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12 janvier 2018 5 12 /01 /janvier /2018 14:47

 

Yvette et Jean-Jacques Gillot, charcutiers-traiteurs, à Saint-Paterne-Racan, ont définitivement fermé leur boutique au 1 rue de la gare, le 23 décembre dernier, après 29 ans passés à régaler la population locale par les produits élaborés par Jean-Jacques et les délicieux plats cuisinés tant appréciés lors des repas et banquets servis par eux et proposés également dans la boutique.

Comment sont-ils arrivés à Saint-Paterne-Racan ?

Jean-Jacques, natif de l’Aisne, issu d’une famille de 9 enfants, a suivi une formation de cuisinier. Yvette, née dans la Sarthe voisine, a travaillé dans la charcuterie depuis l’âge de 18 ans. Ils ont exercé plusieurs années sur Paris «  où il y avait toujours la queue ! » et Jean-Jacques souhaitait pouvoir s’installer à la campagne. Écoutons Yvette : « Nous avions un beau-frère qui avait une cave à Saint-Paterne et nous venions le voir de temps en temps. Un jour, nous avons rencontré Maître Biet, le notaire de la commune, qui nous dit qu’il a un commerce à vendre, une ancienne épicerie. Nous visitons et décidons de nous y installer. Quand nous sommes arrivés, en 1988, il y avait encore beaucoup de commerces à Saint-Paterne et il y avait aussi le camping. Les campeurs étaient des habitués qui revenaient tous les ans et qui faisaient travailler les commerçants locaux. Et puis petit à petit, le camping puis plusieurs commerces ont fermé. Alors, nous avons commencé à faire un petit coin épicerie pour dépanner nos clients, puis un rayon boucherie. Et, plus tard, nous avons accepté de faire un dépôt de pain les jours de fermeture de la boulangerie. Face à la concurrence d’Écomarché, ouvert après notre installation, Jean-Jacques, avec sa formation de cuisinier, avait décidé de se lancer en tant que traiteur sur Tours. Et, petit à petit, nous avons été de plus en plus demandés et nos préparations avaient l’assentiment de tous. »

Lancée dans les confidences, Yvette livre une petite anecdote. « Notre boudin a toujours été fait de la même façon. Quand Écomarché fonctionnait, des personnes prenaient leur charcuterie dans la supérette et, à sa fermeture, elles sont venues acheter boudin, rillons, rillettes chez nous en disant qu’elles n’avaient jamais mangé de boudin aussi bon. C’était un bon point pour nous, mais on n’avait rien changé à sa fabrication ! »

Le couple reconnaît que pour réussir dans le métier, d’abord « il faut aimer ce que l’on fait » et surtout, « il ne faut pas compter ses heures ». « Pour nous, la semaine ce n’était pas 35 h mais plutôt le double. »

Yvette et Jean-Jacque Gillot dans leur boutique où le matériel est toujours en place.

Yvette et Jean-Jacque Gillot dans leur boutique où le matériel est toujours en place.

Pendant que Jean-Jacques était à se préparations, Yvette, toujours aimable et souriante, accueillait les clients. Quand il y avait un petit creux, elle s’occupait à la vaisselle, à la préparation de carottes râpées ou autres crudités qui avaient toujours du succès.

Pour faire aimer le métier qui leur tenait tant à cœur, ils ont formé plusieurs apprentis. Beaucoup ont arrêté leur formation avant la fin et actuellement, il n’y en a aucun qui exerce ce métier !

Yvette et Jean-Jacques Gillot auraient bien aimé que leur commerce soit repris. Malheureusement seules 4 personnes sur le territoire français se sont manifestées par téléphone sans résultat. Ils se donnent encore un peu de temps dans l’espoir que quelqu’un d’intéressé se manifeste.

En attendant, ils restent dans leur maison où beaucoup d’activités différentes pourront les occuper. Ils ont un beau terrain et Jean-Jacques va pouvoir s’occuper à l’extérieur, à son rythme et sans contrainte. Yvette doit finir les papiers administratifs concernant sa retraite, faire du rangement… et après que feront-ils ? C’est encore Yvette qui donne la réponse : « Nous avons été 7 ans sans prendre de vacances. Nous avons l’intention de voyager un peu, aller voir nos enfants et petits-enfants qui sont dans la restauration et travaillent beaucoup eux aussi. Nous allons essayer de profiter davantage de la famille et, tout simplement, profiter un peu plus de la vie ! »

Beau programme pour la retraite de ce sympathique couple de commerçants. Alors, si vous connaissez des personnes qui souhaitent s’installer dans un commerce pour prendre la place de M. et Mme Gillot dites-leur ce qu’ils m’ont confié : « Au début, l’acclimatation a été un peu difficile car nous n’étions pas du secteur mais très vite la population nous a fait confiance. » Et, s’ils pouvaient réaliser leur rêve de voir leur commerce continuer à vivre, ils seraient pleinement heureux !

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L'histoire de St Christophe commence aux environs de l'an mil. A cette époque, les seigneurs d'Alluye y établissent une forteresse (motte féodale) visible dans l'enceinte du cimetière. Au XIe ou XIIe siècle, un donjon en pierres est alors construit et ses ruines témoignent de l'histoire du village.

 

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Ci-dessous, le coeur du village, la place Jehan d'Alluye.
 


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