Nous étions quatre membres d’Histoire et Patrimoine partis excursionner sur la journée entre Loir-et-Cher et Indre-et-Loire, avec un but bien précis, goûter un breuvage divin qui sera servi lors du repas clôturant la semaine des 20 ans de l’association en novembre prochain.
Sur notre route, après renseignements pris en amont, deux représentations de Saint Christophe nous attendaient l’une dans l’église de Lancôme, petit village de 125 habitants, et l’autre, dans celle de Françay, bourg un peu plus gros, avec ses 297 habitants. Pour chacun des villages, des contacts avaient été pris pour que les églises soient ouvertes lors de notre passage.
Ces deux églises, bien différentes par leur taille, contenaient l’une et l’autre de superbes peintures murales parmi lesquelles un gigantesque Saint-Christophe près de l’entrée de l’édifice.
Intéressons-nous un peu à ces édifices religieux, tous les 2 classés monuments historiques.
L’église Saint-Pierre de Lancôme classée depuis le 25-10-1991
C’est l’ancienne maire de la commune qui nous a ouvert l’église et qui nous a servi de guide à l’intérieur de ce petit bijou qui date du XIIe siècle et qui fut remanié au XVe. Elle est composée d’une nef simple et d’un chœur à chevet plat.
Son intérêt réside dans la richesse de ses peintures murales datant du XVe siècle et de son mobilier rustique, notamment, la chaire à prêcher et le banc d’œuvre du XVIIIe siècle, ou encore le maître-autel, le tabernacle et son gradin en bois sculpté et doré.
Parmi les peintures, le grand Saint-Christophe, avec une tête assez curieuse de cynocéphale, est visible à gauche de l’entrée.
La représentation du "Dit des trois morts et des trois vifs" est ici parfaitement conservée : la croix de cimetière au centre sépare les trois cavaliers à droite et les trois morts armés à gauche.
Une belle représentation de la Cène figure parmi les très nombreuses peintures.
D'autres peintures sont également visibles., en voici certaines.
L’église Notre-Dame de Françay classée depuis le 21-12-2007
Datée du XIIe siècle, elle se compose d'une nef allongée et étroite et elle se termine par une abside semi circulaire couverte d'un cul de four, les deux chapelles latérales étant plus tardives (XVIe siècle). Abrité par un caquetoire du XVIe siècle, un beau portail roman donne accès à l’abside.
Le portail roman et quelques détails
Les murs intérieurs laissent apparaître des restes de peintures murales découvertes lors de la restauration de l’église dont un Saint-Christophe de la fin du XVe siècle.
Par endroit, on remarque les restes d’une litre funéraire du XVIe siècle, où un blason est représenté.
On remarque aussi des chevaux ailés semblant se disputer avec les blasons et un cordon où pend une médaille ! Lutte entre deux seigneurs des lieux ? Mystère !
Des pierres tombales sont visibles près des entrées dans chaque église : celle de Lancôme est ornée de motifs représentant des outils et, sur celle de Françay, on peut lire l’épitaphe de Bernhar Ligeyr, décédé le 26 janvier 1594.
Pour la visite de l’église de Françay, nous n’avions pas de guide pour nous expliquer les différentes peintures visibles sur les parois de l’église.
La pluie nous a empêchés de faire le tour extérieur de l’édifice afin d’admirer ses modillons.
Malgré cette météo qui n’avait rien d’estival, nous avons passé une excellente journée et avons validé le breuvage en question, but de cette sortie ! Un grand merci aux personnes qui, en nous ouvrant leur église, ont facilité notre quête de Saint-Christophe.
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