De futurs lecteurs pour les ouvrages de Pierre Orgeur, à droite.
En ce samedi matin, les lecteurs sont venus nombreux rencontrer Pierre Orgeur qui dédicaçait ses deux premiers livres. Ce néo-écrivain n’était pas, de par sa formation, vraiment destiné à écrire. Alors, comment en est-il venu là ?
Son histoire
Il est né en 1944, à Saint-Paterne-Racan, dans une famille de paysans comme il aime le dire. Enfant, il n’avait qu’un souhait, travailler à la ferme comme ses parents. Mais, le destin va en décider autrement. À 14 ans, un drame terrible va toucher sa famille. Sa sœur aînée, âgée de 25 ans, va décéder dans un accident alors qu’elle raccompagnait sa grand-mère. Ce drame va ébranler la famille et ses parents, très secoués, ne vont pas attendre que Pierre ait l’âge de reprendre la ferme, ils décident de partir. Pierre va alors poursuivre ses études d’abord au lycée agricole de Fondettes puis à celui de Montargis.
Durant sa vie active, il travaillera à la recherche agronomique à l’INRA. Il est très impliqué dans la vie et le milieu associatif de sa commune : Chanceaux-sur-Choisille. Arrivé à l’âge de la retraite, il s’est fixé deux objectifs : se mettre à l’écriture et apprendre la musique. Ces deux objectifs sont atteints puisqu’il vient de publier deux ouvrages et qu’il fait désormais partie de la fanfare de sa commune.
Comment vous est venue l’idée d’écrire ?
Je souhaitais réaliser un petit livre destiné à la famille, en témoignage de ce que fut la vie de mes ancêtres paysans mais je n’avais pas du tout dans l’idée de le publier. Lorsque mon premier ouvrage « Une famille tourangelle » fut achevé, je l’ai donné à ma femme pour qu’elle le lise et elle m’a dit : « C’est très bien. Il faudrait qu’il puisse être lu par plus de monde. » Ma fille, professeur de lettres, décida après l’avoir lu : « C’est un témoignage très intéressant, il faut qu’il soit publié. » Je me suis alors adressé à un cousin qui habite à Onzain et qui a déjà publié quelques textes. Il m’a mis en relation avec son éditeur « Le Huchet d’Or Éditions » à Blois qui, après lecture de mon livre m’a donné son accord. À partir de ce moment, j’ai eu un gros travail de correction à faire : des phrases trop longues à reformuler, trop d’adverbes, la ponctuation… Et, enfin, mon premier livre est sorti de l’imprimerie.
À ce jour, j’en ai vendu près de 700. Mes lecteurs m’ont dit : « C’est très bien mais on reste sur notre faim. Il faut écrire la suite." C’est ce que j’ai fait durant l’hiver dernier (un hiver pour chaque livre). Pour celui-ci, j’ai eu moins de problèmes de correction, j’avais maintenant un peu plus d’expérience. J’en ai déjà vendu 250. Je vais participer prochainement à la foire aux livres d’Onzain.
Dans ma commune, un livre a été édité et j’ai participé à sa rédaction en traitant le sujet relatif à l’histoire de l’agriculture sur Chanceaux.
Avez-vous d’autres projets ?
J’ai un troisième livre en préparation, plutôt un roman. Ce sera pour cet hiver. Mais je ne veux pas dévoiler mon sujet.
Nous avons arrêté là nos bavardages car plusieurs personnes attendaient pour que l’auteur leur dédicace ses ouvrages. Pierre Orgeur n’a pas le temps de s’ennuyer avec une retraite aussi bien remplie mais il s’est se réserver tout de même un peu de temps pour ses enfants et petits-enfants.