Commencé en 2009, le plan de sensibilisation au Zéro-Phyto est lancé par la municipalité novicienne auprès de ses administrés. Dans cette optique, le conseil municipal a créé une commission présidée par Paule Haslé ayant pour rôle de sensibiliser le personnel communal à ce nouveau mode d’entretien des espaces communaux. Le travail se fait sous la houlette d’Yves Delcroix, ingénieur conseil en horticulture et paysage à la Chambre d’Agriculture de Chambray-Les-Tours, autour de l’aspect paysager et le cadre de vie du bourg. « Il s’agissait de les interpeller pour les aider à faire. Ce qu’ils ont créé, c’est eux qui en ont eu l’initiative ».
Déjà en 2012, le désherbage chimique a été largement diminué dans différents lieux : à l’étang avec l’approche d’une solution alternative (paillage, laisser-faire…), aux jardins du presbytère et de la salle de motricité, au mail qui est une zone sensible avec ses aires de jeux, dans les ruelles (binage, débroussaillage, réaménagement des zones difficiles). Le centre bourg, déclaré en Zéro-Phyto depuis 1 an, présente plus de difficultés avec l’entretien des pieds de mur. Yves Delcroix précise : « Tout le monde est concerné, c’est la politique de la qualité de l’eau. À partir de janvier 2017, les gens ne trouveront plus en libre service les produits phytosanitaires non bio et en 2019, le droit de les acheter et de les utiliser disparaîtra. Le Zéro-Phyto est une autre façon de travailler, il faut accepter de changer ses méthodes en agissant au quotidien et en prenant conscience d’arracher les mauvaises herbes que l’on voit sur son passage régulièrement ».
L’entretien des massifs pose également des problèmes. Une bonne solution est le paillage mais il faut bannir les bâches en plastique car elles stérilisent les sols et favorisent les campagnols qui font crever les plantes. Des stratégies d’aménagements sont à l’étude, comme par exemple se servir de plantes du paysage rural comme le blé, le maïs pour paysager… Les rencontres de sensibilisation auprès de la population ont été programmées dans le cadre d’un cycle Zéro-Phyto national. Trop longtemps jugés indispensables pour la destruction des mauvaises herbes, les pesticides sont désormais au centre des préoccupations environnementales et de santé humaine. De ce fait, chacun doit se mobiliser pour mettre en œuvre des solutions alternatives telles que : purée d’ortie, eau bouillante sur les herbes indésirables, faux-semis, couvre sols avec des plantes, des débris végétaux, des cartons, désherbage au vinaigre….
En voici quelques exemples :
- Recycler l’eau de cuisson bouillante pour la verser sur les herbes indésirables
- Pulvériser du purin d’ortie, connu pour ses vertus fertilisantes en dilution dans l’eau et de manière concentrée pour en faire un désherbant
- Pratiquer le faux-semis : Avant l’installation d’une culture, préparer le sol comme pour semer, attendre la levée des mauvaises herbes et biner pour mettre les racines des plantules à l’air. Le soleil fera le reste.
- Couvrir le sol après un bon binage à l’aide de débris végétaux. Le carton posé sur le sol et recouvert de paillage ralentit l’invasion du liseron
- Installer des plantes couvre-sol dans les massifs
- Désherber au vinaigre à l’aide d’un pulvérisateur. Titré entre 8 et 14% par litre, il permet d’éliminer ou ralentir la croissance des herbes indésirables. À utiliser sur une végétation mouillée entre 10 et 25°C.
Pour en savoir plus : www.cda37.fr ou tel au 02-47-48-37-37