Malgré un soleil printanier, environ 190 personnes ont assisté, samedi 29 mars, à La Castélorienne, à un après-midi consacré à l’histoire du sirop du Dr Manceau. La manifestation a été organisée conjointement par le Club d’Histoire Locale de Château-du-Loir et le Pays d’Art et d’Histoire de la Vallée du Loir. Un escape game, très vite complet, invitait à retrouver le criminel qui avait saboté la recette du sirop ! On pouvait voir une exposition d’objets publicitaires prêtés par des habitants et même sentir l’odeur caractéristique du sirop fabriqué sur place par un ancien préparateur en pharmacie. Une table ronde réunissait d’anciens employés et, fait assez rare, les échanges ont été nombreux entre la scène et la salle. Enfin, Hervé Guillemain, professeur des Universités, et Edgar Bris, pharmacien et descendant de l’inventeur du sirop, ont présenté en duo une conférence sur l’histoire des produits pharmaceutiques au 19e siècle à travers l’histoire du sirop Manceau.
Les échanges lors de la table ronde
L’implantation à Château-du-Loir
Ce sirop que beaucoup de personnes dans la salle avaient goûté dans leur enfance, a été inventé en 1890 par Abel Guillon, pharmacien à Château -du -Loir, rue Aristide Briand aujourd’hui. Alors que sévissait une grave épidémie de coqueluche, il a essayé de trouver un remède à base de pommes de reinette pour soulager les enfants. Le sirop avait aussi des propriétés laxatives. Son ami, le Dr Manceau, évaluait ce sirop sur ses jeunes patients. Tout naturellement, son nom a servi de caution médicale au sirop. Il a été fabriqué à Château-du-Loir pendant plus d’un siècle et a été vendu dans le monde entier. Deux autres laboratoires ont été créés à Bruxelles et en Espagne. L’entreprise a été vendue par la famille en 1972 et a ensuite changé plusieurs fois de propriétaires. Aujourd’hui, il est toujours fabriqué en Espagne.
Le sirop Manceau fait encore des miracles…
Ce fut un après-midi de retrouvailles pour beaucoup d’anciens employés de l’entreprise qui ont pu revivre avec plaisir leurs années passées dans cette entreprise familiale et artisanale. Certains y ont même passé toute leur carrière.
Autre conséquence heureuse, une bonne quinzaine de descendants d’Abel Guillon, de 1 an à 97 ans, étaient présents. Certains venaient de loin, comme Edgar Bris, le conférencier pharmacien, et ne connaissaient pas l’existence des descendants restés dans les environs de Château-du-Loir. Cet après-midi a donc permis à des membres de la famille d’Abel Guillon de se rencontrer pour la première fois.
Et les Castéloriens ont pu découvrir ou redécouvrir l’histoire de cette entreprise qui fut un fleuron de la cité. Un après-midi fort apprécié par tous.
Et les Castéloriens ont pu découvrir ou redécouvrir l’histoire de cette entreprise qui fut un fleuron de la cité. Un après-midi fort apprécié par tous.