Samedi, les passionnés de l’histoire locale castélorienne, ont été gâtés. Deux animations dans la même journée ! En effet la date retenue pour la sortie annuelle coïncidait avec la « Journée nationale des cimetières.»
Première visite : le cimetière de Château-du-Loir
Ce sujet avait été l’occasion d’exposés présentés par une adhérente du club, Dominique Gérard, qui avait réalisé d’énormes recherches et s’était particulièrement intéressée aux personnalités castéloriennes ayant donné leur nom à une rue, un bâtiment,… de la ville.
Hommage aux personnes ayant marqué l'histoire de Château-du-Loir
Un autre adhérent, Guy Hennequin, responsable local du Souvenir Français, s’occupe plus spécialement des sépultures d’anciens soldats, pour la plupart morts pour la France lors de combats ou en déportation.
De ce fait, une foule très nombreuse était donc présente dès 10 h à l’entrée du cimetière pour découvrir ces deux facettes de l’histoire du cimetière.
Deux groupes ont été organisés chaque visite commentée durant environ une bonne demi-heure. Ainsi, chaque groupe a pu, au fil des déambulations, en apprendre un peu plus sur les personnes inhumées sous ces pierres tombales.
En hommage aux Castéloriens "Morts pour la France"
Deuxième visite : Le château de La Motte-Sonzay
Les adhérents, pour cette seconde visite, avaient rendez-vous au château de la Motte-Sonzay, dans le département voisin d’Indre-et-Loire.
Commençons par un petit historique du territoire de Sonzay sur lequel se trouve le château de La Motte.
L’occupation précoce du territoire est attestée par la découverte d’outils du néolithique, de traces de tumulus, de fondations d’édifices gallo-romains et de sarcophages de l’époque carolingienne.
De la petite motte féodale du départ, à l’imposant château actuel, de nombreuses modifications ont eu lieu au fil des siècles, sur cette terre marécageuse qui a l’avantage de pouvoir conserver ses douves en eaux en toute saison !
Parlons un peu du château.
Au Xe siècle, nous trouvons un Hugues d’Alluye, seigneur de Saint-Christophe et de la Motte-Sonzay. Un de ses descendants, Jehan D’Alluye, a participé aux croisades au XIIIe siècle et en a ramené un « morceau de la vraie croix » !
Le château s'élevait primitivement sur un plan quadrangulaire. Quatre tours renforçaient les angles et l'accès se faisait par une poterne avec pont-levis.
De la forteresse du XIIe siècle subsistent de puissantes tours rondes, entre lesquelles s’élève un corps de logis construit au XVIe siècle. Le pont-levis a été remplacé par un pont dormant.
Un pont dormant a remplacé l'ancien pont-levis ! Quelques vues des extérieurs
Au XIXe siècle, les deux ailes joignant la tour de la chapelle furent abattues et la cour devint une terrasse. Sur cette terrasse se développent deux façades du XVIe siècle, séparées par une tour polygonale renfermant l'escalier, dont la construction paraît remonter au XIXe siècle et qui a conservé une porte gothique avec fleuron et pinacles.
La cour d’honneur est fermée sur deux côtés par une rampe à balustres. La façade de l’aile principale est rythmée par des colonnes superposées qui supportent une corniche sculptée de rosaces.
Outre la très complète visite extérieure des lieux, la propriétaire invita l’ensemble des visiteurs à pénétrer dans les écuries, la salle de chasse récemment meublée, la sellerie qui devra être restaurée et la chapelle où des travaux ont été réalisés pour faire ressortir quelques fresques sur les murs.
La cour et les écuries
La chapelle intérieur et extérieur
La salle de chasse
Les divers habitants
Après la famille des d’Alluye, plusieurs familles célèbres ont demeuré en ces lieux : Antoine de Loubes, panetier du Roi, les de Bueil, les de Daillon, les d’Acigné de Beaumont, que des familles assez proches de la famille royale…
Pour clore la visite, certains ont fait le tour du château en logeant les douves et ont pu accéder au potager.
Les extérieurs du château en longeant les douves
Après cette très intéressante visite commentée tout au long du parcours par la propriétaire du site, un petit goûter offert par l’association de l’histoire locale de Château-du-Loir fut proposé aux participants. C’est donc dans le parc, sous les ombrages que ce petit moment de repos, fut très apprécié.
Moment convivial
Profitant de cette incursion en Touraine, Monique Royer présenta rapidement une jeune personne qui vécut fin XVIIIe début XIXe, dans la commune voisine de Saint-Paterne-Racan, au lieu-dit : La Grange.
Cette jeune fille, Julie Bouchaud des Hérettes, fut l’un des grands amours du poète Lamartine. Elle figure dans certains poèmes tantôt sous le nom « d’Elvire », tantôt sous celui de « Julie ». Une place de Saint-Paterne porte le nom d’Elvire !
La Grange où vécut Julie et le naufrage sur le lac du Bourget et sa rencontre avec Lamartine