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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 19:34

L'année 1918, du doute à la victoire

Samedi soir, pour cette première manifestation organisée par la commune de Saint-Paterne dans le cadre de la commémoration du centenaire de l’armistice signé en 1918, à Compiègne, une quarantaine de personnes était présente dans la salle du multimédia pour assister à la conférence « L’année 1918, du doute à la victoire » donnée par Éric Labayle.

Un public qui fut enthousiasmé par le conférencier
Un public qui fut enthousiasmé par le conférencier

Un public qui fut enthousiasmé par le conférencier

Avant le début de la conférence, Jean-Pierre Poupée, maire de la commune, prononça quelques mots en direction du public : « Je vous remercie d’être venus si nombreux pour cette conférence qui ouvre la série des manifestations prévues pour cette commémoration particulière du 11 novembre 2018, 100 ans après la signature de l’armistice en 1918. » Puis, il passa le micro à Fabrice Mauclair, le vice-président de l’association christophorienne « Histoire & Patrimoine », qui présenta le conférencier, Éric Labayle. « Éric est un Tourangeau originaire de Libourne. Docteur en histoire contemporaine, c’est un grand spécialiste des conflits militaires et de l’histoire militaire sociale. Il a une maison d’édition avec une production d’œuvres historiques assez importante. Il travaille aussi pour  les éditions Sutton. »

Avant de débuter la conférence proprement dite, Éric Labayle prononça quelques mots en direction des nombreux élus de la commune présents dans l’assistance et de l’ensemble du public : « Merci de m’accueillir ici pour parler de l’année 1918. On peut s’interroger sur ce que l’on commémore. Sur cette année 1918, je vous parlerai des principales dates. C’est une année qui est quasiment oubliée dans les manuels scolaires. Il n’y a pas eu de guerre de mouvement cette année-là. Pour moi, si je dois définir l’image que j’en ai, c’est celle de la balance Roberval avec l’équilibre des forces de part et d’autre. Mais, venons-en aux faits ! Pourquoi cet équilibre ? Comme chacun sait, 1918 vient après 1917, année où, à son début, on a un nouveau général en chef, Nivelle, dont le but est de gagner la guerre avant le printemps. Mission surréaliste quand on sait que le 16 avril 1917, ce fut l’offensive au Chemin des Dames, offensive qui entraîna beaucoup de pertes et déclencha une grave crise morale qui fut suivie de nombreuses mutineries. C’est à ce moment qu’arriva le général Pétain à la tête de l’armée française.  »

 

Éric Labayle, le conférencier

Et, pendant une heure et quart, le conférencier tint son auditoire en haleine. Avec le support d’un diaporama illustrant les principaux points évoqués, il fit revivre de manière intense les principaux moments d’abord de 1917 qui eurent une incidence sur le déroulement de l’année 1918 tant à l’intérieur du territoire français que sur le front de l’est. Il insista sur l’importance de l’entente qui régnait au sein du duo Pétain-Clémenceau dans les décisions prises au début de l’année 1918.

La phrase clé du général Pétain était : « J’attends les chars et les Américains. »

Quels chars ?

Les chars d’assaut se sont améliorés nettement et grâce aux 3 000 chars Renault FT17 qui équipèrent alors l’armée française, en 1918, les alliés remportèrent de nombreuses victoires sur les Empires Centraux.

Et les Américains ?

Ils arrivent en 1917 mais ne sont pas du tout préparés à ce genre de guerre. Bien que plus grands que les Européens,  très sportifs, motivés, ils sont en retard sur tout. Très mal équipés, il faut les rééquiper entièrement et les former. « Ils passent directement du Far West au XXe siècle ! » Donc, dans un premier temps, on ne peut pas compter sur eux.

D’après le conférencier, l’état major et les dirigeants politiques avaient prévu que l’année 1918 serait assez calme et qu’ils concentreraient toutes les forces pour une victoire qu’ils imaginaient acquise au printemps 1919.

Ce qui va précipiter l’arrêt des combats, ce sont les événements qui se produisirent sur le front de l’est. Dans les Balkans, beaucoup de soldats sont décimés par des maladies. Le 15 septembre 1918, sur le front de Macédoine, la cavalerie alliée prend la ville d’Uskub, siège des états-majors des Empires Centraux. Suite à cela, les Allemands perdent leurs alliés. L’Allemagne est au bord du gouffre. Une mutinerie éclate au sein de l’armée. Guillaume II abdique. La République qui s’installe demande l’arrêt des combats. « Et c’est ainsi que le 11 novembre 1918, l’armistice de Compiègne (appelé de Rethondes), met fin aux combats sur le front de l’ouest mais, armistice ne veut pas dire fin de la guerre. Il faudra attendre le 28 juin 1919 pour que soit signé le traité de Paix de Versailles entre l’Allemagne et les Alliés, pour dire que la guerre est bien terminée. »

Pour Éric Labayle,  une question se pose : « A-t-on eu raison de signer cet armistice ? »

Voici l’argument qu’il développe : « Si on avait suivi l’idée d’aller en Allemagne le 14 novembre puisque sur le front est le champ était libre, notre offensive aurait montré aux Allemands qu’ils avaient réellement perdu la guerre. Car, dans les faits, les Alliés n’ont jamais envahi l’Allemagne et lorsque les soldats rentrèrent chez eux, ils furent accueillis en héros par la population. »

C’est sur cette réflexion qui pouvait en amener d’autres notamment sur la seconde guerre mondiale que s’acheva cette passionnante conférence. Le conférencier se prêta ensuite au jeu des questions réponses pendant environ un quart d’heure. De très nombreux et chaleureux applaudissements saluèrent cette brillante prestation.

Cadeaux et dédicaces
Cadeaux et dédicaces

Cadeaux et dédicaces

Avant de convier l’assistance à partager le verre de l’amitié, Jean-Pierre Poupée remit deux livres qu’il dédicaça  au conférencier : « Le Pays de Racan » et « Sur la route des Muses et des Géants », ainsi qu’un buste du poète Racan.

Des amateurs pour les livres présentés par Éric Labayle

Des amateurs pour les livres présentés par Éric Labayle

Plusieurs personnes conquises par le brillant exposé, se dirigèrent vers la table où étaient exposés de nombreux ouvrages traitant du sujet puis chacun se retrouva au fond de la salle où le verre de l’amitié les attendait.

Le verre de l'amitié pour clore cette soirée très intense !
Le verre de l'amitié pour clore cette soirée très intense !

Le verre de l'amitié pour clore cette soirée très intense !

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 16:29
Le monument aux morts de Saint-Paterne-Racan

Le monument aux morts de Saint-Paterne-Racan

Après plus de quatre années de combats, la France est devenue, le 11 Novembre 1918, le théâtre d’une explosion de joie !
Dans chaque village, chaque ville, les cloches retentissent, les drapeaux sont brandis haut dans les rues…. L’Armistice vient d’être signé !
Depuis, chaque année, nous célébrons le 11 Novembre pour rendre hommage aux combattants morts pour la France.
Cette année, pour fêter le Centenaire de l’Armistice, la Commune de Saint-Paterne-Racan a pris la décision de proposer des manifestations durant tout le mois de novembre. 


Samedi 03 Novembre : Une Conférence sera animée par M. Eric LABAYLE sur « l’Année 1918 »
           20h30 – Espace Multimédia – Entrée Libre


Mercredi 07 Novembre : Projection du film « Cheval de Guerre »
  20h30 – Salle des Fêtes – Entrée Libre

 

 

Cérémonie du 11 Novembre 
Rassemblement à 10h15 devant le Monument aux Morts et inauguration d’une plaque
Harmonie Municipale
Présence des Anciens Combattants, des Pompiers et de Militaires
Chant « La Marseillaise » par les enfants des écoles
Inauguration de l’exposition, à l’Espace Multimédia, d’objets et de documents prêtés par les habitants


Cette exposition sera visible du 11 au 17 Novembre à l’Espace Multimédia

Vous pourrez également découvrir, durant tout le mois de Novembre, deux expositions :

L’Exposition « La première Guerre Mondiale en Touraine », prêtée par les Archives Départementales, sera présentée à l’Espace Multimédia.

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11 octobre 2018 4 11 /10 /octobre /2018 08:16

Au cours de nos recherches sur la « Grande Guerre », nous avons découvert des voyageurs hors du commun :

 

  • Félix Desmousseaux de Givré, qui a des attaches familiales à Saint-Christophe, effectue en 1907 un voyage en Asie en compagnie d’André Piégu, futur maire de Bueil-en-Touraine (Moscou, Tachkent, Samarcande pour les premières étapes).
  • Quelques années plus tard, le Comte René le More, quitte Saint-Paterne et son château natal de la Fougeraie en 1910 pour tenter d’ouvrir une liaison aérienne transsaharienne. Il ira jusqu’à Tombouctou…
     
    Les deux jeunes gens ont rédigé chacun un livre pour marquer le souvenir de leurs aventures lointaines. Nous sommes entrés dans leurs pas et n'avons pas résisté à l'appel des grands espaces...
     
    Venez découvrir leurs périples à l'Espace Multimédia de Saint-Paterne avec « Histoire & Patrimoine » le vendredi 19 octobre 2018 à 20h30.
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10 septembre 2018 1 10 /09 /septembre /2018 11:11

 

 

 

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6 septembre 2018 4 06 /09 /septembre /2018 09:01

Beaumont-la-Ronce

Visites guidées du château, samedi 15 et dimanche 16 septembre. Renseignements au 02 47 24 84 04

Bueil-en-Touraine

Salon d’art à la Collégiale du 8 au 16 septembre, gratuit

Spectacles exceptionnels par « Sons du monde » : Tempo Flamenco, le samedi 8, place Jean de Bueil, 20 h 30 ; Hommage aux castrats, par Mathieu Salama, le samedi 15 septembre, dans la collégiale, à 20 h 30.

Visites guidées de la collégiale, le samedi 15 à 15 h, le dimanche 16 à 11h, 14 h 30 et 16 h.

Cérelles

Visites guidées des jardins à la Française du château de Baudry, le samedi 15 et le dimanche 16 septembre, à 15 h et 17 h.  4 €, gratuit – 12 ans.

(accès par la RD 28, entre Langennerie et Monnaie (02 47 55 11 08)

Charentilly

Église Saint-Laurent, visite libre, samedi 15 de 10 h à 18 h

Manoir des Ligneries, visite libre, le samedi 15 de 13 h 30 à 18 h 30 et le dimanche 16 septembre de 10 h à 18 h 30 (02 47 56 70 14)

Neuvy-le-Roi

Résidence d’artiste à la chapelle Saint-André, du 8 au 14 septembre. Sara Monjal, artiste peintre professionnelle investira la chapelle pendant une semaine. Découverte libre pour le public, vernissage le vendredi 14 à 18 h.

Exposition des œuvres de Sara Monjal les samedi 15 et dimanche 16 septembre, à la chapelle.

Château du Rouvre, visite commentée, conférence. Samedi 15 et dimanche 16 septembre de 14 h à 18 h (02 47 24 40 59)

Rouziers-de-Touraine

Prieuré de l’Encloître-en-Chaufournais. Visite commentée, conférence,

samedi 15 septembre de 17 h à 19 h 30

Tarif : 2,50 € gratuit – 18 ans. (07 81 08 93 77)

Saint-Antoine-du-Rocher

À la découverte du patrimoine communal : église, chapelle, source, jardins partagés, lavoir, moulin et sa roue, plan d’eau, dolmen…les samedi 15 et dimanche 16 septembre, de 10 h à 18 h. Gratuit (mairie : 02 47 56 65 04)

Saint-Christophe-sur-le-Nais

Ouverture de la chapelle Saint-Gilles et exposition « L’art de l’enluminure ». Gratuit. Samedi 15 et dimanche 16 septembre de 15 h à 18 h

Visite libre des jardins du Clos Saint-Gilles. Gratuit. Samedi 15 et dimanche 16 septembre de 14 h à 18 h.

Entrée du château du Rouvre

Entrée du château du Rouvre

Rouziers-de-Touraine

Prieuré de l’Encloître-en-Chaufournais. Visite commentée, conférence,

samedi 15 septembre de 17 h à 19 h 30

Tarif : 2,50 € gratuit – 18 ans. (07 81 08 93 77)

Saint-Antoine-du-Rocher

À la découverte du patrimoine communal : église, chapelle, source, jardins partagés, lavoir, moulin et sa roue, plan d’eau, dolmen…les samedi 15 et dimanche 16 septembre, de 10 h à 18 h. Gratuit (mairie : 02 47 56 65 04)

Saint-Christophe-sur-le-Nais

Ouverture de la chapelle Saint-Gilles et exposition « L’art de l’enluminure ». Gratuit. Samedi 15 et dimanche 16 septembre de 15 h à 18 h

Visite libre des jardins du Clos Saint-Gilles. Gratuit. Samedi 15 et dimanche 16 septembre de 14 h à 18 h.

La chapelle et le clos Saint-Gilles à Saint-Christophe-sur-le-Nais
La chapelle et le clos Saint-Gilles à Saint-Christophe-sur-le-Nais

La chapelle et le clos Saint-Gilles à Saint-Christophe-sur-le-Nais

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23 août 2018 4 23 /08 /août /2018 13:59

Il y a quelque temps, M. Frédéric Amiot, propriétaire du joli manoir de Vaudésir sur la commune de Saint-Christophe, avait contacté Philippe Larus, président de l’association « Histoire et Patrimoine », afin d’organiser une visite de l’église paroissiale, pour un groupe important de membres de la délégation départementale 37 des « Vieilles Maisons Françaises ».

Qu’est-ce que l’association « Vieilles Maisons Françaises »

Cette association nationale, fondée en 1958, vient de fêter ses 70 ans. Elle compte 18 000 adhérents et est présente dans de nombreux départements. La délégation VMF 37, présidée par Mme Laurence de Livois, affiche 320 adhérents, tous propriétaires de maisons de caractère. Elle nous explique le but de cette association : « C’est avant tout une association de défense du patrimoine bâti. Elle est chargée de faire découvrir les trésors patrimoniaux et pour cela, plusieurs sorties sont organisées chaque année. C’est dans cette optique que nous sommes venus à Saint-Christophe à l’invitation de M. Amiot qui vient de faire des travaux paysagers à l’extérieur de son manoir. Il nous avait vanté la qualité de votre patrimoine bâti et surtout la beauté de votre église.

L’association peut également aider des particuliers dans la restauration de leur patrimoine. Depuis peu, elle aide à développer et restaurer le patrimoine français à l’étranger et notamment en Inde. D’autres pays seront concernés par la suite. »

Plus de 100 personnes avaient pris place dans l'église

Plus de 100 personnes avaient pris place dans l'église

La visite

Lundi, en seconde partie d’après-midi, un peu plus de 100 personnes avaient pris possession des places et rues du village pour garer leurs véhicules et regagner l’église où les attendait Lionel Royer, membre de l’association historique locale.

Ces personnes, invitées de Frédéric Amiot, s’installèrent dans l’église et c’est devant une nef bien remplie que cet historien local dévoila à ce public de connaisseurs toute l’histoire de cette église des XIIe au XIXe siècle. Les peintures murales retinrent l’attention et l’admiration de l’ensemble des visiteurs. Une fois les explications terminées, chacun put se déplacer pour aller voir de plus près toutes les merveilles renfermées dans l’église, notamment le calendrier, la crucifixion assez exceptionnelle et la statuaire, dont l’immense saint Christophe entouré de sa légende qui arracha bien des sourires sur les visages, tout comme l’histoire de saint Éloi pour ferrer les chevaux.

L'historique achevé, chacun essaya de voir de plus près les superbes peintures murales

L'historique achevé, chacun essaya de voir de plus près les superbes peintures murales

La visite intérieure de l’église achevée, la plupart s’intéressa à l’extérieur et put vérifier les quelques différences au niveau des ouvertures entre l’intérieur et l’extérieur, différences notées par Lionel Royer dans ses explications sur le bâtiment. Certains en profitèrent pour prendre un dépliant sur l’église récemment finalisé par « Histoire et Patrimoine ».

Et puis, l’heure avançant, Madame de Livois rappela à ses amis qu’il fallait se diriger vers Vaudésir car « une collation vous attend. Vous pourrez aussi regarder l’exposition réalisée sur les différentes activités des VMF.

Il y a aussi des photos sur nos dernières sorties. » 

Les visiteurs regagnèrent leurs véhicules très satisfaits du temps passé et la phrase qui revenait souvent était : « Merci beaucoup pour nous avoir fait découvrir cet édifice. On n’imaginait pas qu’il puisse détenir autant de richesse. »

Une nouvelle fois, l’association « Histoire et Patrimoine », reconnue pour le travail effectué, permit de faire connaître et apprécier le patrimoine communal.

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7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 13:09

 

L'association Histoire et Patrimoine organise sa traditionnelle promenade crépusculaire le vendredi 22 juin, de 20h à 23h. Le rendez-vous est fixé à 20h, au parking du Foyer Rural de Saint-Christophe, pour un départ effectif à 20h15.

 Une randonnée de 4 km conduira les marcheurs à la chapelle Saint Gilles (courte visite) avant de leur faire gagner l’église. Une mise en lumière exceptionnelle permettra de découvrir les peintures murales (XIIIe-XVIe) de l’édifice dans des conditions optimales. Visite extérieure et intérieure de l’église, présentation détaillée des fresques, évocation du culte à Saint-Christophe, anecdotes diverses se succèderont tout au long de la soirée.

 Animation gratuite et tout public.

Renseignements complémentaires au 02 47 29 33 18

https://histoire-patrimoine.jimdo.com/

Possibilité de suivre la visite de l’église, à partir de 21h30, sans participer à la randonnée.

Une occasion de redécouvrir la statue monumentale de Saint Christophe

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6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 09:48

Vendredi 8 juin, 20 h 30, à la Grange Dimière.

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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 15:07
Un public conquis par le sujet

Un public conquis par le sujet

Vendredi soir, dans la salle Moisant de Neuvy-le-Roi, une cinquantaine de personnes était présente à l’invitation des « Amis de la chapelle saint André » pour découvrir l’extraordinaire odyssée d’Élie Picard, un Lochois d’origine modeste, né le 8 juin 1 779, sachant lire et écrire, qui passa 15 années de sa vie dans la Grande Armée. Marc Houtard, vice-président de l'association dévoila le programme de la soirée et, pour présenter le personnage, sujet de la conférence, ce sont deux conférenciers qui se relayèrent durant les 2 heures passionnantes retraçant le parcours de ce grognard.

Marc Houtard présente le déroulement de la soirée
Marc Houtard présente le déroulement de la soirée

Marc Houtard présente le déroulement de la soirée

Les conférenciers, deux Lochois bien connus

Patrick Binet, éditeur, passionné d’histoire, est déjà venu à Neuvy-le-Roi pour une conférence sur la généalogie, domaine qu’il affectionne également.

Pascal Dubrisay, homme de culture, responsable de l’office du tourisme de Loches, maire adjoint pendant 19 ans en charge du patrimoine et de la culture, à l’origine du livre « Élie Picard (1779-1859) Mémorial d’un grognard ».

Les conférenciers, Pascal Dubrisay et Patrick Binet
Les conférenciers, Pascal Dubrisay et Patrick Binet

Les conférenciers, Pascal Dubrisay et Patrick Binet

Pourquoi l’édition d’un livre ?

En 1982, Pascal Dubrisay et son épouse, achètent une maison à Loches, l’hôtel de la Rabière. Au cours de leur installation, ils font un peu de nettoyage et lorsqu’ils arrivent au grenier, ils y découvrent des cartons remplis de papiers et, entre les solives et les tuiles, ils dénichent des cahiers d’écoliers datant du début du XIXe siècle,  

écrits d'une belle écriture soignée sur un papier jauni. La curiosité de Pascal  pour l'Histoire a im­mé­dia­tement été mise en éveil. Il venait de découvrir les mémoires de guerre d'un grognard qui avait traversé la Révolution et l'Empire sous les drapeaux ! Les trouvant très intéressants, il les classa comme faisant partie du patrimoine  de cette maison.
Quelques dizaines d'années plus tard, fort de son expérience et de sa connaissance de l'histoire et du patrimoi-ne de la ville, il s'est mis à écrire sur Loches et a trouvé en Patrick Binet, son ami, un éditeur passionné par les mêmes sujets, également soucieux de leur mise en valeur.

Après le décès d’André Montoux, un écrivain spécialiste des vieux logis de Touraine, en septembre 2 013, sa fille trouva un dossier intitulé « Hôtel de la Rabière ». Elle en fit don à Pascal Dubrisay qui s’empressa d’en lire le contenu : des cahiers d’un ancien instituteur, Élie Picard, qui relataient ses souvenirs de grognard. Il les classa avec les premiers cahiers trouvés dans le grenier.

En 2015, à la foire aux livres de Chanceaux, les deux amis rencontrèrent Jean Tulard. Ils lui présentèrent l’histoire des cahiers. Pascal témoigna : « Il fut très intéressé par cette histoire et nous encouragea à écrire un livre avec ces documents inédits en insistant sur le fait qu’il n’existe que très peu d’écrits venant des gens de la base. On lui parla de l’histoire de Cabrera et là, il nous dit : Il faut absolument écrire votre livre. Je veux bien faire votre préface ! »

C’est ainsi que commença ce travail « à quatre mains » comme aiment le dire les deux auteurs.

 

L’histoire d’Élie Picard

Né à Loches sous le règne de Louis XVI, il mena sans doute la vie d'un enfant ordinaire, loin d'imaginer que les événements de la Révolution et de l'Empire le porteraient à se surpasser et à nous offrir bien des années plus tard le témoignage hors pair d'un grognard qui vécut parfois le meilleur mais souvent le pire.
Pendant 15 ans,  il va sillonner une grande partie de l’Europe (Autriche, Prusse, Pologne, Espagne…), participer aux grandes batailles, en prenant soin de rédiger sur de simples feuillets, les moments marquants où, dans l’ombre de l’Empereur, il participera à sa gloire et à celle de la France. C’est dans le 7
e corps d’armée qu’il s’illustrera en tant que brigadier. Très débrouillard, il permettra à ses hommes d’échapper plusieurs fois à la mort. Après la bataille d’Eylau, le 8 juillet 1807, Napoléon lui promit de lui remettre la Croix de  la Légion d’Honneur.

Envoyé en Espagne, il sera fait prisonnier comme beaucoup des soldats de la Grande Armée. Peu d’entre eux survivront.
Pour avoir été détenu par les Espagnols sur les pontons de Cadix, de Portchester et, pire encore, dans l’île de Cabrera, où il passera 5 ans, considérée comme le premier camp de concentration de l’Histoire, il n’existe pas de meilleur témoin de toutes ces souffrances endurées au nom de la guerre.

Il sera libéré et rentrera à Loches en 1814. Ses parents sont morts, il se demande que faire. Un an après son retour, il se marie et décide d’ouvrir un institut et crée une pension pour accueillir les enfants de la bonne société. Au moment des Cent jours, on revient le chercher, mais il refuse de repartir. Dans son école, il n’oublie pas de mettre un cachot pour y enfermer les enfants récalcitrants. La porte de la prison est toujours visible dans l’hôtel de la Rabière. Il enseignera jusqu’en 1 847.

Sa fiche militaire et sa Croix de la Légion d'Honneur

Sa fiche militaire et sa Croix de la Légion d'Honneur

C’est le 6 février 1851, que Louis Napoléon Bonaparte, lui remettra enfin la Croix de la Légion d’Honneur promise par Napoléon. Il décédera le 3 mai 1859 et repose dans le cimetière de Loches. Sur sa tombe, on peut lire : « Ici repose un homme de bien ! »

Madeleine fargues remercie les conférenciers
Madeleine fargues remercie les conférenciers
Madeleine fargues remercie les conférenciers

Madeleine fargues remercie les conférenciers

Après cette conférence à deux voix, Madeleine Fargues, présidente de l’association, remercia les conférenciers, puis, un échange intéressant se déroula entre conférenciers et public et une séance de dédicaces regroupa les protagonistes avant le partage du verre de l’amitié, offert par « Les Amis de la chapelle saint André ».


 

Une affluence au moment des dédicaces
Une affluence au moment des dédicaces
Une affluence au moment des dédicaces

Une affluence au moment des dédicaces

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21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 14:44

Élie Picard, que rien ne  prédisposait à quitter sa bonne ville de Loches connaîtra dans l'ombre de Napoléon une destinée glorieuse mais inhumaine. Durant les quinze années au cours desquelles, il sillonne l'Europe, il rédige sur de simples feuillets les souvenirs que lui inspire le cours de sa vie et les batailles illustres. Ces cahiers précieux retrouvés par Pascal Dubrisay, historien d'art ont fait l'objet d'un livre paru en 2016.

Pascal Dubrisay et son éditeur, Patrick Binet nous raconteront cette formidable aventure que fut la vie d'Élie Picard mais aussi la découverte de cette source historique prodigieuse au cours d'une conférence-débat.

 Conférence, 1 er juin, salle Moisant, Neuvy-le-Roi, entrée gratuite.

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Présentation

  • : Le blog de ROYER Monique
  • : L'actualité communale de St Christophe et des communes environnantes. La vie des associations par leurs manifestations. Et la description de mes coups de cœur.
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  • ROYER Monique
  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.
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Présentation du village

Bienvenue à Saint-Christophe-sur-le-Nais

L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.

 

Ce dépliant, disponible en mairie, permet de visiter la cité et de découvrir le riche passé de notre commune.
Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
 


Si vous souhaitez me contacter, voir sur la colonne de droite, le point contact qui nous permettra de communiquer.

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