

Le Prométhéâtre est une compagnie professionnelle tourangelle  constituée en 1997 sous l’impulsion de Laure Mandraud, comédienne et metteur en scène qui a créé 17 spectacles parmi lesquels « Les Ders des Ders » qu’elle avait créés pour sa première intervention à Neuvy-le-Roi, il y  a quelques années. « C’est avec plaisir que je reviens ici et je vais vous présenter « Les femmes dans la Grande Guerre », c’est un retour sur un sujet que vous aimez bien. »

Avant d’aborder la période 1914-1918, Laure Mandraud, présente Hubertine Auclert, (1848-1914), féministe avant l’heure, elle est surnommée la suffragette française. Dans le contexte politique de la Troisième République, ce qualificatif souligne d’emblée la singularité de cette femme. Tandis que ses contemporaines optent pour une stratégie des petits pas qui consiste à revendiquer d’abord l’égalité des droits civils, Hubertine Auclert milite en faveur des droits politiques des femmes. Son projet de droit de vote des femmes était déjà  soutenu par Condorcet dans son ouvrage,  « Sur l’admission des femmes au droit de cité » (1790). «Les droits des hommes résultent uniquement de ce qu’ils sont des êtres sensibles, susceptibles d’acquérir des idées morales et de raisonner sur ces idées. Ainsi les femmes, ayant les mêmes qualités, ont nécessairement des droits égaux. Ou aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritables droits, ou tous ont les mêmes : et celui qui vote contre le droit d’un autre, quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès lors abjuré les siens. »  

Pour remettre en cause la hiérarchie entre les sexes, il faut que les femmes participent à la décision politique, qu’elles prennent part à l’élaboration et au vote des lois. Mais, pourquoi les hommes changeraient-ils de leur propre initiative une situation qui leur était favorable ?

Si, aujourd’hui, cette revendication apparaît bien légitime, à l’époque, elle signait l’originalité de son parcours militant. Aussi, en ce début de 1914, après son décès, les femmes n’hésitaient pas à aller déposer des fleurs sur la tombe d’Hubertine Auclert, au Père Lachaise.

Quelques photos agrémentent les lectures

Quelques photos agrémentent les lectures

Et, le 1er août, débuta celle que l’on appellera « La Grande Guerre ». Alors que dans les campagnes les blés sont mûrs, que l’on doit faire les moissons, les hommes partent laissant femmes et enfants pour satisfaire aux travaux des champs. C’est avec la lecture d’extraits de « Une soupe aux herbes sauvages » d’Émilie Carles et des « Gardiennes » d’Ernest Perrochon, que la lectrice retraça la vie de ces paysannes. Elle montra leur courage, leur volonté de s’en sortir malgré la difficulté de manier des outils pas du tout adaptés pour elles. Et, avec cette guerre qui dure, les femmes sont éreintées, les récoltes s’avèrent moins importantes. Dans le pays, les paysannes sont majoritaires mais, toutes les femmes vont être appelées à travailler pour le pays. Les institutrices vont intervenir dans les écoles de garçons. En 1918, 420 000 femmes sont mobilisées dans les usines, 120 000 deviennent infirmières diplômées ou bénévoles. Claudine Boursier, infirmière, écrira ses mémoires. Laure Mandraud en lut quelques passages qui la montrent tantôt enthousiaste mais aussi tantôt indignée par ce qu’elle voit. Elle mentionna le rôle important joué par Marie Curie et ses véhicules de radiologie qui sauvèrent la vie de nombreux poilus. Parmi ces femmes infirmières, certaines ont aidé des soldats à s’échapper. Plusieurs seront fusillées par les Allemands.

Les conditions des femmes dans les usines étaient très pénibles, dures. Une journaliste qui s’est fait embaucher en témoigne. Dans les usines de fabrication d’obus, les femmes en manipulaient 2 700 par jour. Le poids de chacun est de 7 kg et chaque obus était manipulé deux fois !

Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures
Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures
Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures
Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures

Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures

Ensuite, La lectrice montra le rôle, important pour le moral, des lettres échangées entre les poilus et les femmes qu’ils ont laissées (mère, sœurs, fiancées, épouses) comme l’écrit Henri Barbusse dans « Le feu ». Pour aider ceux qui n’ont personne, des marraines de guerre vont apparaître. Des prostituées, contrôlées par l’armée,  seront admises jusque dans les baraquements.

Quelques lettres de poilus, ayant échappé à la censure, montrent la réalité sur le terrain, bien différente de la propagande gouvernementale.

Quand, à la fin de la guerre, les hommes revinrent chez eux, à la campagne, l’émancipation des femmes ne fut pas acquise. Avec la parution de « La garçonne » de Victor Margueritte, en 1922, on commença à voir des cercles de femmes, des intellectuelles, s’émanciper. Mais, quant aux autres, elles retrouvèrent leur rôle antérieur.

Et, il faudra attendre le 21 avril 1944 pour qu’elles aient le droit de vote !

Pour conclure, après quelques échanges avec un public plutôt clairsemé, Laure Mandraud confia : « J’avais envie de savoir comment cela se passait dans le cœur et la chair des hommes. J’ai eu la réponse grâce aux courriers, aux témoignages des infirmières, aux romans retraçant l’histoire vécue qui nous le font bien ressentir. »

Ces lectures bien choisies, dites avec le cœur et beaucoup d’émotion, ont marqué le public qui, bien que peu nombreux, salua cette prestation par de chaleureux applaudissements.

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 11:04

La musique municipale

 

de Saint-Christophe-sur-le-Nais. le vendredi 10 novembre, à 20h30, à la salle Beau-SoulageL’association Histoire et Patrimoine a le plaisir de vous inviter à sa prochaine conférence qui sera donnée Fabrice Mauclair, vice-président de l’association et docteur en histoire moderne présentera un sujet original et attrayant qui lui a demandé 18 mois de préparation.

Jules Égal (1851-1910), ancien instituteur et secrétaire de mairie à Saint-Christophe, est un personnage étonnant. Homme curieux et artiste accompli, le maître d’école s’adonnait notamment à la peinture et à la sculpture. Au cours des années 1900, il s’est également essayé à la photographie. Sous forme de cartes postales, il a ainsi édité près d’une vingtaine de clichés présentant des vues de Saint-Christophe. Mais l’instituteur excellait surtout dans le domaine musical. Chef et professeur de musique, à Château-la-Vallière puis à Saint-Christophe, Jules Égal était un compositeur prolifique. Dans des genres extrêmement variés, l’homme a ainsi produit une bonne centaine d’œuvres musicales. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, les airs qu’il a imaginés ont beaucoup voyagé. En effet, au début du XXe siècle, ses morceaux pour harmonie et fanfare étaient interprétés partout en France, en Suisse et en Belgique. Ses compositions ont même été jouées au Canada !

Entrée gratuite. Texte de la conférence offert aux adhérents à jour de leur cotisation. Renseignements complémentaires au 02 47 29 33 18.

Remarque importante : Cinq morceaux de Jules Égal seront interprétés le lendemain, dans la même salle de Beau-Soulage, le 11 novembre 2017 à 17h30, lors du traditionnel concert annuel donné par l’Ensemble Musical Escotais, Dême, Choisille.

 

Jules Égal

 

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2017 2 24 /10 /octobre /2017 10:08

 

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2017 5 06 /10 /octobre /2017 14:04

Suite à une longue prospection sur le territoire de la Gâtine tourangelle, une projection de films d’amateurs, en noir et blanc et en couleurs, tournés en 9 mm ou en 8 et super 8, ont permis à la centaine de spectateurs répartis sur deux séances, de revoir avec bonheur des scènes du passé.

Présentation de Ciclic

Ciclic est  un établissement public français de coopération culturelle (EPCC) créé à l'initiative de la Région Centre-Val de Loire, en partenariat avec l'Etat.

Ciclic s’organise autour de 6 pôles d’activités. Celui qui a été présenté lors de cette animation, est le Pôle Patrimoine qui assure la conservation et la valorisation du patrimoine cinématographique et audiovisuel régional. Depuis sa création en 2006, entre 16 et 17 000 films de  cinéastes amateurs ont été collectés dans la collection Région Centre Val de Loire. Pour toute collecte, un travail d’indexation dans une base de données est réalisé. Les films sont catalogués en fonction des thèmes traités.

Le centre régional se trouve à Issoudun mais il y a plusieurs antennes. L’une d’elles se situe à Château-Renault dans l’Indre-et-Loire.

Une soixantaine de spectacteurs enthousiastes à la séance de 20 h 30

Une soixantaine de spectacteurs enthousiastes à la séance de 20 h 30

C’est Paule Haslé, adjointe en charge de la culture sur la commune de Neuvy-le-Roi, qui ouvrit la séance par ces quelques mots : « Merci à vous tous d’accompagner cette séance proposée par Ciclic qui vient vous offrir la Mémoire du secteur de Gâtine-Choisilles et du Pays de Racan. Je vous souhaite à tous une excellente séance dans le passé de notre territoire. »

Puis, Jean-Benoît Pechberty, le responsable de la collecte des films pour Ciclic, commença par remercier le Conseil Départemental pour la subvention qui est versée afin de pouvoir présenter et collecter des films et poursuivit : « Je remercie aussi Paule Haslé, Élise Gilbert et Marcel Gadin, de Neuvy-le-Roi, qui me permettent d’être ici, dans cette belle salle pour que vous puissiez assister à cette projection d’une heure environ relatant des événements qui se sont passés dans la Gâtine tourangelle entre 1941 et 1990. Les films que vous allez voir sont des films muets, certains en noir et blanc, d’autres en couleur. Je les commenterai au cours de leur projection. Vous avez le droit d’intervenir, d’apporter des suppléments  d’informations. Vous allez voir le résultat du travail de numérisation et d’assemblage qui a été réalisé avec quelques-uns des films de votre territoire. Allez, maintenant on éteint les lumières et place au cinéma ! »

Les nombreux courts métrages s’enchaînèrent avec des sujets très divers :

- une kermesse pour des prisonniers de guerre et le retour des prisonniers aux Hermites

- des scènes de vie familiale

- un pèlerinage à Saint-Christophe

- une course de vélos et une course d’ânes à Neuillé-Pont-Pierre

- la foire de l’Encloître à Rouziers-de-Touraine

- communions et fête Dieu à Cérelles

- des scènes de battage et de moisson

- cascades de voitures à Neuvy-le-Roi

- la fête de la Jeunesse à Monnaie en 1 972, organisée par l’USEP

- une fromagerie à Charentilly…

Pendant la projection, les spectateurs commentaient les tenues vestimentaires, se remémoraient les noms des véhicules. De temps en temps, c’est le nom d’un personnage qui fusait dans l’assistance.

À l’issue de la projection, chacun reconnut qu’il avait pris du plaisir à visionner ces images du temps passé.

Jean-Benoît Pechberty rappela que c’est lui qui est responsable des collectes de films. Il fait appel aux personnes qui auraient chez elles des films d’amateurs (ou de pros) en 9mm, 9,5 mm, 8 ou super 8 pour qu’elles lui confient leurs films qui seront sauvegardés et numérisés. Des copies numérisées leur sont alors remises.

Pour visionner quelques films, allez sur le site Mémoire : mémoire.ciclic.fr

"Mémoire, les images d’archives en région Centre" offre un accès en ligne libre et gratuit à plusieurs milliers de films amateurs, tournés principalement à travers les six départements de la région Centre-Val de Loire. Ce projet a pour ambition de participer à constituer et faire vivre une mémoire collective autour de l’histoire de la région et de ses habitants, à travers un travail d’animation éditoriale sur ce fonds exceptionnel et en favorisant la participation active des internautes abonnés.

Mémoire est le premier site de Ciclic.fr, portail de la culture numérique en région Centre-Val de Loire créé et édité par Ciclic.

 

Contact :

Jean-Benoît PECHBERTY

Chargé de collecte et de valorisation Patrimoine

jean-benoit.pechberty@ciclic.fr

 

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 08:21

Stéphanie Barioz retrace un panorama de l'histoire du village sur près de cinq siècles, par le biais de l'architecture, maisons de maître, moulins, fermes, caves à vin troglodytiques, dans le cadre du week-end sur l'inventaire du Patrimoine des 7 et 8 octobre, par le Pays d'art et d'histoire.

Samedi 7 octobre, 18h30, salle des fresques, entrée entre la mairie et la Chahaignote, Chahaignes.

Gratuit. Contact : 06 83 04 73 58, 02 43 38 16 74, stephanie.barioz@pays-valleeduloir.fr, www.pays-valleeduloir.fr

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 08:11

Battage à Chemillé-sur-Dême vers 1976. - (Photo Ciclic, Jean Saussereau)

Ciclic et le Conseil départemental d’Indre-et-Loire, en collaboration avec la commune de Neuvy-le-Roi, organisent deux projections exceptionnelles de films amateurs tournés depuis les années 1940.

Au programme : une kermesse au profit des prisonniers de guerre en 1942 et le passage de résistants aux Hermites en 1944, le pèlerinage de Saint-Christophe-sur-le-Nais en 1945, le carnaval à Cérelles en 1954, la bénédiction de la Croix de Marray en 1954, une course hippique à Neuillé-Pont-Pierre en 1955, la moisson 1957 à Saint-Laurent-en-Gâtines, une fête cantonale de la jeunesse à Monnaie en 1972, une spectacle de cascades automobiles à Neuvy-le-Roi en 1981 et la production de fromage de chèvre à Charentilly en 1990.
Ce n’est qu’un aperçu du programme de projection d’autres films attendent les spectateurs !

Entrée gratuite.
Informations au 06 30 42 72 07

 

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2017 1 18 /09 /septembre /2017 10:04

Pour la deuxième année consécutive, l’association Histoire et Patrimoine avait décidé d’ouvrir à la visite la petite chapelle Saint Gilles dans le cadre des Journées du Patrimoine. Le public est venu nombreux le samedi après-midi, à commencer par le soleil qui a réjoui tous les présents. Cent cinquante personnes ont franchi les portes de la chapelle. Il faut dire qu’il y avait beaucoup à voir : la visite de l’édifice tout d’abord, encadrée par Fabrice Mauclair et Philippe Larus, mais également la présentation de la très belle exposition de lettres autographes (George Sand, Alphonse Daudet, Anatole France, Pierre Loti…) de Thierry Albert et Jean De Rycke.

À l’extérieur, sous un barnum, on pouvait acheter les publications de l’association et tout particulièrement la dernière d’entre elles : un beau livre de 200 pages, Si Saint-Christophe m’était conté…, dont ce 16 septembre marquait la sortie officielle. Joël Tanter, historien de Château-la-Vallière, était également présent avec ses ouvrages. Hermensia, venue en voisine, proposait ses chapeaux et articles artisanaux au bénéfice de son association colombienne.

La chapelle Saint-Gilles sous le soleil

À 17 heures, l’inauguration de l’exposition et le lancement du livre ont donné matière à quelques prises de paroles en présence de Catherine Lemaire, maire de Saint-Christophe-sur-le-Nais, et de Jean-Pierre Poupée, maire de Saint-Paterne-Racan. Plusieurs élus et responsables associatifs étaient également présents. Philippe Larus, président de l’association, a remercié la municipalité pour son intérêt et son soutien aux actions menées par Histoire et Patrimoine.

L'exposition des autographes et le nouveau livre de l'association.
L'exposition des autographes et le nouveau livre de l'association.

L'exposition des autographes et le nouveau livre de l'association.

 Il a présenté Camille Belloc, la maquettiste du nouveau livre avant de lui offrir un exemplaire bien mérité accompagné d’un petit cadeau.

Fabrice remet à Camille, la maquettiste, un exemplaire du nouveau livre.

Puis ce fut le moment des échanges et des discussions, un verre de jus de pomme ou de pétillant à la main, devant la façade ensoleillée de la chapelle Saint Gilles.

Les élus et les membres de l'association réunis pour les discours suivis d'un moment de convivialité.
Les élus et les membres de l'association réunis pour les discours suivis d'un moment de convivialité.

Les élus et les membres de l'association réunis pour les discours suivis d'un moment de convivialité.

Le lendemain, une cinquantaine de visiteurs a également fait le déplacement pour admirer la chapelle et le magnifique jardin du clos Saint-Gilles et pour la plupart, récupérer le nouveau livre de l’association, nouveau livre qui a permis à l’association de participer au Trophée des Initiatives locales du Crédit Agricole, dans la catégorie culture, et de voir son projet retenu. Nous aurons l’occasion d’en reparler prochainement.

 

Pour se procurer le livre, vendu 20 € (hors frais de port), contacter l'association par mail : histoire.patrimoine37@laposte.net

 

sur son site Internet : https://histoire-patrimoine.jimdo.com/

 

ou auprès du président, par téléphone : 02 47 29 33 18

Partager cet article
Repost0
27 août 2017 7 27 /08 /août /2017 11:04

Le clos Saint-Gilles, sis à Saint-Christophe-sur-le-Nais, avait ouvert l’an dernier les portes de son superbe jardin aux visiteurs lors des journées du Patrimoine. Cette année, ses habitants souhaitent renouveler cette ouverture des portes, mais aussi faire profiter les visiteurs de quelques-uns des trésors qu’ils ont amassés au fil des ans et qui constituent la plus importante partie de leurs collections.

En entrant dans la salle à manger, ce sont de multiples lettres émanant de personnes célèbres, auteurs littéraires notamment, mais aussi acteurs et artistes. Plusieurs de ces missives portent la signature de quelques écrivains régionaux tels que Courteline, George Sand, Jouhandeau,...et Daphné du Maurier qui avait tissé des liens avec Saint-Christophe-sur-le-Nais, berceau d’une de ses aïeules.

Cette superbe collection, amassée par Thierry, compte une soixantaine de lettres, documents et envois (livres, autographes, dédicaces, éditions originales numérotées).

Thierry présente une partie de sa collection avec une mise en scène dans la perspective de sa future exposition.

Thierry présente une partie de sa collection avec une mise en scène dans la perspective de sa future exposition.

Comment vous est venue l’idée de vous lancer dans une telle collection ?

Je dois avouer que ce fut vraiment l’effet du hasard. En 1996, nous nous trouvions à Toulouse, et j’ai assisté à une vente aux enchères à l’hôtel Dieu. Une lettre autographe de George Sand et une de Théophile Gautier, nos auteurs préférés, étaient proposées à la vente. Je me suis laissé tenter et j’ai remporté l’enchère. La possession de ces deux lettres me donnait l’impression d’avoir ramené un talisman à la maison. Du coup, l’idée de continuer à chercher a pris corps et, jusqu’en 2008, au moment de la crise financière, j’ai pu acquérir, de façon assez régulière, la plupart des documents que vous voyez pour un prix assez raisonnable. Mais, depuis cette date, les prix ont augmenté.

Où trouvez-vous ces documents ?

Je consacre environ 2 heures par jour à mes recherches sur Internet et auprès d’un expert de chez Drouot. Récemment, sur un vide-grenier, j’ai trouvé un acte très ancien. Il m’arrive aussi de trouver quelques beaux livres anciens avec parfois quelques surprises à l’intérieur.

Avez-vous quelques anecdotes relatives à votre collection ?

Oui, bien sûr. Pour vous donner un exemple : il y a eu un différend entre Jouhandeau et Montherlant. Il se trouve que nous avons un billet contenant la conclusion de ce différend avec un brouillon signé de Jouhandeau et la lettre de Montherlant !

De même, pour Sarah Bernhardt. Nous avons la lettre qu’elle a envoyée à Monsieur Isola, l’acheteur, lors de la vente de son théâtre.

Thierry présente un dessin original de Jean Cocteau.
Thierry présente un dessin original de Jean Cocteau.

Thierry présente un dessin original de Jean Cocteau.

Comment être sûr que ces documents sont bien des originaux ?

La plupart des lettres de ces auteurs sont éditées et répertoriées dans des ouvrages qui reproduisent l’intégralité de leur correspondance. Ces lettres présentent beaucoup d’intérêt. Certaines, bien que connues, sont parfois perdues de vue. Aussi, quand le hasard fait que l’on en retrouve une, imaginez l’immense joie que l’on ressent !

Vous avez d’autres collections je crois ?

C’est exact. Je recherche des livres anciens, de vieux menus et tout ce qui a un rapport avec l’art religieux. C’est essentiellement dans les vide-greniers que je chine ces objets.

Exposez-vous parfois vos collections ?

L’an dernier, pour les journées du Patrimoine, j’avais placé plusieurs objets en lien avec l’art religieux pour orner la jolie chapelle Saint-Gilles. Cette année, ce sont mes lettres et autographes qui seront exposés dans la chapelle car, le thème retenu pour les journées du patrimoine 2017, c’est « Autour du livre ».

Une partie de la collection sur l'art religieux
Une partie de la collection sur l'art religieux
Une partie de la collection sur l'art religieux

Une partie de la collection sur l'art religieux

Parmi toutes les dédicaces, en avez-vous qui vous sont spécialement dédiées ?

Oui, une de Bernard Pivot. En 1992, nous habitions alors à Rome et nous l’avions rencontré et ce fut ma première dédicace ainsi rédigée : «à Thierry, Français exilé avec bonheur à Rome. (Et si les meilleurs nous quittent, qu’allons-nous devenir ? Cordialement. » Récemment, au mois d’avril dernier, il est venu à Château-du-Loir, je suis allé le voir et il m’a dédicacé son nouveau livre en ces termes : « à Thierry. Ma mémoire n’en fait qu’à sa tête et grâce à vous se rappelle quelques jolis moments passés à Rome, à la villa Médicis. Bien sympathiquement.»

Dédicaces de Bernard Pivot

Dédicaces de Bernard Pivot

Notre rencontre se termina par cette phrase qui résume bien le ressenti que l’on a pu avoir au cours de nos échanges : « Vous savez, pour moi, cette collection, c’est ma passion. J’y passe beaucoup de temps mais c’est toujours avec énormément de plaisir ! »

Voici un aperçu des auteurs, en plus de ceux déjà cités, dont Thierry possède au moins un document orné de la signature de l’auteur : Lamartine, Loti, Gide, Giono, Sainte-Beuve, Cocteau, Jean Marais, Maupassant, Rodin, Aragon, Elsa Triolet, Simone de Beauvoir, Françoise Sagan, Jean d’Ormesson et de nombreux autres…

 

Exposition visible les 16 et 17 septembre, à la chapelle Saint-Gilles, à Saint-Christophe-sur-le-Nais.

 

La chapelle Saint Gilles

Partager cet article
Repost0
28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 07:10
Ferrat 1Philippe-Torreton.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

Pour lire cette lettre qui donne à réfléchir,cliquez .

Partager cet article
Repost0
23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 13:08

Profitant d'une journée portes ouvertes, j'ai pu découvrir la rotonde SNCF de Château-du-Loir, sise sur la commune de Montabon. Cette rotonde et son pont tournant fut mise en service en 1892 par la Compagnie de l'État pour sa ligne Paris-Bordeaux. Il existait une autre ligne Paris-Bordeaux gérée, elle, par la Compagnie du P. O (Paris-Orléans).

En 1938, la S.N.C.F. délaissa cet itinéraire en donnant la préférence au tracé passant par Tours. De ce fait, le dépôt de Château-du-Loir cessa ses activités en 1956. Pendant plus de cinquante ans, ce site fut laissé à l'abandon par la S.N.C.F. et ne cessa de se dégrader.

rotonde ext

Une association , l'AAFVDL, ne voulant pas que ce patrimoine unique dans l'ouest disparaisse, se bat  pour que cette rotonde soit sauvée. Le maire de Montabon a refusé de signer le permis de démolition déposé par la S.N.C.F et la rotonde a trouvé un acquéreur, en la personne d'un ancien maire de Château-du-Loir, François Lebouc qui, avec l'association, a plein de projets pour ce bâtiment avec en priorité, son classement.

rotonde int 3

  rotonde int 4

rotonde toiture fines lattes 1

Remarquez  sur la gauche l'espacement plus serré des lattes. Cette partie de la toiture a été refaite en 1945 après avoir subi des dommages lors des bombardements.

tableau noms

Le tableau portant le nom des cheminots qui pouvaient venir emprunter de l'outillage collectif est un document important de la mémoire de ce bâtiment.

salle lavabos

De grands lavabos permettaient de respecter les règles d'hygiène et de rentrer à la maison un peu moins noirci par les fumées car, c'était l'époque des locomotives à vapeur.

pont tournant 2

plaque pont roulant

pont tournant 1

La gare de Château-du-Loir et la rotonde ont servi de décors en 1946, lors du tournage du film "La bataille du rail" de René Clément.

 

Bravo à tous les passionnés qui ont déjà fait un gros travail de nettoyage et bon courage pour la réalisation de leur projet : " Sauver et redonner vie à cette rotonde".

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de ROYER Monique
  • : L'actualité communale de St Christophe et des communes environnantes. La vie des associations par leurs manifestations. Et la description de mes coups de cœur.
  • Contact

Profil

  • ROYER Monique
  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.
  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.

Présentation du village

Bienvenue à Saint-Christophe-sur-le-Nais

L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.

 

Ce dépliant, disponible en mairie, permet de visiter la cité et de découvrir le riche passé de notre commune.
Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
 


Si vous souhaitez me contacter, voir sur la colonne de droite, le point contact qui nous permettra de communiquer.

Recherche

Pages