C’est sans contexte la ville la plus africaine, la plus musicienne et la plus passionnée de Cuba. La ville est pleine de vie et les fêtes et danses y sont célébrées avec ferveur. Sa population est fière que Fidel Castro ait qualifié leur ville de « berceau de la révolution ».
Un peu d'histoire
Santiago de Cuba fut fondée en 1514 par Diego Velasquez de Cuéllar. Avec une population d’un peu plus de 500 000 habitants, c’est la deuxième ville du pays après La Havane. Elle est située au fond d'une baie profonde commandée par une passe étroite (200 m de large) entre la Mer des Caraïbes et les montagnes de la Sierra Maestra.
En 1898, la ville fut le théâtre de la Bataille de Santiago de Cuba, opération décisive dans la guerre hispano-américaine, qui mena Cuba vers son indépendance.
L'histoire de Santiago enregistre une série de tremblements de terre qui restent encore dans la mémoire des plus âgés, comme celui de 1932 qui a détruit une partie du centre-ville, et avait sérieusement endommagé une des deux tours de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption
Commençons notre découverte par le centre ville vu de la terrasse de la cathédrale avec El Parque Cespedes, entouré par les principaux bâtiments de la ville. C'est le lieu de rendez-vous des Cubains et des musiciens.
Nous avons pu pénétrer dans la cathédrale avant l'office de l'après-midi. Sa façade restaurée en 2014, est de style néoclassique mais le premier édifice date du XVIe siècle. Des attaques de pirates, des tremblements de terre causèrent tant de dégâts que l'église initiale fut plusieurs fois restaurée. L'édifice actuel date de 1818. Il affiche un mélange de styles, résultat de plusieurs modifications. L'intérieur a conservé son plan initial : une nef à quatre travées, une abside et un narthex.
Profitant d'un temps libre, nous partons à la découverte des beaux quartiers en suivant la longue rue Heredia, voie piétonne, qui relie les trois principales places de la ville la première étant El Parque Cespedes. La rue Heredia est très animée et bordée de beaux immeubles.
On y a rencontré des livreurs, à pied bien sûr, portant de superbes et gros gâteaux à la crème sous un soleil de plomb !
Vers le milieu de la rue, un peu en retrait, se trouvait la seconde place, appelée plaza de Dolores, moins importante que la première mais très occupée par des Cubains venus faire une petite sieste à l'ombre ou se livrer à des parties de dominos assez acharnées !
Nous poursuivons notre trajet jusqu'à l'extrémité de la rue Heredia et arrivons sur une autre grande place, la plaza de Marte sur laquelle s’éleve une colonne datant de 1902 célébrant l’indépendance de Cuba. C’est sur cette place que l’on prononçait les condamnations à mort durant la période coloniale et sous le général Machado. On y trouve aussi un monument à la mémoire de Jose marti
Ce jour-là, on est tombé en pleine fiesta : cochons et volailles étaient en train de rôtir à la broche et les Cubains se pressaient aux diverses boutiques installées pour l’occasion. La musique était aussi de la partie.
Quittons les beaux quartiers pour aller faire un tour en dehors du centre ville. C'est un autre aspect de Santiago de Cuba.
C'est la débrouille ! Chacun essaie de faire un peu de commerce pour gagner quelques pesos !
Quelque soit le lieu, on se sent toujours en sécurité. Les Cubains sont très accueillants.
Santiago renferme d'autres lieux en lien direct avec l'histoire du pays. Ce sera pour notre prochain rendez-vous.