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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 23:00

Cette année, la ligne de chemin de fer Le Mans-Tours, a tout juste 150 ans. Ceci mérite un petit historique.

Le 6 août 1845, la commission de la Chambre des députés lance l'étude d'une section de chemin de fer entre Le Mans et Tours pour continuer l'étude d'un projet de ligne reliant Caen à la Loire.

Le 29 septembre 1846, une affiche est publiée pour annoncer l'ouverture d'une enquête publique, en octobre, concernant la ligne Le Mans-Tours.Au cours de cette enquête, plusieurs tracés sont envisagés par La Flèche, par Château-du-Loir ou encore par Le Grand Lucé et La Chartre.

 

Le 5 janvier 1847, la Chambre de Commerce de Tours exprime son choix en faveur du tracé par Château-du-Loir et la vallée de la Choisille.
Le 7 avril 1847, le Conseil Municipal de St Christophe demande l'affectation de 2 gendarmes dans la commune en prétextant l'arrivée du chemin de fer. 6 années se passent sans nouvelles décisions (Révolution de 1848 et changement de régime en France).
Le 24 février 1853, le Conseil Municipal de St Christophe décide d'ajourner les travaux sur le nouveau chemin St Christophe-Dissay, en conséquence de l'arrivée prochaine du chemin de fer.
Le 30 novembre 1853, le Ministre annonce le tracé définitif pour l'Indre-et-Loire et le début des travaux pour le printemps 1854.
































  

Quelques aperçus du tracé.

Le 7 décembre 1854, le Conseil Municipal de St Christophe demande l'ajournement des travaux sur le nouveau chemin, à l'entrée du bourg (future rue du Vieux château), motif arrivée prochaine du chemin de fer.
Le 16 janvier 1856, Une enquête publique est lancée par le Préfet d'Indre-et-Loire à propos de 4 stations à établir dans la traversée du département (Mettray, St Antoine, Neuillé et St Paterne).
Le 25 janvier 1856
, le Conseil Municipal de St Christophe demande l'établissement d'une station sur la commune.

Le 13 novembre 1856, le Conseil Municipal de St Christophe, n'obtenant pas gain de cause pour l'obtention d'une station, demande la construction d'une route en face de Saché pour rejoindre la gare de St Paterne.
Au début de 1858, on procède à la pose des voies et ballastage.
Exrait du journal de Château-du-Loir du 26 juin 1858.
Le 16 juillet 1858
, le Ministre autorise la mise en service de la ligne à partir du 19 juillet.

Le 19 juillet 1858, 4 trains dans chaque sens assurent le transport des voyageurs entre Le Mans et Tours. Il leur faut un peu plus de 3 h pour effectuer le trajet et desservir les 12 stations intermédiaires. Le prix du billet est de 11,10 F en 1ère classe, 8,30 F en 2e classe et 6,10 F en 3e classe.

 Le 12 août 1858, une pétition appuyée par une délibération municipale demande une nouvelle fois l'établissement d'une station sur la commune.
Le 5 janvier 1859, une cinquantaine d'habitants de St Paterne dont le maire, propriétaires sur St Christophe, adressent une pétition au Préfet pour s'opposer à l'établissement d'une station en Vienne et à l'augmentation de l'imposition nécessaire  à cette construction.
Des propriétaires adressent une pétition à M. le Préfet, contre l'établissement d'une station en Vienne.

Le 7 août 1860, le Conseil Municipal de St Christophe demande la construction d'une passerelle pour piétons, au-dessus de la voie, pour rejoindre le bas de la ville à la gare de St Paterne en ligne droite.
Le 5 février 1863, nouvelle pétition des habitants de St Christophe au Ministre pour obtenir une station en Vienne.
Le 10 octobre 1863, le Préfet annonce au Maire de St Christophe que la demande est rejetée par la compagnie.
Le 18 novembre 1864, le Ministre répond au Préfet que la compagnie n'accepte pas de station en Vienne, mais est prête à établir un chemin entre la sortie de St Christophe et la gare de St Paterne, celui-ci passant sous la voie, ce qui ne satisfait pas la Municipalité de St Christophe.
Le 24 septembre 1865, le Conseil Municipal de St Christophe s'oppose au projet de chemin reliant le faubourg de Vienne à la gare de St Paterne en prétextant que la circulation n'empruntera plus le centre ville.
Le 16 mai 1867, le Conseil Municipal de St Christophe accepte enfin d'acheter les terrains nécessaires à l'élargissement de ce chemin de Vienne à la gare de St Paterne.
Le 30 mars 1878, accident à Vernay, à la limite de St Christophe et Dissay. Cet accident dû à l'effondrement du pont sur l'Escotais au passage d'un train de marchandises fit 2 morts.
Le 25 mai 1913, Le Conseil Municipal de St Christophe demande une  halte du train en Vienne et justifie cette demande en invoquant les 1065 habitants dont 601 agglomérés, la boutonnerie qui emploie 70 ouvriers, deux tanneries, quatre moulins, trois fabricants de chaises et deux maisons d'expédition d'œufs et volailles.
Le 30 juillet 1925, nouvel accident à St Antoine-du-Rocher, un express déraille et on dénombre 16 morts. (article dans le magazine de la Touraine)
En 1930, la voie est doublée.
Le 25 juillet 1948, la locomotive d'un train de marchandises explose entre St Christophe et St Paterne, les 3 conducteurs du train sont tués.
  De mauvaises langues laissèrent entendre que lors de l'arrêt à Château-du-Loir, les mécaniciens firent le plein pour leur compte mais oublièrent de faire celui de la machine ! (photos prêtées par M. R. Perrotin)

 Depuis 150 ans des trains passent sur cette voie. La gare est bien prévue pour les deux communes :Saint-Paterne et Saint-Christophe.    

 

  Il est à souhaiter que les trains continuent d'y passer encore pendant de longues années !


Ce petit historique a été réalisé grâce aux recherches effectuées par Lionel Royer aux archives départementales. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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P
Bonjour Madame, Juste pour vous dire que, retraitée de l'EN à mon tour depuis 2010 (j'ai 72ans), ma grand-tante, Alice Capron (1900-1925), d'origine normande, ancienne élève de l'ENS de Fontenay-aux-Roses, âgée de 25 ans, périt dans l'accident de chemin de fer de Saint-Antoine-du-Rocher et fut la dernière victime à pouvoir être identifiée, par son cousin germain, grâce à une bague. Cette tragédie marqua à jamais notre famille. Aujourd'hui, 30 juillet 2022, le magnifique portrait d'Alice que ses parents avaient fait faire par un photographe l'année d'avant, et que ma grand-mère avait pieusement conservé, se trouve chez moi, devant mes yeux, et je me recueille devant le souvenir de cette femme brillante, disparue si jeune, que je n'ai connue que par les récits de ma grand-mère, sa soeur aînée. Bien à vous, Nicole Péruisset-Fache, Professeur agrégé honoraire, Docteur de l'Université de Rouen, 76590 Muchedent.
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M
Merci pour ce voyage dans le temps, Monique
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  • Retraitée de l'Éducation Nationale, restée très active, aime parler et faire parler de ma commune de résidence et faire partager mes diverses découvertes.
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L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.

 

Ce dépliant, disponible en mairie, permet de visiter la cité et de découvrir le riche passé de notre commune.
Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
 


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