Mercredi dernier, le club d’histoire locale Jean Benoit avait convié ses adhérents et sympathisants à Vouvray-sur-Loir, la salle des Récollets étant actuellement en travaux, pour suivre deux nouveaux exposés au programme de la soirée. Le président, Michel Benoit, raconta l’histoire de la Vouvrillonne espace qui, jusqu’aux années 80, abrita la MGEN et autres sites en lien avec l’Education Nationale, au Mans. Ce bâtiment fut acheté par la commune de Vouvray, démonté et reconstruit par les habitants sur le site actuel !
Après cette introduction et les mises au point, la soirée put commencer.
« Le crash d’un avion allemand à Flée et ses suites bienveillantes » par Véronique Papillon
Le 16 juin 1940, un avion allemand de type junkers 88, bombardier de 4 places, est tombé sur les hauteurs de Flée, à Tire-Oiseau. Cet avion fut pris en chasse par la Défense aérienne de Tours. Plusieurs avions « chasseur » l’ont suivi. Il a été touché par M. Bastien Robert, alors âgé de 36 ans, né à Mourmelon-le-Grand en 1904 et décédé à Toulouse en 1984.
La conférencière, Véronique
Ce sont des habitants de Flée, M. Paul Ramaugé et son fils Gaston âgé de 8 ans qui ont vu cet avion en feu dans le ciel. M. Ramaugé enfourcha son vélo et avec son fils sur le porte-bagage il se dirigea vers Tire-Oiseau, lieu assez éloigné de son domicile. Arrivés sur les lieux, ils découvrirent « une butte de terre » sous laquelle trois soldats allemands avaient été enterrés. Le survivant fut protégé et sauvé par la famille Brisebourg qui avait un fils prisonnier en Allemagne. Le soldat grièvement blessé fut hospitalisé 3 jours à Château-du-Loir.
C’est grâce à André Hervé de Thoiré-sur-Dinan (10 ans à l’époque), présent sur les lieux du crash, à Renée, la petite fille de Mme et M. Brisebourg ainsi qu’à Mme et M. Pichon de Vouvray-sur-Loir, amie et cousin de Renée, que ces faits ont pu être relatés.
Les 3 soldats morts lors du crash ont d’abord été inhumés à Flée puis transférés au mausolée allemand du Mont d’Huisnes près du Mont Saint-Michel en 1961.
Le soldat rescapé fut transféré en Allemagne. En reconnaissance de leur acte, M. et Mme Brisebourg reçurent un prisonnier allemand pour les aider dans leurs travaux. Quant à leur fils, il fut libéré en octobre 1941.
Suite à cette très complète histoire et aux différentes rencontres pour recueillir des témoignages, plusieurs de ces témoins réalisèrent qu’ils avaient un ancêtre commun du côté des Brisebourg ! De belles « cousinades » en perspective !
« Mathilde de Château-du-Loir, seigneur de Mayet » par Nicolle Piétrin
Nicolle, la seconde conférencière
C’est par une frise historique situant le Moyen Âge que Nicolle commença son exposé en insistant sur le fait que cette vaste période se divise elle-même en ce qui concerne Mathilde entre les Carolingiens et les Capétiens.
Elle insista sur les us et coutumes de cette époque au niveau des vêtements, des attitudes et toutes choses qui seyaient aux gens de la haute bourgeoisie !
Une petite généalogie situa Mathilde dans cette France du Moyen Âge. Certains de ses ancêtres se signalèrent par leurs exploits et sa descendance s’illustra dans l’histoire de France avec son petit-fils, Geoffroy Plantagenêt qui est à l’origine de la dynastie des Plantagenêt !
La généalogie de Mathilde
Un émail représentant Geoffroy se trouve au musée du Mans !
L'émail visible au musée du Mans
Ces exposés achevés, Le président reprit la parole pour annoncer les prochaines manifestations du club :
-Samedi 29 mars après-midi : « Animations autour du sirop Manceau » en collaboration avec le Pays d’Art et d’histoire et en partenariat avec la commune.
-Samedi 17 mai après-midi : Sortie de fin d’année au château de la Motte à Sonzay (37).
Les conférencières : à gauche, Nicolle et à droite Véronique