Nous quittons Trinidad à 8 h car une longue route nous attend. Une heure et demie plus tard, nous faisons un premier arrêt technique à Las Temas, grand bar-restaurant situé à proximité d’un important rond-point. De là, nous pouvons observer la circulation. Nous voyons passer un immense bus et sur la voie ferrée, une sorte de micheline. Après un quart d’heure pendant lequel un individu s’échinait à essuyer notre bus avec un chiffon, nous avons repris la route jusqu’à Bayamo.
Avant d’y arriver, nous avons traversé le plus long fleuve Cubain, le rio Caúto, mesurant 300 km.
Bayamo fut fondée en 1513 par Diego Velasquez, c’est la plus ancienne ville de Cuba après Baracoa. Depuis 1975, c’est la capitale de la nouvelle province de Granma. Elle fut le berceau de l’insurrection et de la lutte révolutionnaire. En 1869, les insurgés incendièrent leur ville pour ne pas qu’elle tombe entre les mains des Espagnols.
Nous avons commencé la visite de la ville à pied avec, tout d'abord, le Parque Céspedes, grande place dominée par la statue du héros national de l’Indépendance, Carlos Manuel de Céspedes. Autour de cette place, on trouve tous les bâtiments importants de la ville, dont la maison du héros. Propriétaire d'un domaine près de Manzanillo, il affranchit ses esclaves le 10 octobre 1868. Dans son manifeste, il demandait l'abolition de l'esclavage, prélude à la guerre d'indépendance.
À côté, se trouve la plaza del Himno. C’est en effet dans l’église de Bayamo que fut chanté pour la première fois le 20 octobre 1868, la Bayamesa, avant de devenir l’hymne national, qu’un vieux Cubain n’a pas hésité à entonner devant le monument dédié à cet hymne. Une plaque sur l’église rappelle cet événement.
Après ce moment très patriotique, nous avions quartier libre pendant une heure. Nous nous sommes promenés librement dans l’artère principale de la ville et avons pu constater les nombreuses files d’attente devant les différents magasins. Un magasin d’électroménager faisait entrer les clients un par un !
Les parapluies servent à se protéger du soleil !
Après cette déambulation dans le centre ville, nous sommes revenus sur la place centrale où nous attendaient des calèches pour une balade vers l’extérieur de la ville jusqu’à une immense esplanade dominée par un mémorial. Nous avons traversé de beaux quartiers mais aussi des quartiers qui mériteraient une bonne restauration.
Sur l'immense esplanade, seuls des panneaux de propagande à la gloire des héros de la Révolution occupaient l'espace et, en face , le mémorial glorifiait les combattants et rappelait les batailles menées pour la patrie.
Notre promenade s’est terminée à proximité du restaurant situé dans le centre ville où l'on nous a servi un bon repas. Notre arrivée à Santo Domingo était prévue en fin d'après-midi .