Comme cela avait été annoncé il y a quelque temps, la bibliothèque municipale fonctionne depuis le mois d’octobre dans les anciennes classes jouxtant la mairie, pour le plus grand bonheur des usagers. Mais, côté informatique, l’installation a mis un peu plus de temps et, tout est enfin opérationnel. Ce fut donc l’occasion pour, le samedi 26 janvier dernier, à 10 h, inaugurer officiellement cet espace culturel regroupant sur un seul site la bibliothèque et l’espace informatique.
Un public nombreux est venu assister à l'événement.
Pour ce moment festif, le public est venu nombreux s’approprier ce bel espace. Outre les nombreux élus, les responsables et bénévoles, on notait la présence de Paule Haslé, vice-présidente de la CCGC-PR.
Lors de son discours, Catherine Lemaire, remercia les deux employées officiant dans cet espace, Lætitia Rousseau pour la bibliothèque, et Alexandra Hugon pour l’informatique, les employés communaux qui ont aidé au déménagement et au transfert de la bibliothèque, et les bénévoles qui avaient assuré son fonctionnement auparavant.
Elle précisa qu’une convention avait été signée avec le département en septembre dernier et qu’une subvention de 6000 € en provenance de la Drac avait été attribuée par rapport au montant des travaux qui s’élevaient à 18 786 €.
Le moment du discours
Elle donna ensuite la parole à Lætitia qui présenta les animations envisagées pour faire vivre cet espace.
La prochaine étape sera la mise en réseau prévue pour le mois de mars ce qui permettra aux adhérents d’accéder au site Nom@de* pour emprunter gratuitement livres, CD, vidéos.
Lætitia présente le fonctionnement de la bibliothèque
Pratique
Ouverture de la bibliothèque au public : mardi de 16 h à 18 h ; mercredi de 10 h à 12 h ; vendredi de 14 h à 15 h 45.
Adhésions : gratuit pour les enfants, 6 €/an et par personne pour les habitants de la commune et 8 € pour les hors commune adultes et 2 € pour les enfants.
Ateliers informatique : mercredi de 14 h à 16 h pour les enfants et de 16 h à 18 h pour les adultes. Gratuit pour tous.
Merci à Hélène pour les photos de l’inauguration.
L'espace informatique où se déroulent les ateliers avec Alexandra
L'espace adultes avec son petit coin "convivialité" !
*(Le portail Nom@de a été présenté sur le blog le 18 mai et le 13 juin 2018)
Voici le programme de ces prochains jours Neuvy le Roi !
Vendredi 18 janvier, 20h30, Salle Armand Moisant
Lola et ses frères
Sortie le 28 novembre 2018
Durée : 1h45 min
De Jean Paul Rouve
Avec Ludivine Sagnier, José Garcia, Jean Paul Rouve
Lola a deux frères : Benoit, qui se marie pour la 3ème fois, et Pierre, qui débarque en retard au mariage... Excuses, reproches, engueulades, brouilles, chacun essaye de vivre sa vie de son côté. Benoit va devenir père sans y être prêt. Lola fait la rencontre de Zoher alors qu'elle s'occupe de son divorce. Quant à Pierre, ses problèmes professionnels s'enveniment. Tout dans leur vie devrait les éloigner, mais ces trois-là sont inséparables.
En partenariat avec le RAM de la Communauté de Communes.
Initiation à la langue des signes française pour communiquer avec bébé.
Pour les nounous, parents, grands-parents ... accompagnés de tout-petits.
Gratuit, inscription recommandée au 02 47 24 89 95
Samedi 09 février, 19h30, Salle Armand Moisant
Soirée Cabaret- jazz, dans le cadre du festival Jazz so'nord
Concert Little Rina and the frenchies
Little Rina est une chanteuse qui vient du rock'n roll et du swing français (Django Reinhardt...) et les frenchies 4 swingsters du swing américain des années d'après guerre (précurseur du rockabilly).
Ils vous font remonter le temps à la vitesse du spoutnik, leur énergie vous transperce ! vous ne saurez résister à leur musique !...
Chaussez vite vos baskets avant qu'elles boppent sans vous !!!
Possibilité de restauration sur place assurée par l'association les amis du livre.
Après les travaux engagés lors de la période estivale et les finitions en peinture après la rentrée scolaire, chacun attendait avec impatience de pouvoir enfin découvrir ce nouvel espace.
Les vacances de la Toussaint furent propices au nettoyage de ce nouveau local mais aussi, au désherbage de quelques ouvrages ne présentant plus d’intérêt pour les lecteurs. Laëtitia Rousseau, responsable de la bibliothèque, aidée d’Alexandra Hugon, responsable des ateliers informatiques, et de Nathalie Marandeau, bénévole, ont, avec l’aide d’autres agents municipaux, mis tous les ouvrages conservés en caisse, nettoyé les rayonnages et le tout a été apporté dans les anciennes classes, près de la mairie, nouveau siège de la bibliothèque. L’avantage de ce nouveau site, c’est sa proximité immédiate avec l’école, ce qui permettra, comme le fait remarquer Laëtitia « de pouvoir recevoir les plus petits qui ne pouvaient pas monter jusqu’à Beau-Soulage et de prévoir des animations autour du livre. »
Secteur dédié aux enfants
L’aménagement de cet espace dédié à la lecture a été côté enfants pensé avec les enseignantes. Les enfants y trouveront un coin calme pour feuilleter les livres ou revues dans les meilleures conditions.
Pour les adultes, le côté convivialité mis en place précédemment a été reconduit. Comme le souligne Catherine Lemaire : « Voyez, dans cet espace, nous allons rajouter une table basse, et nos lecteurs pourront s’installer dans les fauteuils, et, tout en dégustant une tasse de café, commencer la lecture du livre qu’ils auront choisi. »
Secteur dédié aux adultes
Ouverte depuis mardi après-midi, l’appropriation par les habitués n’a pas tardé. Comme nous le dit Laëtitia : « Pour nous qui l’avons installée, nous commençons à bien nous approprier cette bibliothèque. Les enfants s’y sentent à l’aise et, si l’on en croit les adultes qui sont présents ce matin, tous vont rapidement s’y sentir bien. Il nous reste à réaliser la décoration murale. Pour l’instant, nous y réfléchissons.»
Les enfants se sont vite approprié leur coin
Qu’est-ce qui va changer dans le fonctionnement ?
C’est Catherine Lemaire qui nous répond : « Nous avons signé une convention avec le Département ce qui nous permettra d’avoir un dépôt de livres récents, jusqu’à 800, en rotation. Nous allons aussi pouvoir intégrer le réseau des bibliothèques grâce à PMB. Pour le moment, notre coin informatique n’est pas encore installé car nous sommes toujours en attente de la livraison des tables. Voyez comme Laëtitia est fière à son bureau ! »
Que va apporter de plus l’espace informatique ?
Laëtitia explique : « Cela va permettre aux adultes de faire des recherches sur Internet. Avec les enfants, je pourrai animer des ateliers avec les enseignantes. Le mercredi après-midi, Alexandra y recevra les enfants et les adultes inscrits aux divers ateliers informatiques. »
Continuerez-vous les animations que vous aviez mises en place l’an dernier ?
« Oui, bien sûr. Avec l’accord de Mme Le Maire, je vais nous inscrire aux « Mille lectures d’hiver » et, M. Couturier a proposé de venir assurer des lectures comme il l’a déjà fait. J’ai un autre projet mais je le dévoilerai en temps utile !»
Ce déplacement de la bibliothèque s’est fait dans le but de recentraliser les services à la population ainsi que pour une sécurisation des déplacements des enfants de l’école et pour faciliter l’accès à la lecture.
Nous ne pouvons que souhaiter voir cette bibliothèque mise entre les mains de personnes dévouées et dynamiques retrouver un nouveau souffle. Le cadre est agréable, le personnel souriant qu’il soit employé communal ou bénévole. Un grand choix de livres y sera disponible.
Laëtitia est enchantée de ce nouvel espace de travail
Pratique
Horaires de la bibliothèque : mardi 14 h-16 h pour les scolaires, 16 h-18 h pour le public ; mercredi 9 h-12 h ; vendredi 14 h-15 h 45
Adhésion
Pour les habitants de la commune : 6 €/adulte, gratuit pour les enfants
Pour les personnes extérieures à la commune : 8 €/adulte, 2 €/enfant
Montant des travaux et achats divers
Gros œuvre : 10297,58€HT dont la pose d’une alarme
Mobilier : 2405,35€HT
Informatique : 4000 €HT (postes + logiciel)
À venir (travaux décembre) : déplacement portail et détecteur de présence : 2083,33 €HT
Soit un coût total de : 18786,26 €HT
Subvention : 6000€
de G. à d : Nathalie Marandeau, Catherine Lemaire, Laëtitia Rousseau et une lectrice enthousiaste
Samedi soir, pour cette première manifestation organisée par la commune de Saint-Paterne dans le cadre de la commémoration du centenaire de l’armistice signé en 1918, à Compiègne, une quarantaine de personnes était présente dans la salle du multimédia pour assister à la conférence « L’année 1918, du doute à la victoire » donnée par Éric Labayle.
Un public qui fut enthousiasmé par le conférencier
Avant le début de la conférence, Jean-Pierre Poupée, maire de la commune, prononça quelques mots en direction du public : « Je vous remercie d’être venus si nombreux pour cette conférence qui ouvre la série des manifestations prévues pour cette commémoration particulière du 11 novembre 2018, 100 ans après la signature de l’armistice en 1918. » Puis, il passa le micro à Fabrice Mauclair, le vice-président de l’association christophorienne « Histoire & Patrimoine », qui présenta le conférencier, Éric Labayle. « Éric est un Tourangeau originaire de Libourne. Docteur en histoire contemporaine, c’est un grand spécialiste des conflits militaires et de l’histoire militaire sociale. Il a une maison d’édition avec une production d’œuvres historiques assez importante. Il travaille aussi pour les éditions Sutton. »
Avant de débuter la conférence proprement dite, Éric Labayle prononça quelques mots en direction des nombreux élus de la commune présents dans l’assistance et de l’ensemble du public : « Merci de m’accueillir ici pour parler de l’année 1918. On peut s’interroger sur ce que l’on commémore. Sur cette année 1918, je vous parlerai des principales dates. C’est une année qui est quasiment oubliée dans les manuels scolaires. Il n’y a pas eu de guerre de mouvement cette année-là. Pour moi, si je dois définir l’image que j’en ai, c’est celle de la balance Roberval avec l’équilibre des forces de part et d’autre. Mais, venons-en aux faits ! Pourquoi cet équilibre ? Comme chacun sait, 1918 vient après 1917, année où, à son début, on a un nouveau général en chef, Nivelle, dont le but est de gagner la guerre avant le printemps. Mission surréaliste quand on sait que le 16 avril 1917, ce fut l’offensive au Chemin des Dames, offensive qui entraîna beaucoup de pertes et déclencha une grave crise morale qui fut suivie de nombreuses mutineries. C’est à ce moment qu’arriva le général Pétain à la tête de l’armée française. »
Éric Labayle, le conférencier
Et, pendant une heure et quart, le conférencier tint son auditoire en haleine. Avec le support d’un diaporama illustrant les principaux points évoqués, il fit revivre de manière intense les principaux moments d’abord de 1917 qui eurent une incidence sur le déroulement de l’année 1918 tant à l’intérieur du territoire français que sur le front de l’est. Il insista sur l’importance de l’entente qui régnait au sein du duo Pétain-Clémenceau dans les décisions prises au début de l’année 1918.
La phrase clé du général Pétain était : « J’attends les chars et les Américains. »
Quels chars ?
Les chars d’assaut se sont améliorés nettement et grâce aux 3 000 chars Renault FT17 qui équipèrent alors l’armée française, en 1918, les alliés remportèrent de nombreuses victoires sur les Empires Centraux.
Et les Américains ?
Ils arrivent en 1917 mais ne sont pas du tout préparés à ce genre de guerre. Bien que plus grands que les Européens, très sportifs, motivés, ils sont en retard sur tout. Très mal équipés, il faut les rééquiper entièrement et les former. « Ils passent directement du Far West au XXe siècle ! » Donc,dans un premier temps, on ne peut pas compter sur eux.
D’après le conférencier, l’état major et les dirigeants politiques avaient prévu que l’année 1918 serait assez calme et qu’ils concentreraient toutes les forces pour une victoire qu’ils imaginaient acquise au printemps 1919.
Ce qui va précipiter l’arrêt des combats, ce sont les événements qui se produisirent sur le front de l’est. Dans les Balkans, beaucoup de soldats sont décimés par des maladies. Le 15 septembre 1918, sur le front de Macédoine, la cavalerie alliée prend la ville d’Uskub, siège des états-majors des Empires Centraux. Suite à cela, les Allemands perdent leurs alliés. L’Allemagne est au bord du gouffre. Une mutinerie éclate au sein de l’armée. Guillaume II abdique. La République qui s’installe demande l’arrêt des combats. « Et c’est ainsi que le 11 novembre 1918, l’armistice de Compiègne (appelé de Rethondes), met fin aux combats sur le front de l’ouest mais, armistice ne veut pas dire fin de la guerre. Il faudra attendre le 28 juin 1919 pour que soit signé le traité de Paix de Versailles entre l’Allemagne et les Alliés, pour dire que la guerre est bien terminée. »
Pour Éric Labayle, une question se pose : « A-t-on eu raison de signer cet armistice ? »
Voici l’argument qu’il développe : « Si on avait suivi l’idée d’aller en Allemagne le 14 novembre puisque sur le front est le champ était libre, notre offensive aurait montré aux Allemands qu’ils avaient réellement perdu la guerre. Car, dans les faits, les Alliés n’ont jamais envahi l’Allemagne et lorsque les soldats rentrèrent chez eux, ils furent accueillis en héros par la population. »
C’est sur cette réflexion qui pouvait en amener d’autres notamment sur la seconde guerre mondiale que s’acheva cette passionnante conférence. Le conférencier se prêta ensuite au jeu des questions réponses pendant environ un quart d’heure. De très nombreux et chaleureux applaudissements saluèrent cette brillante prestation.
Cadeaux et dédicaces
Avant de convier l’assistance à partager le verre de l’amitié, Jean-Pierre Poupée remit deux livres qu’il dédicaça au conférencier : « Le Pays de Racan » et « Sur la route des Muses et des Géants », ainsi qu’un buste du poète Racan.
Des amateurs pour les livres présentés par Éric Labayle
Plusieurs personnes conquises par le brillant exposé, se dirigèrent vers la table où étaient exposés de nombreux ouvrages traitant du sujet puis chacun se retrouva au fond de la salle où le verre de l’amitié les attendait.
Le verre de l'amitié pour clore cette soirée très intense !
Lors de la dernière assemblée générale, l’association « les amis de la bibliothèque » a été dissoute et, depuis, la bibliothèque municipale est passée sous gestion communale, avec du personnel rétribué par la commune, Laëtitia Rousseau pour la bibliothèque et Alexandra Hugon, pour les ateliers informatiques.
Dans la profession de foi des élus actuels, un déménagement de la bibliothèque à proximité de l’école avait été annoncé. Cette promesse va bientôt devenir réalité.
Quel est le but recherché par la municipalité en déplaçant la bibliothèque ?
Écoutons Catherine Lemaire : « Nous souhaitions le transfert à proximité de l’école, tout d’abord pour les enfants. Son emplacement à Beau-Soulage était trop excentré et occasionnait une perte de temps pour les scolaires en déplacements. Nous avons aussi pensé aux habitants et espérons qu’ainsi, ils pourront mieux bénéficier de la bibliothèque. Nous conservons le coin informatique et Alexandra continuera d’animer des ateliers. De plus, cela facilitera la mise en réseau de notre bibliothèque et nos lecteurs pourront accéder au portail Nom@de mis en place par le Conseil Départemental. Nous pourrons profiter également d’un grand choix de livres prêtés par la DDLLP. »
Avez-vous toujours des bénévoles pour aider ?
Oui, bien sûr. Les personnes qui apportaient déjà leur aide continuent et nous avons de nouvelles personnes qui se sont ajoutées.
Madame le Maire devant se rendre à un rendez-vous, la visite du chantier s’est poursuivie avec M. Jean-Jacques Meunier, adjoint en charge du suivi des travaux.
Catherine Lemaire et Jean-Jacques Meunier lors de la visite du chantier de la future bibliothèque
Les travaux d’aménagement
« Vous pouvez remarquer que nous avons fait abattre la cloison séparant les deux classes de façon à bénéficier d’un seul espace d’environ 80 m². Il faut dire que depuis le début de l’été, des artisans s’affairent au niveau des anciennes classes jouxtant la mairie du côté droit par rapport à la façade. Avant que la cloison ne tombe, le plombier était intervenu pour déplacer les radiateurs et leur alimentation qui se trouvaient sur cette cloison et les replacer sur les murs restants. Il en est de même pour l’électricité, tout a été réinstallé en pourtour. Il a fallu faire un raccord au niveau des plafonds qui n’étaient pas exactement au même niveau. L’artisan, M. Bouvet, a fait un beau raccord. Il faudra en faire un aussi au niveau du sol. Le maçon doit passer demain reprendre le carrelage. Quelques petits travaux de menuiserie ont été nécessaires : pose de cimaises, raccord entre les deux portes. Ensuite, il ne restera que la peinture à faire. De la toile de verre sera posée sur les murs avant d’appliquer la peinture. Le peintre doit intervenir début septembre. Au niveau des fenêtres, nous avions anticipé. Les stores ont été changés l’an dernier et des films permettant de voir vers l’extérieur mais pas vers l’intérieur, ont été posés sur les fenêtres. L’ensemble des travaux réalisés s’élève à 15 000 €.»
Et, au niveau de l’accessibilité du public, que comptez-vous faire ?
L’entrée va être repoussée au-delà des portes de la bibliothèque pour que les gens ne pénètrent pas dans la cour de récréation. Et, pour l’accessibilité aux PMR, nous allons installer un accès provisoire amovible. Lors des travaux d’accessibilité de la mairie, nous ferons la même chose de ce côté.
Que deviendront les locaux libérés à Beau-Soulage ?
En attendant que la maison de santé soit construite, les locaux pourront être mis à disposition de personnels soignants souhaitant s’installer rapidement.
Espérons comme le dit Madame le Maire que « ce changement de lieu et la mise en réseau avec les autres bibliothèques du territoire feront venir plus d’habitants à la bibliothèque !Ce nouveau local sera opérationnel courant octobre.»
Vendredi soir, dans la salle Moisant de Neuvy-le-Roi, une cinquantaine de personnes était présente à l’invitation des « Amis de la chapelle saint André » pour découvrir l’extraordinaire odyssée d’Élie Picard, un Lochois d’origine modeste, né le 8 juin 1 779, sachant lire et écrire, qui passa 15 années de sa vie dans la Grande Armée. Marc Houtard, vice-président de l'association dévoila le programme de la soirée et, pour présenter le personnage, sujet de la conférence, ce sont deux conférenciers qui se relayèrent durant les 2 heures passionnantes retraçant le parcours de ce grognard.
Marc Houtard présente le déroulement de la soirée
Les conférenciers, deux Lochois bien connus
Patrick Binet, éditeur, passionné d’histoire, est déjà venu à Neuvy-le-Roi pour une conférence sur la généalogie, domaine qu’il affectionne également.
Pascal Dubrisay, homme de culture, responsable de l’office du tourisme de Loches, maire adjoint pendant 19 ans en charge du patrimoine et de la culture, à l’origine du livre « Élie Picard (1779-1859) Mémorial d’un grognard ».
Les conférenciers, Pascal Dubrisay et Patrick Binet
Pourquoi l’édition d’un livre ?
En 1982, Pascal Dubrisay et son épouse, achètent une maison à Loches, l’hôtel de la Rabière. Au cours de leur installation, ils font un peu de nettoyage et lorsqu’ils arrivent au grenier, ils y découvrent des cartons remplis de papiers et, entre les solives et les tuiles, ils dénichent des cahiers d’écoliers datant du début du XIXe siècle,
écrits d'une belle écriture soignée sur un papier jauni. La curiosité de Pascal pour l'Histoire a immédiatement été mise en éveil. Il venait de découvrir les mémoires de guerre d'un grognard qui avait traversé la Révolution et l'Empire sous les drapeaux ! Les trouvant très intéressants, il les classa comme faisant partie du patrimoine de cette maison. Quelques dizaines d'années plus tard, fort de son expérience et de sa connaissance de l'histoire et du patrimoi-ne de la ville, il s'est mis à écrire sur Loches et a trouvé en Patrick Binet, son ami, un éditeur passionné par les mêmes sujets, également soucieux de leur mise en valeur.
Après le décès d’André Montoux, un écrivain spécialiste des vieux logis de Touraine, en septembre 2 013, sa fille trouva un dossier intitulé « Hôtel de la Rabière ». Elle en fit don à Pascal Dubrisay qui s’empressa d’en lire le contenu : des cahiers d’un ancien instituteur, Élie Picard, qui relataient ses souvenirs de grognard. Il les classa avec les premiers cahiers trouvés dans le grenier.
En 2015, à la foire aux livres de Chanceaux, les deux amis rencontrèrent Jean Tulard. Ils lui présentèrent l’histoire des cahiers. Pascal témoigna : « Il fut très intéressé par cette histoire et nous encouragea à écrire un livre avec ces documents inédits en insistant sur le fait qu’il n’existe que très peu d’écrits venant des gens de la base. On lui parla de l’histoire de Cabrera et là, il nous dit : Il faut absolument écrire votre livre. Je veux bien faire votre préface ! »
C’est ainsi que commença ce travail « à quatre mains » comme aiment le dire les deux auteurs.
L’histoire d’Élie Picard
Né à Loches sous le règne de Louis XVI, il mena sans doute la vie d'un enfant ordinaire, loin d'imaginer que les événements de la Révolution et de l'Empire le porteraient à se surpasser et à nous offrir bien des années plus tard le témoignage hors pair d'un grognard qui vécut parfois le meilleur mais souvent le pire. Pendant 15 ans, il va sillonner une grande partie de l’Europe (Autriche, Prusse, Pologne, Espagne…), participer aux grandes batailles, en prenant soin de rédiger sur de simples feuillets, les moments marquants où, dans l’ombre de l’Empereur, il participera à sa gloire et à celle de la France. C’est dans le 7e corps d’armée qu’il s’illustrera en tant que brigadier. Très débrouillard, il permettra à ses hommes d’échapper plusieurs fois à la mort. Après la bataille d’Eylau, le 8 juillet 1807, Napoléon lui promit de lui remettre la Croix de la Légion d’Honneur.
Envoyé en Espagne, il sera fait prisonnier comme beaucoup des soldats de la Grande Armée. Peu d’entre eux survivront. Pour avoir été détenu par les Espagnols sur les pontons de Cadix, de Portchester et, pire encore, dans l’île de Cabrera, où il passera 5 ans, considérée comme le premier camp de concentration de l’Histoire, il n’existe pas de meilleur témoin de toutes ces souffrances endurées au nom de la guerre.
Il sera libéré et rentrera à Loches en 1814. Ses parents sont morts, il se demande que faire. Un an après son retour, il se marie et décide d’ouvrir un institut et crée une pension pour accueillir les enfants de la bonne société. Au moment des Cent jours, on revient le chercher, mais il refuse de repartir. Dans son école, il n’oublie pas de mettre un cachot pour y enfermer les enfants récalcitrants. La porte de la prison est toujours visible dans l’hôtel de la Rabière. Il enseignera jusqu’en 1 847.
Sa fiche militaire et sa Croix de la Légion d'Honneur
C’est le 6 février 1851, que Louis Napoléon Bonaparte, lui remettra enfin la Croix de la Légion d’Honneur promise par Napoléon. Il décédera le 3 mai 1859 et repose dans le cimetière de Loches. Sur sa tombe, on peut lire : « Ici repose un homme de bien ! »
Madeleine fargues remercie les conférenciers
Après cette conférence à deux voix, Madeleine Fargues, présidente de l’association, remercia les conférenciers, puis, un échange intéressant se déroula entre conférenciers et public et une séance de dédicaces regroupa les protagonistes avant le partage du verre de l’amitié, offert par « Les Amis de la chapelle saint André ».
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L'actualité communale de St Christophe et des communes environnantes. La vie des associations par leurs manifestations.
Et la description de mes coups de cœur.
Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.
Présentation du village
Bienvenue à Saint-Christophe-sur-le-Nais
L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou
XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.
Ce dépliant, disponible en mairie, permet de visiter la cité et de
découvrir le riche passé de notre commune. Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
Si vous souhaitez me contacter, voir sur la colonne de droite, le point
contact qui nous permettra de communiquer.