Samedi après-midi, l’association christophorienne « Histoire et Patrimoine » avait convié ses adhérents et sympathisants à son assemblée générale. Philippe Larus, président de l’association souhaita la bienvenue à toutes les personnes présentes, remercia la municipalité pour le prêt de la salle et présenta le déroulement de cette assemblée générale en 3 points principaux.

1- Le bilan des activités de 2024

C’est Michel Mirault, le secrétaire, qui présenta ce bilan illustré par un diaporama réalisé par Monique Royer, l’une des secrétaires adjointes. En voici donc les principaux moments marquants de l’année écoulée :

-3 conférences : L’entreprise « La Tourangelle » en mars, le peintre Mathurin Bonnecamp en octobre et « Les Grands Voyageurs », épisode 2 en novembre.

-Une randonnée découverte de la colonie agricole et pénitentiaire de Mettray réservée aux adhérents en mai.

-La traditionnelle randonnée crépusculaire le 1^er vendredi de juillet qui, au travers des rues du village, a permis de découvrir quelques habitations où vécurent des personnages importants dans l’histoire de cette commune.

C’est au Clos Saint-Gilles que s’est achevée la soirée par une petite saynète interprétée par des membres du CA avant de se retrouver dans la grange pour un pique-nique tiré du sac !

L’année 2024 a vu naître une nouveauté à l’instigation d’une nouvelle arrivée dans le CA, Catherine Trotin, qui a proposé à l’association d’enregistrer en « podcast » les différents travaux de recherches historiques réalisés par Histoire et Patrimoine. Résultats : 10 podcasts ont été enregistrés et sont à écouter sur le site de l’association !

Pour ceux qui ne sauraient pas en quoi cela consiste, Catherine a expliqué ce qu’est un podcast, et a annoncé que la saison 2 vient de débuter et qu’elle s’échelonnera tout au long de 2025.

En plus de ces manifestations habituelles et propres à l’association, certains ont participé à des animations proposées par la municipalité : forum des associations, journée du patrimoine et marché de Noël.

Au mois de mai, à la demande de l’association « Achenu », Lionel Royer a donné une conférence sur l’ascendance française de Daphné du Maurier !

2- Le bilan financier

Pour ce point, c’est le trésorier, David Bonnaud-Doyen, qui présenta les différents bilans tant en recettes qu’en dépenses. La trésorerie est saine, les publications se vendent plutôt bien ce qui fait qu’en gros, les dépenses et les recettes s’équilibrent.

Lionel Royer a fait remarquer que les plaquettes et livres que l’association a en stock devraient être mentionnés dans la partie « recettes ».

Ces deux bilans ont été adoptés à l’unanimité.

3- Les projets pour 2025

• Conférence-projection « Quand Saint-Christophe faisait son cinéma » en partenariat avec Ciclic, le 21-03-2025, au Foyer.
• Projection « Quand Saint-Paterne faisait son cinéma » au multimédia le 1-05-2025, jour de la foire.
• « Visite mémorielle du cimetière sur les tombes des soldats morts pour la France de Saint-Christophe », le mardi 6 mai 2025.
• « Randonnée à la découverte de Semblançay », avec M. de Jessey, le 25-05-2025 (réservée aux adhérents).
• « Festival des Kampagn’Arts » : à leur demande l’association les aidera pour une exposition sur le thème : « Le voyage dans le temps », les 27 et 28 -06-2025.
• « La randonnée crépusculaire », Saint-Christophe secret (3), le 4-07-2025.
• « Journées du Patrimoine », visite de l’église, à confirmer, le 20-09-2025.
• « Fête du Livre », à Saint-Paterne-Racan, le 9-11-2025, salle Gabriel.
• « Conférence « Grands Voyageurs 3 », le 14-11-2025, au Foyer.

Cette partie achevée, le président demanda si, parmi l’assistance, il y avait des personnes qui souhaitaient rentrer dans le Conseil d’Administration de l’association qui compte actuellement 14 membres et qui, faute de nouveaux candidats, ne sera pas modifié.

Avant de lever la séance, Philippe Larus souhaita, au nom de l’association, une bonne année à tous les participants et rappela que le montant de l’adhésion était désormais de 10 € pour une personne seule et de 15 € pour un couple  et que, l’adhésion permet de recevoir une plaquette gratuite, en l’occurrence, celle intitulée « Les Grands Voyageurs 2» éditée suite à la conférence donnée en novembre dernier par des membres du CA de l’association.

La séance levée, chacun fut invité à partager le verre de l’amitié en grignotant quelques biscuits et en devisant tranquillement en petits groupes !

Composition du Conseil d’Administration

Bureau : Président : Philippe Larus - Vice-président : Fabrice Mauclair - Secrétaire : Michel Mirault - Secrétaires adjointes : Claudie Mirault et Monique Royer - Trésorier : David Bonnaud-Doyen - Trésorière adjointe : Françoise Doyen-Vivien - Régisseur : Thierry Albert-De Rycke - Lionel Royer

Membres : Brigitte Bonnaud-Doyen, Monique Mauclair, Catherine Trotin, Karen Vignoles, Brigitte Weiss.

Aux environs de 16 h, dimanche après-midi, il y avait une animation exceptionnelle au niveau de l’espace Beau Soulage. En effet, les élus avaient donné rendez-vous aux Christophoriens pour la traditionnelle cérémonie des vœux qui marque le passage dans une nouvelle année. Quelques personnalités et élus du territoire avaient également fait le déplacement : députée, vice-présidents de la CCGR, conseillère départementale, gendarmes et pompiers…

Catherine Lemaire, après avoir remercié ses administrés de leur présence, commença le déroulement de sa prestation avec l’appui visuel d’un diaporama.

Dans un premier temps, elle présenta les diverses personnes qui travaillent pour la commune en précisant leurs attributions. Puis, ce furent les différents faits marquants tant en bien qu’en mal qui défilèrent. Les trois faits les plus graves étant par deux fois les dégâts occasionnés par des pluies torrentielles et l’effraction avec vol au niveau de l’atelier communal.

Vinrent ensuite, les projets pour 2025.

Le principal étant l’hôtel des Glycines (224 000 €). Subventions perçues 40 000 € du Conseil Départemental et 50 000€ de la Région.

« Cet achat a été fait pour proposer un nouveau service à la population » précisa Madame le Maire. « C’est un investissement à long terme dont le but est de favoriser la rencontre entre les habitants. » et, elle ajouta que ce projet entre dans la conservation du patrimoine local. « Par cet achat,  nous dynamiserons l’emploi, attirerons les touristes, de nouveaux habitants et resserrerons les liens entre les Christophoriens. »

L’autre catastrophe due à la météo est l’éboulement de la motte féodale et la destruction du mur de soutènement. Les travaux seront exécutés en respectant les normes pour ce monument historique.

Les événements habituels sur le plan des animations culturelles seront reconduits. Des demandes d’aides ont été déposées auprès de l’état, du département, de la région.

Pour tout ce qui touche au développement économique sur le territoire, on peut faire appel à l’ADAC (Agence départementale d'aides aux collectivités locales). « Pour notre dossier, nous ferons appel à cet organisme que nous devons rencontrer prochainement » précisa Catherine Lemaire.

Autres projets importants : l'agrandissement du cimetière, l'installation de vidéosurveillance avec l'implantation de  caméras, le renouvellement de tout le matériel dérobé et l'achat d'un nouveau véhicule, les travaux de voirie rue Chaude (au printemps) et la mise en place d'un Conseil Municipal Jeunes.

Après avoir adressé ses vœux chaleureux à tous les élus, elle ajouta : "Nous sommes ensemble pour fournir un bon avenir à Saint-Christophe, ensemble faisons de 2025 une année pleine d'avancées pour la commune !"

Les ombrières seront enfin mises en service prochainement !

Et, pour conclure, elle cita cette phrase de Victor Hugo : "L'avenir est une porte, le passé en est la clé. L'avenir se pense, l'avenir se prépare, l'avenir se prévoit, l'avenir s'anticipe, l'avenir s'oriente, l'avenir se voit, l'avenir se fonde. Ce que tu deviendras demain est déterminé par les actions que tu poses aujourd'hui."

Une fois le discours terminé, les lauréats du concours des maisons fleuries se virent offrir un beau bouquet puis, chacun put déguster la traditionnelle galette offerte par la municipalité accompagnée d'une boisson afin de trinquer à cette nouvelle année !

Comme d’habitude, au moins 80 passionnés d’histoire locale étaient bien au rendez-vous pour cette nouvelle réunion malgré une météo hivernale. Une petite nouveauté les attendait dès l’entrée dans la salle des Récollets. Une longue table était recouverte des fameux cahiers du club, cahiers qui rassemblent chaque année, les conférences proposées au cours de la saison. Effectivement, en faisant un peu de rangement dans les archives du club, le président, Michel Benoit, assisté de personnes du CA (conseil d’administration), ont recensé ces cahiers qui sont maintenant proposés aux personnes intéressées à condition qu’elles soient adhérentes de l’association.

Après ce temps d’échanges et la finalisation de l’installation pour les intervenantes, chacun regagna sa place et Michel Benoit prit le micro pour rappeler aux personnes qui ne l’auraient pas fait de récupérer leur carte d’adhérent et leur cahier des exposés 2024.

Ces préliminaires terminés, la soirée put commencer. Deux conférences étaient au programme de la soirée : « Naissance du quartier et de l’avenue de la gare » par Dany Benoit et « À l’orée de la forêt de Bercé vécut Pierre Donadio, peintre international » par Véronique Papillon.

Naissance du quartier et de l’avenue de la gare 

C’est avec un plan situant le secteur de la ville concerné par son sujet, que Dany Benoit commence sa causerie par quelques remarques importantes pour la compréhension par le public des changements et répercussions que l’arrivée du train en 1858 engendrerait sur le développement de  la ville.

Pour cela, un nouveau quartier a dû être aménagé ainsi qu’une avenue pour relier ce quartier à la ville.

Petit historique :

-Avant l’arrivée du train, au milieu du 19^e siècle, il n’y avait rien dans la vallée de l’Ire alors que c’était une zone proche de la ville, plate, facile d’accès. La raison ? C’était une zone marécageuse et inondable. Les inondations étaient un problème récurrent. Avec l’arrivée du train, en 1858, le remblai de la voie ferrée a barré le lit majeur de l’Ire et les inondations se sont multipliées.

Il n’y avait que 2 manoirs, le Grand Goulard (il ne reste que la base) et les Lizardières, face à face, un peu en hauteur à cause des inondations. Ces manoirs, très anciens, étaient des fiefs du château de Château du Loir.

Les problèmes qui vont se poser à la ville :

-Construire un axe pour relier la gare à la ville

-Assécher la zone marécageuse qu’est la vallée de l’Ire, maitriser la rivière, la canaliser

-S’entendre avec les communes voisines, surtout Luceau et Vouvray qui se rejoignaient dans la vallée, l’Ire étant la limite entre les 2 communes. Certaines parties de Vouvray seront rattachées à Château dès 1851 mais ce sera plus compliqué pour Luceau qui refuse le rattachement qui ne se fera qu’en 1883.

La gare fut inaugurée en 1886 « sous un soleil sénégalais » précisa Le Petit Courrier de l’époque !

La compagnie Paris-Orléans va exploiter la 1^ière ligne le Mans-Tours.

La guerre de 1870 va interrompre les projets et les travaux.

C’est surtout entre 1880 et 1910 que l’avenue de la gare sera aménagée et la plupart des maisons construites.

En 1886, une ligne d’Etat, Paris Bordeaux va être inaugurée. Elle conduit les habitants directement à Paris ou au bord de la mer (Royan). Château devient un carrefour ferroviaire. 55 à 65 trains par jour.

On construit la Rotonde. À cette période, on parle de 600 agents et leurs familles. La population de Château passe de 2800 habitants en 1876 à 4300, 20 ans plus tard. Donc, problème de logement ! On construit des cités pour loger les cheminots : cité Baïhaut, cité Carnot, cité Nourry.

Dans l’avenue de la gare devenue Avenue Jean Jaurès en 1926, on trouve une grande diversité dans les activités, les métiers et l’architecture. Une vraie mixité sociale se met en place.

Dans les années 1950, le quartier de la gare devient un quartier industriel. Plusieurs usines s’y installent. Aujourd’hui, il ne reste qu’Amada (anciennement Promecam).

Actuellement, l’avenue présente un autre visage. Petits commerces et usines ont disparu. Le trafic de la gare est réduit. Ainsi va l’évolution d’une ville.

À l’orée de la forêt de Bercé vécut Pierre Donadio, peintre international 

Pierre Donadio, artiste peintre, est né en 1924 à Paris. Son grand-père est Italien, natif de Naples.

Peindre, passion depuis sa jeunesse associée à son activité professionnelle de « designer ». Il a travaillé pour une entreprise de Nantes  (Bilvaleau) où il concevait des façades de magasins puis il s’est installé à son compte au Mans. Il a également conçu des canapés et fauteuils pour l’entreprise Pelletey du Lude.

Il a vécu plus de 30 ans à Saint Vincent du Lorouër. 

Il a parcouru l’Asie, l’Amérique latine, la Polynésie souvent accompagné par le sculpteur Paul Belmondo ! Il est « peintre expressionniste » et possède une grande maitrise des coloris. Il n’est pas motivé par les paysages. Il préfère les visages.  Il a remporté de nombreux prix, au départ au niveau régional dans les années 70, puis à Deauville,…  à la Galerie du cercle St Louis à Paris où il s’est vu décerné le PRIX NATIONAL « SIGNATURES » : la plus belle récompense que peut espérer un artiste au cours de sa carrière. Il a exposé à New-York, Lima (Pérou) et à Mexico. 

C’est dans le sud de la France qu’il décéda en 2012 en laissant de très nombreuses œuvres.

À l'issue de cet exposé qui marquait la fin de la réunion, de chaleureux applaudissements remercièrent les conférencières pour la qualité de leur travail et de leur présentation.

Prochaine réunion du club le 29 mars prochain.