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19 mai 2018 6 19 /05 /mai /2018 08:19

Jeudi soir, Laure Mandraud, de Prométhéâtre, était présente à la salle Armand Moisant, pour, à l’aide de lectures, parler du rôle joué par les femmes durant cette période appelée « La Grande Guerre ».

Le Prométhéâtre est une compagnie professionnelle tourangelle  constituée en 1997 sous l’impulsion de Laure Mandraud, comédienne et metteur en scène qui a créé 17 spectacles parmi lesquels « Les Ders des Ders » qu’elle avait créés pour sa première intervention à Neuvy-le-Roi, il y  a quelques années. « C’est avec plaisir que je reviens ici et je vais vous présenter « Les femmes dans la Grande Guerre », c’est un retour sur un sujet que vous aimez bien. »

Avant d’aborder la période 1914-1918, Laure Mandraud, présente Hubertine Auclert, (1848-1914), féministe avant l’heure, elle est surnommée la suffragette française. Dans le contexte politique de la Troisième République, ce qualificatif souligne d’emblée la singularité de cette femme. Tandis que ses contemporaines optent pour une stratégie des petits pas qui consiste à revendiquer d’abord l’égalité des droits civils, Hubertine Auclert milite en faveur des droits politiques des femmes. Son projet de droit de vote des femmes était déjà  soutenu par Condorcet dans son ouvrage,  « Sur l’admission des femmes au droit de cité » (1790). «Les droits des hommes résultent uniquement de ce qu’ils sont des êtres sensibles, susceptibles d’acquérir des idées morales et de raisonner sur ces idées. Ainsi les femmes, ayant les mêmes qualités, ont nécessairement des droits égaux. Ou aucun individu de l’espèce humaine n’a de véritables droits, ou tous ont les mêmes : et celui qui vote contre le droit d’un autre, quels que soient sa religion, sa couleur ou son sexe, a dès lors abjuré les siens. »  

Pour remettre en cause la hiérarchie entre les sexes, il faut que les femmes participent à la décision politique, qu’elles prennent part à l’élaboration et au vote des lois. Mais, pourquoi les hommes changeraient-ils de leur propre initiative une situation qui leur était favorable ?

Si, aujourd’hui, cette revendication apparaît bien légitime, à l’époque, elle signait l’originalité de son parcours militant. Aussi, en ce début de 1914, après son décès, les femmes n’hésitaient pas à aller déposer des fleurs sur la tombe d’Hubertine Auclert, au Père Lachaise.

Quelques photos agrémentent les lectures

Quelques photos agrémentent les lectures

Et, le 1er août, débuta celle que l’on appellera « La Grande Guerre ». Alors que dans les campagnes les blés sont mûrs, que l’on doit faire les moissons, les hommes partent laissant femmes et enfants pour satisfaire aux travaux des champs. C’est avec la lecture d’extraits de « Une soupe aux herbes sauvages » d’Émilie Carles et des « Gardiennes » d’Ernest Perrochon, que la lectrice retraça la vie de ces paysannes. Elle montra leur courage, leur volonté de s’en sortir malgré la difficulté de manier des outils pas du tout adaptés pour elles. Et, avec cette guerre qui dure, les femmes sont éreintées, les récoltes s’avèrent moins importantes. Dans le pays, les paysannes sont majoritaires mais, toutes les femmes vont être appelées à travailler pour le pays. Les institutrices vont intervenir dans les écoles de garçons. En 1918, 420 000 femmes sont mobilisées dans les usines, 120 000 deviennent infirmières diplômées ou bénévoles. Claudine Boursier, infirmière, écrira ses mémoires. Laure Mandraud en lut quelques passages qui la montrent tantôt enthousiaste mais aussi tantôt indignée par ce qu’elle voit. Elle mentionna le rôle important joué par Marie Curie et ses véhicules de radiologie qui sauvèrent la vie de nombreux poilus. Parmi ces femmes infirmières, certaines ont aidé des soldats à s’échapper. Plusieurs seront fusillées par les Allemands.

Les conditions des femmes dans les usines étaient très pénibles, dures. Une journaliste qui s’est fait embaucher en témoigne. Dans les usines de fabrication d’obus, les femmes en manipulaient 2 700 par jour. Le poids de chacun est de 7 kg et chaque obus était manipulé deux fois !

Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures
Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures
Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures
Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures

Une lectrice au visage très expressif durant ses différentes lectures

Ensuite, La lectrice montra le rôle, important pour le moral, des lettres échangées entre les poilus et les femmes qu’ils ont laissées (mère, sœurs, fiancées, épouses) comme l’écrit Henri Barbusse dans « Le feu ». Pour aider ceux qui n’ont personne, des marraines de guerre vont apparaître. Des prostituées, contrôlées par l’armée,  seront admises jusque dans les baraquements.

Quelques lettres de poilus, ayant échappé à la censure, montrent la réalité sur le terrain, bien différente de la propagande gouvernementale.

Quand, à la fin de la guerre, les hommes revinrent chez eux, à la campagne, l’émancipation des femmes ne fut pas acquise. Avec la parution de « La garçonne » de Victor Margueritte, en 1922, on commença à voir des cercles de femmes, des intellectuelles, s’émanciper. Mais, quant aux autres, elles retrouvèrent leur rôle antérieur.

Et, il faudra attendre le 21 avril 1944 pour qu’elles aient le droit de vote !

Pour conclure, après quelques échanges avec un public plutôt clairsemé, Laure Mandraud confia : « J’avais envie de savoir comment cela se passait dans le cœur et la chair des hommes. J’ai eu la réponse grâce aux courriers, aux témoignages des infirmières, aux romans retraçant l’histoire vécue qui nous le font bien ressentir. »

Ces lectures bien choisies, dites avec le cœur et beaucoup d’émotion, ont marqué le public qui, bien que peu nombreux, salua cette prestation par de chaleureux applaudissements.

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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 09:50

L’an dernier, à l’école, pendant les TAP, il y avait une activité jardinage dont s’occupait Laëtitia Rousseau. Avec les enfants, elle avait fait tout un travail sur les graines, la germination et la reproduction des plantes. Elle avait déjà en tête ce projet de récolter les graines pour relancer, en fonction des saisons, une nouvelle germination. Mais, cette année scolaire, les TAP n’ont pas été reconduits ; les graines récoltées avec enthousiasme par les enfants allaient-elles être abandonnées ?

Heureusement que Laëtitia qui avait connaissance de l’existence de grainothèques s’était renseignée. Ayant désormais en charge l’animation de la bibliothèque municipale, elle avait en sa possession de nombreux documents pour en réaliser une et de nouveau, elle associa les enfants à ce projet. Les graines furent triées, les enfants réalisèrent des enveloppes de couleur pour y insérer quelques grammes de graines et inscrire sur le sachet, de leur plus belle écriture, le nom de la plante qui naîtra de ces graines.

La grainothèque

La grainothèque

Bien rangés dans des cases, ces sachets sont à la disposition des jardiniers amateurs qui, en échange d’un sachet de la grainothèque, doivent en déposer un contenant des graines venues de leur propre récolte. Toute une littérature consacrée aux plantes, aux saisons, au jardinage, est associée à la grainothèque et à la disposition des amateurs.

Laêtitia présente un ouvrage sur le potager

Laêtitia présente un ouvrage sur le potager

« Les enfants, petits et grands, ont été emballés par le projet. Je n’ai pas eu de mal à les y associer » nous confie Laëtitia.

Encore une belle initiative qui montre que la bibliothèque bouge et peut fédérer de nouveaux utilisateurs.

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13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 16:32

Éric Alary, docteur de Sciences Po Paris en histoire, agrégé d’histoire, titulaire d’une chaire supérieure en CPGE (classe préparatoire aux grandes écoles) littéraire, est historien et enseignant-chercheur. Auteur de nombreux livres, spécialiste de la Seconde guerre mondiale et de l’histoire de la gendarmerie, il vient de sortir un nouvel ouvrage « Il y a 50 ans….Mai 68 ». C’est pour entretenir les habitants du territoire sur ce sujet que Paule Haslé, adjointe de Neuvy-le-Roi chargée de la culture, avec l’aide de la bibliothécaire, avait invité cet éminent personnage.

Pendant environ 1 h 30, ce brillant historien captiva son auditoire en faisant revivre les moments forts de ce mois de mai 68. Il commença par rappeler que la première manifestation eut lieu au Mans, puis à Nantes avant que la capitale ne soit le théâtre des principaux événements.

« On connaît peu de choses sur les causes de ce mouvement. Pour écrire mon livre, j’ai dû faire beaucoup de recherches pour être le plus objectif possible car de nombreuses personnes résument Mai 68 à une opposition entre les gaullistes et les gauchistes. Il fallait revoir les faits et les rééquilibrer et surtout ne pas réduire cette action à Paris car il s’est passé aussi beaucoup de choses en province. Si, à la demande de mon éditeur, tout en continuant mon travail sur la seconde guerre mondiale, j’ai accepté de réaliser cet ouvrage, c’est que j’ai trouvé que Mai 68 était un moment intéressant de notre histoire et je me suis lancé dans des recherches en province. »

La bibliothécaire souhaite la bienvenue au conférencier

La bibliothécaire souhaite la bienvenue au conférencier

Voyons les grands moments de Mai 68

Mai 68 a connu trois phases : une phase étudiante, une phase sociale et une phase politique. La France des années 60 bouge beaucoup. Mai 68 est une révélation entre toutes les politiques. On a le baby boom de l’après-guerre et ces jeunes forment une société qui veut tourner la page. Ils souhaitent un avenir meilleur ce qui va entraîner cette accélération de l’histoire. En mai 1968, il y a 695 000 étudiants. Il y a eu une montée en puissance très rapide de leur nombre dans les universités voulue par De Gaulle, sans en avoir mesuré les risques.

Du côté des ouvriers, il faut reconnaître qu’ils sont mal payés et que les cadences de travail sont infernales. Le nombre des chômeurs se met à augmenter alors qu’après la guerre c’était le plein emploi. L’amélioration du confort dans les logements reste à venir. Paris et quelques grandes villes connaissent de gros problèmes de logements. La France de 68 n’est pas très sociale. L’espérance de vie pour les ouvriers après leur retraite est très courte. Leur pension très maigre ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins.

Chez les étudiants, depuis 1967, l’UNEF est en train de se réactiver. Avec l’apparition des disques en vinyle, on sent un mouvement de libération chez les jeunes. Ils commencent aussi à s’intéresser à la politique mais sans réelle appartenance à des groupes. La nouvelle université de Nanterre est entourée par un bidonville et les étudiants issus de milieux plus favorisés se rendent compte des différences qui existent au niveau de la vie des gens. Ils se dirigeront vers la Sorbonne pour bousculer un peu les idées ancrées. On commence à voir apparaître un mouvement revendicatif des filles. Elles prennent la parole. Le MLF en découlera et sera le porte-parole des femmes pour leur libéralisation.

Dès les 5 et 6 mai commencent les nuits des barricades où l’on dénombrera des blessés côté police mais côté manifestants pas de traces. La nuit du 10 au 11, les affrontements furent terribles. Une photo montrant la violence de la police envers les étudiants, retournera la population en faveur du mouvement. Les transistors, dont le rôle fut très important, permettaient de suivre les événements d’heure en heure et d’intervenir rapidement pour défier les forces de l’ordre. Le préfet Grimaud temporise contre la volonté de fermeté exigée par De Gaulle pour contrer le mouvement.

Le 13 mai, les ouvriers se mettent en grève et rejoignent le mouvement. Des échanges se font entre les étudiants et les travailleurs. La France est à l’arrêt. Les usines sont fermées. À partir du 27 mai, le mouvement prend une tournure plus politique avec le rassemblement de Charlety. De Gaulle qui était parti à Baden Baden, revient. Le 30 mai, il annonce la dissolution de l’assemblée et des élections fin juin qui donneront une victoire éclatante à la droite. Le mouvement s’essouffle. Les Français veulent reprendre le travail.

Éric Alary a passionné son auditoire
Éric Alary a passionné son auditoire

Éric Alary a passionné son auditoire

Les suites de Mai 68

La loi Edgard Faure amène des changements dans les écoles, les lycées, les universités.

Les années 70 seront très animées : mouvements des mineurs de fond, grèves des travailleurs, des femmes, des étudiants. Manifestation des antimilitaristes.

La loi Veil (1975) découle de Mai 68 et la loi Neuwirth votée en 1967 verra son décret d’application voté en 1972.

Mai 68 n’a pas été « la chienlit » comme l’a dit De Gaulle, mais un électrochoc pour dire que l’on change d’ère avec un apport de gains sociaux, d’amélioration des conditions de vie, une ouverture sur le futur à préserver avec une remise en cause de l’agriculture productiviste.

Ça a été le début de la libération des mœurs, de l’acceptation des comportements déviants même s’il reste encore beaucoup de travail à faire. Comme rien n’est jamais complètement acquis, sur certains points, il faut rester très vigilant !

Un auditoire clairsemé qui a su apprécier l'excellence du conférencier

Un auditoire clairsemé qui a su apprécier l'excellence du conférencier

Que dire pour conclure ?

« Au final, Mai 68 peut être vu comme la révélation d'une distorsion profonde entre les structures politiques et des aspirations sociales anciennes. À la jeunesse d’aujourd’hui, Mai 68 ne dit rien. Aussi, pour nous historiens, j’ai conscience que nous avons donc un gros travail à faire. »

À l’issue de cette passionnante conférence, des échanges eurent lieu entre l’auditoire conquis mais malheureusement trop peu nombreux et le conférencier qui se prêta de bonne grâce à une séance de dédicaces. Puis, la plupart des personnes se retrouvèrent autour d’une table où la discussion se poursuivit durant environ une heure tant il y avait à dire sur ce mouvement qui ne ressemble en rien à celui de ce printemps 2018.

Petite séance de dédicaces

Petite séance de dédicaces

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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 14:33

C’est avec une météo particulièrement clémente que s’est déroulée cette 8ème édition de la foire aux livres. Si l’on en croit une des bénévoles de l’association organisatrice « les Amis du Livre » ce ne fut pas toujours le cas : « C’est seulement la 3ème fois que nous bénéficions d’une journée ensoleillée ! »

Cette manifestation connaît un succès grandissant tant du côté des visiteurs que des exposants. Écoutons une des organisatrices. « Nous lançons les inscriptions 2 mois avant la date de la foire aux livres. Cette année, un mois avant, nos salles étaient pleines. Nous avons 258 mètres linéaires de réservés avec 52 exposants. Les exposants sont très satisfaits de cette manifestation peu courante. Nous avons un fidèle qui nous suggère même d’en faire 2 par an. Mais, c’est un gros travail d’organisation. Entre les membres de l’association et quelques bénévoles occasionnels nous ne dépassons pas les 16 à 17 personnes. Vous savez, pour faire la publicité pour notre foire aux livres, nous avons parcouru 250 km pour poser des calicots, des affiches, déposer des flyers. Nous avons couvert toutes les villes des alentours, sud Sarthe et nord Indre-et-Loire. La pose des pieux pour les calicots et les indicateurs a demandé 13 h de travail et les marquages au sol, 6 h.

La restauration que nous proposons et les gâteaux sont tous du fait maison. »

Exposants dans la salle Armand Moisant
Exposants dans la salle Armand Moisant

Exposants dans la salle Armand Moisant

Avez-vous une aide de la commune, des employés communaux pour l’installation ?

La commune et la communauté de communes GCPR nous fournissent le matériel. Le nettoyage de la salle est assuré par les employés communaux. Il faudra que l’on enlève les marquages au sol auparavant. Nous avons aussi le soutien de la bibliothèque.

Cette année, pour la première fois, nous n’avons pas demandé de subvention. Grâce à Paule Haslé, adjointe à la culture, notre manifestation a été inscrite dans le « P.A.C.T. Région Centre-Val de Loire » et permettra ainsi de reconnaître notre manifestation en tant que projet culturel.

Fabrication de masques
Fabrication de masques

Fabrication de masques

À part la foire aux livres, organisez-vous d’autres manifestations dans l’année ?

Oui, nous organisons une soirée jazz. Nous animons aussi les ateliers pour les jeunes enfants. Aujourd’hui, il y a un atelier de fabrication de masques, animé par Marie-Jo Thibault et Virginie Daniel, et qui connaît beaucoup de succès.

 

Sous le barnum

Sous le barnum

En déambulant parmi les étalages où sont exposés livres de toutes sortes très anciens ou récents, magazines, BD, DVD, vinyles,…nous pouvons rencontrer des visiteurs fouillant à la recherche d’un titre très précis ou tout simplement se laissant prendre par un coup de cœur. Côté littérature enfantine, le choix est plutôt illimité !

À l'extérieur

À l'extérieur

Qu’en pensent les exposants ?

Nous trouvons rarement ce genre de manifestation. Ici, tout est bien organisé, nous sommes bien reçus. Il y a beaucoup de convivialité. Il y a une bonne propagande, les fléchages sont bien faits. Sur la journée, la plupart annonce un bon ressenti avec un travail régulier. Les ventes sont assez bonnes dans l’ensemble.

On peut supposer effectivement que la satisfaction des exposants n’est pas un vain mot. Sur les 52 présents, un exposant revenait pour la 5ème fois et entre 15 et 20 sont devenus des habitués !

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6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 14:34

Bulletin d'inscription ci-dessous

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 10:34

Suite à la séance de « Mille lectures d’hiver » initiée par la Région Centre-Val de Loire et qui a eu lieu en février dernier, M.Louis Couturier, Christophorien depuis le début des années 2000, a contacté Laëtitia Rousseau, la bibliothécaire, pour se proposer comme lecteur et animer ainsi la bibliothèque.

« Après l’appel de M. Couturier, j’ai parlé de sa requête avec Nathalie Marandeau, présidente de l’association Les Amis de la Bibliothèque, et d’un commun accord, nous avons accepté sa proposition. Comme la bibliothèque est ouverte maintenant le vendredi après-midi, il faut y faire venir du monde et surtout des lecteurs. Pour cette première fois, j’ai choisi Mémé dans les orties, d’Aurélie Valognes, une jeune auteure française de littérature contemporaine. Elle a été consacrée "papesse de la littérature populaire" par Livres Hebdo en 2017. Ses livres, véritables phénomènes, ont conquis des centaines de milliers de lecteurs à travers le monde. Révélée par l'incroyable succès de "Mémé dans les orties", publié en autoédition en 2014, elle enchaîne les best-sellers. Ce livre est plein d’humour. Je pense qu’il est bon, pour les parents, de profiter d’un petit moment de répit quand leurs enfants sont à l’école, pour s’offrir un moment de détente», annonça Laëtitia en préambule avant de laisser la parole à Louis Couturier.

Louis Couturier, lecteur du jour, à la bibliothèque.

Louis Couturier, lecteur du jour, à la bibliothèque.

Celui-ci, pour situer l’histoire, commença par lire la quatrième de couverture avant de dévoiler, par la lecture des quatre premiers chapitres, les personnages de l’histoire avec leurs petits travers, leur méfiance envers les autres, le manque de communication, la suspicion, … jusqu’au jour où…. Enfin, des personnages comme il en existe beaucoup.

Un phrasé simple, une histoire drôle, un peu de suspense, après ces quelques pages, l’auditeur est alléché. Que réserve la suite ? « Si vous souhaitez connaître la suite et la fin de l’histoire, il y a deux exemplaires du livre à la bibliothèque que vous pouvez emprunter » s’empressa de proposer Laëtitia. « Si cette formule d’animation vous a plu, nous pourrons la renouveler. Il faut que nous trouvions des lecteurs. Pour terminer par une note conviviale, nous vous offrons du café ou du thé et des petits gâteaux.»

Intéressons-nous au lecteur du jour

J’avais dans ma famille, lorsque nous étions en Normandie, quelqu’un qui aimait beaucoup lire mais qui, malheureusement, n’y arrivait plus. À cette époque, il existait des livres audio sur cassettes. J’ai proposé à la bibliothèque d’enregistrer des livres pour les personnes mal voyantes ce qui a été accepté. J’ai dû enregistrer environ 80 livres. J’ai toujours aimé lire et je continue à lire…

Quand Catherine Lemaire lui demanda : « Où avez-vous appris à lire ainsi car lire à haute voix n’est pas toujours facile ? » il répondit aussitôt : « À l’école primaire, avec le B.A BA, c’était encore la meilleure des méthodes » cela fit sourire les anciennes enseignantes présentes dans la salle.

Mais, la lecture n’est pas sa seule occupation. Nous le retrouvons dans la Scénoféérie de Semblançay et comme bénévole aux restos du cœur de Château-du-Loir. Toutes ces occupations ne sont pour lui que des distractions !

Grâce à lui, à Laëtitia et Nathalie, les quelques auditeurs présents purent passer une heure agréable où jeunes et moins jeunes ont pu se côtoyer, apprendre à se connaître et partager un bon moment de convivialité.

Les auditeurs, souvent amusés, par le roman "Mémé dans les orties".

Les auditeurs, souvent amusés, par le roman "Mémé dans les orties".

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 09:06

La bibliothèque municipale associée de Neuvy-le-Roi avait ouvert ses portes en ce dimanche de Pâques pour permettre à ses lecteurs, petits et grands, de se lancer dans une chasse aux œufs. Cacher des œufs dans une bibliothèque, quelle drôle d’idée ! Marie-Aline Godot, la responsable de la bibliothèque nous rassure : « N’ayez crainte, le chocolat et les livres, à l’intérieur de la bibliothèque, ne font pas bon ménage. Je vous explique le principe de notre chasse aux œufs. Il est basé sur le classement des livres dans la bibliothèque. Par exemple, regardez cet indice. Vous y voyez « BD DEN z ». Vous devrez chercher dans les BD pour adultes, une BD dont le nom de l’auteur commence par DEN et le titre de la BD par z. Ensuite, à l’intérieur du livre, vous trouverez un pictogramme représentant un œuf. C’est cet œuf qui vous permettra d’accéder aux chocolats. »

 

Deux chercheurs en pleine action
Deux chercheurs en pleine action

Deux chercheurs en pleine action

De nombreux emballages multicolores renfermant les précieux trophées étaient installés sur le bureau sous la surveillance des bibliothécaires en faction pour l’après-midi. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, ce ne sont pas les jeunes lecteurs qui avaient, lors d’un atelier bricolage, réaliser ces petits coffrets mais les bibliothécaires elles-mêmes pour que les enfants en aient la surprise.

Cette chasse aux œufs originale a connu un vrai succès puisqu’au cours de l’après-midi, ce ne sont pas moins de 70 chercheurs qui sont venus profiter de ce moment à la fois ludique et pédagogique et, certains ont même décidé de s’installer quelques instants pour bouquiner dans le calme de cet espace accueillant. Très belle initiative !

Contre un œuf pictogramme, un petit coffret avec des friandises

Contre un œuf pictogramme, un petit coffret avec des friandises

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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 08:16

 

 

 

Aurélie Valognes, née en 1983, est une auteure française de littérature contemporaine, figure de proue du "feel-good" français, consacrée "papesse de la littérature populaire" par Livres Hebdo en 2017.

« Feel good » = livres drôles, amusants, attachants

 

 

 

Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire, bougon, acariâtre certains diraient : seul, aigri, méchant, s'ennuie à ne pas mourir. Son unique passe-temps ? Éviter une armada de voisines aux cheveux couleur pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais lorsque sa chienne prend la poudre d'escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie ... jusqu'au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 92 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.
Un livre drôle et rafraîchissant, bon pour le moral, et une véritable cure de bonne humeur !

 

Renseignements pris sur Internet

Cette animation aura lieu le vendredi 13 avril, à 14 h, à la bibliothèque. le texte sera lu par un habitant de Saint-Christophe, M. Louis Couturier, qui a déjà prêté sa voix pour enregistrer des livres audio. La lecture durera entre 45 mn et une heure et sera suivie d'une petite collation.

Animation réservée plutôt aux adultes et adolescents.

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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 18:25

Laëtitia Rousseau, animatrice à la bibliothèque municipale, en accord avec la municipalité, avait proposé mercredi dernier, une séance de lecture, dans le cadre des « Mille lectures d’hiver », animation organisée par la Région Centre Val de Loire. Cet événement est unique en France et se déroule sous l’égide de Ciclic, l’agence régionale pour le livre, l’image et la culture numérique. Cette année, ce sont 45 lecteurs qui ont été retenus pour animer ces séances de lecture publique, séances qui consistent à lire devant un public, des extraits d’un livre d’un auteur contemporain vivant, Français ou étranger, durant une heure. La lecture est ensuite suivie d’un débat.

Mercredi, dans une des salles de la bibliothèque, après le passage de Catherine Lemaire prise par d’autres obligations, 16 personnes étaient présentes pour écouter Gaëlle Vanoudenhoven lire des extraits de « Cox ou la course du temps » de Christoph Ransmayr, auteur autrichien dont certains romans ont été primés tel « Atlas d’un homme inquiet », prix du Meilleur Livre étranger et prix Jean-Monnet de littérature européenne.

La lectrice, Gaëlle, a su captiver son auditoire
La lectrice, Gaëlle, a su captiver son auditoire
La lectrice, Gaëlle, a su captiver son auditoire

La lectrice, Gaëlle, a su captiver son auditoire

Pendant une heure, la lectrice a entraîné son auditoire loin de l’Europe et loin du temps, dans la Chine du XVIIIe siècle où l’empereur Qianlong règne en despote sur une cour résignée à satisfaire tous ses caprices. Il s’est mis en tête de faire réaliser une série d’horloges conçues pour « mesurer les variations de la course du temps : le temps fuyant, rampant ou suspendu d’une vie humaine, selon qu’il est ressenti par un enfant, un condamné à mort ou des amants. » Pour cela, il a fait venir de Londres Alistair Cox, le plus célèbre des horlogers du monde occidental. Ce dernier saura-t-il exaucer les désirs de Qianlong et freiner la course des heures ?

« L’empereur n’ordonnait pas, il souhaitait…Rêve irréfragable, mouvement qui durerait bien au-delà du temps humain, rêve démesuré tel que Cox l’avait parfois imaginé avec Merlin. Ils n’étaient pas maîtres du temps mais maîtres pour le mesurer. »

L’auteur, tel un virtuose, livre à ses lecteurs un récit à l’écriture parfaitement en accord avec le thème et les idées abordés. Il les invite à méditer sur la fugacité du temps et l’illusion d’en triompher par l’Art.

Cette lecture très intense, avec une lectrice épousant parfaitement le texte, fut suivie d’un échange assez riche et soutenu.

Un débat sans temps mort a suivi la lecture
Un débat sans temps mort a suivi la lecture

Un débat sans temps mort a suivi la lecture

Est-ce vous qui avez choisi ce livre ?

Nous devons proposer deux livres et c’est Ciclic qui en retient un. Je suis assez heureuse car c’est celui que je préférais. Pour arriver à une lecture cohérente du texte sur une heure, il y a beaucoup de travail en amont. Une heure de lecture correspond à environ une cinquantaine de pages.

Connaissiez-vous bien cet auteur pour le proposer ?

Non, c’est le premier livre de lui que j’ai eu l’occasion de lire et j’ai été séduite.

Ce livre est-il disponible à la bibliothèque ? Votre façon de le lire et de nous emmener dans l’histoire avec vous, donne envie d’en savoir plus.

Vous savez, c’est toujours une aventure de partager une lecture. Il y a une ligne directrice mais au-delà, nous suivons les quêtes des différents personnages présents dans le livre. Il y a beaucoup de descriptions, de lenteurs dans le récit et elles doivent être respectées.

Avez-vous d’autres activités en dehors de vos talents de lectrice ?

Je suis comédienne avec différentes Compagnies de la région parisienne dont la Compagnie de théâtre de rue, Oposito. Je suis également chanteuse, danseuse et clown sans frontière. Avec « le rire médecin », j’interviens à Clocheville, l’hôpital pour enfants de Tours. Actuellement, avec une amie, je suis en train de créer ma propre compagnie.

Cette demi-heure d’échanges à bâtons rompus et dans une grande liberté permit aux auditeurs d’avoir une meilleure perception de Gaëlle Vanoudenhoven qui s’est prêtée très simplement au jeu des questions-réponses.

Gaëlle Vanoudenhoven s'est pêtée avec le sourire aux changes avec l'auditoire
Gaëlle Vanoudenhoven s'est pêtée avec le sourire aux changes avec l'auditoire

Gaëlle Vanoudenhoven s'est pêtée avec le sourire aux changes avec l'auditoire

Ensuite, tout le mode s’est retrouvé dans la salle de réunion où un buffet varié offert par la municipalité termina de façon très conviviale ce beau moment d’échanges où personne n’a pris conscience du temps qui passe…

Moment convivial où l'on ne voit pas le temps passer
Moment convivial où l'on ne voit pas le temps passer
Moment convivial où l'on ne voit pas le temps passer

Moment convivial où l'on ne voit pas le temps passer

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15 février 2018 4 15 /02 /février /2018 15:02

Depuis la rentrée de septembre, Laëtitia Rousseau, employée par la mairie pour de nombreuses animations périscolaires telles que la garderie et la cantine, s’est vue proposée par Catherine Lemaire, premier magistrat de la commune, de s’occuper de la bibliothèque municipale et de l’animer, pour compenser la perte d’heures du fait de l’abandon des TAP par la commune.

Très heureuse de cette proposition et très motivée, Laëtitia a suivi une formation sur trois modules à la DDBL (Direction Départementale des Bibliothèques et de la Lecture) à Tours et obtenu les 3 sésames qui font d’elle une bibliothécaire apte à gérer et animer la bibliothèque. En plus de Laëtitia, 3 bénévoles s’en occupent également : Nathalie Marandeau, présidente de l’association, Thérèse Poussin, secrétaire et Katia Choisnet, trésorière.

Avec l’aide précieuse de Nathalie, Laëtitia s’est familiarisée rapidement avec le logiciel de gestion PMB équipant la bibliothèque. « J’ai trouvé ce logiciel très bien. Il est clair et simple d’utilisation » a reconnu Laëtitia qui poursuivit «Pour commencer, il a fallu faire un peu de désherbage, réorganiser les rayonnages pour pouvoir mieux circuler dans la pièce côté adultes et s’y retrouver plus facilement au niveau des ouvrages. Ce que je souhaite, c’est d’arriver à motiver davantage les adultes à venir à la bibliothèque. Pour cela, j’ai demandé à la mairie de repeindre les portes ce qui donne un peu plus de couleur. Mme Lemaire me fait confiance et me laisse une certaine liberté. Nathalie me comprend et ensemble nous arrivons à apporter quelques changements. Voyez, nous avons aménagé ce petit coin convivial qui permet de partager un café avec les adultes qui viennent et de discuter pendant que leurs enfants choisissent des livres.»

Une bonne ambiance régnait dans la bibliothèque

Une bonne ambiance régnait dans la bibliothèque

En ce mercredi matin, une certaine animation régnait dans l’espace réservé aux enfants. Un petit groupe était occupé à un jeu de société sous le regard d’une maman. Cette partie ludothèque est une nouveauté apparemment bien appréciée des jeunes même s’ils sont pour l’instant obligés d’amener leurs propres jeux.

Du fait de ses activités dans le domaine du périscolaire, Laëtitia a de bons contacts avec, outre les enfants et leurs parents auxquels elle fait part en temps réel des nouveautés pour les inciter à venir à la bibliothèque, les enseignantes de l’école avec lesquelles elle participe à des projets pédagogiques. Les élèves viennent durant une heure le mardi après-midi avec leur maîtresse et c’est l’occasion certains jours de partager une lecture, de participer à un atelier (pâte à sel, création de marque-page,..) et prochainement apprendre aux enfants à remettre à sa place un livre emprunté ou tout simplement laissé sur une table.

Depuis quelques années, certaines bibliothèques du territoire de Racan ont été mises en réseau. Laëtitia pense qu’avec le travail qu’elle a effectué avec l’aide de Nathalie depuis la rentrée, la mise en réseau avec les autres bibliothèques du secteur est envisageable pour celle de Saint-Christophe dès le mois d’avril.

Sera-t-il alors possible d’y organiser des animations comme à Saint-Paterne ou à Neuvy-le-Roi ?

« Bien sûr. D’ailleurs j’ai suivi une formation pour des séances de Raconte tapis ou d’animation autour du livre. Cela m’intéresse et me plaît beaucoup. En attendant, j’ai réussi à pouvoir accueillir Mille lectures d’hiver, animation proposée par Ciclic et la Région Centre Val de Loire. Pour cette première animation, la mairie a décidé d’offrir le petit buffet qui suivra. Les personnes intéressées doivent s’inscrire.»

Avec ce nouveau fonctionnement, même si les adultes sont encore trop peu nombreux à fréquenter ce lieu, on sent que Laëtitia imprime peu à peu ses marques avec son sourire et sa volonté de faire de cet espace un lieu de vie et de culture sur la commune et pour cela : « Mon but, c’est d’amener ici un véritable esprit d’équipe. Ce n’est pas facile mais on y arrivera ! » dit-elle pour conclure cet entretien en regardant Nathalie.

Renseignements

 « Mille lectures d’hiver » aura lieu le mercredi 21 février, à 10 h 30, à la bibliothèque de Saint-Christophe-sur-le-Nais. Au programme, lecture de "Cox ou la course du temps" de  Christoph Ransmayr  par Gaëlle Vanoudenhoven. La lecture dure une heure et se terminera par un petit buffet.

Confirmation souhaitée au 06.95.67.09.67 ou bibli-st.christophe@wanadoo.fr ou mairie

 

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  • ROYER Monique
  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.
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Bienvenue à Saint-Christophe-sur-le-Nais

L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.

 

Ce dépliant, disponible en mairie, permet de visiter la cité et de découvrir le riche passé de notre commune.
Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
 


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