Dimanche 1er décembre, Philippe Gilot prévenait quelques membres d’Histoire & Patrimoine que le mur soutenant la motte féodale s’était éboulé dans son jardin. Lundi, il a prévenu la mairie et Emmanuel Couratin, adjoint, est venu constater les dégâts et envisager les solutions à apporter.
Cet événement est certainement dû aux fortes pluies tombées cet automne qui ont alourdi la terre de la motte et amené une poussée vers le mur de soutènement.
Les assurances ont été prévenues et il reste à envisager les travaux pour dégager le jardin et reconstruire un nouveau mur. Différents organismes vont être contactés pour conseils.
Voici deux photos prises avant et après l’éboulement :
Voici un petit historique du donjon et de sa motte écrit par Ranjard dans La Touraine archéologique :
Probablement construit à la fin du Xe siècle (cité en 978), par Hugues d’Alluye, un des partisans de Foulques Nerra. De plan rectangulaire,
D’abord châtellenie, Saint-Christophe fut érigé en baronnie et appartint jusqu’au début du XVe siècle aux seigneurs de Châteaux. Le domaine passa ensuite dans les maisons d’Harcourt, d’Alençon, de Bueil et de Mesgrigny. Acheté par Louis XIV, il fut incorporé dans le duché érigé en 1667 en faveur de Louise de la Vallière, sa maîtresse.
Comme les années précédentes, l'association "Histoire et Patrimoine" sera présente sur le marché. Ce sera l'occasion pour les personnes qui souhaitent se documenter sur l'histoire de notre village, de venir rencontrer quelques membres de l'association.
Vous pourrez aussi découvrir le travail de l'association par le biais des brochures qui seront présentées sur le stand. Les thèmes sont variés et ont tous un rapport avec Saint-Christophe ou/et les communes proches. C'est aussi une façon de rencontrer, par ces quelques écrits, des personnages célèbres en lien avec notre histoire.
Venez nombreux passer un moment festif au cœur même du village bien décoré pour cette occasion !
Un public nombreux et fidèle
Pour cette nouvelle réunion, les adhérents et sympathisants avaient fait le déplacement en grand nombre pour découvrir les deux exposés au programme de la soirée. Dès l’arrivée, une belle surprise attendait les adhérents à jour de leur cotisation, la distribution du cahier n°25 où figurait l’ensemble des exposés de la saison 2023-2024.
Michel Benoit, le président, précisa qu’il avait demandé 3 devis et que son choix s’est porté sur le moins cher et chacun a pu apprécier la qualité du travail !
Il a annoncé aussi qu’en rangeant les archives du club, il a trouvé d’anciens cahiers qui pourront être bradés aux personnes intéressées.
Avant le début de la séance, Pierre Dubois, membre du conseil d’administration, assisté du président et de Xavier, manipulateur, vérifia que tout était prêt pour lancer le premier exposé.
L’art et la mémoire de nos cimetières
Au cours de la saison précédente, Dominique Gérard avait présenté « L’histoire des cimetières de Château-du-Loir ». Pour ce second exposé, elle s’est appliquée, à l’aide d’une déambulation dans le cimetière actuel, à faire ressortir les richesses diverses situées dans les différents carrés du site.
Les monuments aux Morts
Quelles sont donc ces richesses ?
Dominique commença par s’arrêter devant 2 monuments aux morts situés en bordure de l’allée centrale : le monument commémoratif de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 et le monument aux morts de la guerre de 1914-1918 et de 1939-1945.
Le premier se présente sous la forme d’une colonne en marbre blanc provenant de l’ancien cimetière, le cimetière Saint-Jacques. Cette colonne posée sur un socle est surmontée d’une urne.
Le second se présente sous la forme d’une stèle en granit surmontée de la croix de guerre et rend hommage aux 18 soldats morts des suites de leurs blessures dans les hôpitaux de Château-du-Loir.
Au cours de sa découverte du cimetière, en compagnie de Guy Hennequin, responsable local du Souvenir Français, elle a pu remarquer tant au niveau du carré militaire que, par-ci, par-là, des tombes abritant les corps de soldats « Morts pour la France » possèdent à leur pied un témoin de mémoire tricolore à l’initiative du Souvenir Français. Il y en a 65 à Château-du-Loir.
Comme le dit Dominique : « Le cimetière est un lieu de promenade qui m’a permis de me pencher sur plusieurs aspects de l’architecture funéraire au vu de la diversité des tombes de la plus simple à la plus élaborée. Au niveau des têtes de tombes, croix ou autres symboles, des épitaphes gravées dans la pierre, on peut se faire une petite idée de la personne qui repose en ce lieu. »
Puis, à l’aide d’un petit jeu, en présentant des plaques de rues de la cité castélorienne ou des bâtiments emblématiques de la ville, elle faisait deviner le nom d’un personnage célèbre de la commune étant enterré dans ce cimetière.
L’auditoire a bien joué le jeu et a été surpris par le nombre assez important de ces célébrités qui y reposent !
L’exposé de Dominique permettra à plusieurs personnes d’appréhender autrement une visite dans un cimetière !
À l’issue de cette prestation, Gisèle Chaudé, adhérente du Club, est intervenue à propos du nom de l’ancien cimetière, « le cimetière Saint-Jacques », qui se trouvait au niveau du Point du Jour. D’après elle, le nom de Saint-Jacques viendrait du fait qu’il se trouvait sur le chemin emprunté par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle.
Un court intermède pour préparer l’intervention suivante et la seconde partie de la soirée a pu commencer.
Prêts pour le second exposé
Angélique, comtesse de La Rivière
L’orateur, Pierre Dubois, membre du conseil d’administration, avait présenté cette personne brièvement lors de la dernière réunion du club en avril dernier. Depuis, il a pu étoffer ses recherches et il s’est particulièrement intéressé à la généalogie de cette comtesse !
Pour lui, tout a commencé avec un document figurant dans les archives du Club, lors de recherches sur les cimetières de la commune. Il s’agit d’une lettre adressée au préfet de la Sarthe, le 8 mars 1858. En voici le contenu : « Vers 1650, un de nos ancêtres a acheté dans le cimetière de Château-du-Loir la concession d’un terrain sur lequel il fit bâtir une chapelle sous le vocable de Saint-Jacques, il le consacra à une sépulture de famille pour lui et sa descendance.
Ce petit édifice (d’environ 6 m sur 5 m) renfermait un autel et la messe y était célébrée à certaines époques. La construction a été démolie en 1792…le terrain subsistant nous appartient. Le 27 novembre dernier, mon père officier supérieur en retraite, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d’Honneur, est décédé au Château-du-Loir qu’il habitait. Il a été inhumé dans un lieu quelconque du cimetière de cette ville. »
Suite à cette lettre, quelques questions émergent :
C’est ce que Pierre Dubois va donc exposer à la sagacité des auditeurs en s’appuyant sur un extrait d’arbre généalogique de la famille Guillot de la Poterie en commençant par l’arrière-grand-père d’Angélique, Joseph Guillot de La Poterie. Ce personnage, chevau-léger de la garde du roi, a été inhumé vers 1784 dans la chapelle Saint-Jacques. De même, le colonel Jacques Guillot de La Poterie fut inhumé en 1826 sur ce terrain d’où la demande d’Angélique de pouvoir y inhumer son père.
Parlons un peu de cette comtesse de La Rivière, âgée de 69 ans, lors de sa requête. C’est la fille d’Urbain Joseph Alexandre Guillot de La Poterie et d’Adélaïde Crépon. Par son mariage avec Clément Hippolyte Coustis de La Rivière, le 1er décembre 1835 à Tours, elle devient comtesse de La Rivière. Elle demeurera alors à L’Auberdière, gentilhommière du XVIIIe siècle, sise à Joué-les-Tours.
Revenons à la chapelle et au terrain revendiqués par Angélique.
Il faut savoir que le 10 mai 1686, Léger Guillot, prieur et sacriste de Saint-Guingalois, en présence du curé, le seigneur de Fontenaille et gouverneur de Château-du-Loir, Messire Paul Fréart de Chanteloup en a posé la première pierre dans une cérémonie de grand apparat ! L’inscription gravée sur la pierre posée par M. de Chanteloup rappelait la générosité du frère Guillot.
Léger Guillot appartenait à cette famille qui a donné plusieurs de ses enfants à l’abbaye du Mans ainsi que les premiers magistrats de la sénéchaussée de Château-du-Loir.
Pierre Dubois a présenté le résultat de ses recherches sur la généalogie de tous les Guillot de La Poterie cités dans son exposé.
Mais, on est en droit de se poser une question par rapport à la lettre initiale de l’exposé : «Cette lettre envoyée par Angélique a-t-elle eu une réponse ? »
Un mois plus tard, le 14 avril 1858, Marie Olivier Cullier, maire de Château-du-Loir, a fait une enquête sur cette chapelle et voici un extrait de son envoi au préfet :
« J’ai eu de la peine à trouver ici des personnes assez âgées pour se souvenir de l’existence de cette chapelle démolie il y a 70 ans. Les 3 personnes interrogées m’ont affirmé avoir vu cette chapelle et deux d’entre elles se rappellent y avoir vu inhumer M. Guillot de La Poterie, aïeul de celui qui vient de mourir. C’était avant la Révolution de 1789. Ce fut la dernière inhumation des membres de cette famille dans la chapelle. Par la suite, lors de leur décès, ils furent tous ensevelis dans le grand cimetière communal Saint-Jacques.
Les 3 personnes consultées n’ont pu m’indiquer les proportions et la situation de la chapelle. »
Conclusion : La requête de la famille est rejetée : le terrain ne leur ayant jamais appartenu !
C’est sur cette réponse décevante pour Angélique et surtout ses descendants, que s’acheva cette seconde réunion du club. Petite satisfaction pour les Guillot de La Poterie, l’Hôtel Guillot, situé près de l’école Gabrielle Legras a été classé par les monuments historiques le 26 novembre 1968 ! il reste encore dans les alentours des propriétés ayant appartenu à des membres de cette famille.
Rendez-vous est donné le 15 janvier à 20 h 30 pour la prochaine réunion du club.
C’est la 63ème année que la troupe locale « Les Joyeux de l’Escotais », créée il y a 64 ans, au travail depuis la rentrée de septembre, vient répéter deux soirs par semaine pour les adultes et le mercredi après-midi pour les jeunes acteurs.
Créée il y a 64 ans, cette dynamique association a toujours été fidèle à son agenda théâtral : offrir à son public et bien sûr à des nouveaux venus, les deux premiers week-ends de décembre un spectacle digne d’acteurs professionnels. Pour trouver des acteurs, la troupe n’a pas de soucis, les candidats sont nombreux pour rejoindre cette association dynamique où une joyeuse ambiance règne en permanence.
Cendrine Boigard, la présidente me confia lors de notre rencontre : « Cette année, nous avons des jeunes adultes qui s’étaient éloignés pour leurs études qui sont de retour sur scène cette année ! »
Pour cette nouvelle saison, 3 pièces sont programmées :
Propriétaire et locataire ne font pas la paire : création originale à 4 stylos. 6 acteurs sur scène.
L’originalité de cette pièce vient du fait que c’est une création de deux jeunes actrices qui, au repas de Noël de l’association, ont présenté leur création à l’ensemble de la troupe en disant : « C’est cette pièce qu’on veut jouer, c’est pas la peine de chercher autre chose ! » Devant leur volonté et le travail fait en amont, ces deux actrices en herbe ont été suivies par deux metteurs en scène qui les ont aidées dans les formulations en respectant l’idée des créatrices, d’où les 4 stylos !
Hold-up de Pascal Martin. 3 jeunes actrices
Depuis quelques années, Mati, Margot et Juliette, en autonomie totale, préparent une pièce qu’elles présentent au nombreux public présent dans la salle. Très souvent, un intermède assez drôle où l’on sent le plaisir qu’elles ont à jouer ensemble.
À quelle heure on ment ? de Vivien Lhéraux. 9 acteurs sur scènes.
Une comédie désopilante complètement déjantée que vous découvrirez sur place ! Reposant sur le principe du « théâtre dans le théâtre », cette pièce met en scène des gens de théâtre qui peinent à monter leur spectacle. Un bon moment de détente au programme !
Quelques prises de vue pendant une répétition
Agenda des représentations
Samedis 7 et 14 décembre puis 11 janvier à 20 h 30 salle Jacques Gabriel à Saint-Paterne-Racan
Dimanches 8 et 15 décembre puis 12 janvier à 14 h 30
Le samedi 14 décembre, les Joyeux de l’Escotais joueront au profit de l’association « La Source » de Semblançay
Pour les représentations à Saint-Paterne-Racan, il n’y a pas de réservations possibles.
Une grande nouveauté pour nos acteurs locaux, ils se produiront le dimanche 19 janvier 2025, à 16 h, à La Castélorienne » à Château-du-Loir. Sur réservations.
Entrée : 8 €
Par contre, cette saison, la troupe ne sera pas présente à Neuvy-le-Roi.
L’association Cultur’O pré, en partenariat avec le Conseil Départemental d'Indre et
Loire, la Région Centre, la Communauté de Communes Gâtine Racan notamment
Vous présente dans le cadre de la saison culturelle familiale « Public en Herbe »:
DIMANCHE 01 DECEMBRE 2024
Foyer rural– ST CHRISTOPHE SUR LE NAIS
À 17H00
Compagnie in Toto « Cirk alors »
Cirque miniature pour clown à-tout-faire
Dans un espace circulaire pareil à un cirque miniature, un clown vous ouvre les portes de son chapiteau. Entre un numéro de sacs plastiques sauvages, d’équilibre sur notes de musique, de domptage de tigre indiscipliné, de bol zen Yin pour esprit Yang, la poésie s’invite sous les guirlandes rouges et jaunes. La performance rivalise d’humour, la démesure tient, ici, dans le tout petit et tout devient enfin possible.
CIRK ALORS entraîne le spectateur dans un voyage tendre, sensible et drôle. Approchez, approchez mais méfiez-vous du tigre tout de même... !
Spectacle TOUT PUBLIC
Renseignements : culturopre@gmail.com- 07.66.19.39.24
Tarif unique de 6€ par personne sur la billetterie en ligne disponible sur le site internet de l’association
et 7€ sur place le jour du spectacle.
Actuellement si vous empruntez la voie qui part de la route de Dissay vers le Moulin Basset, vous traversez le Nais sur un pont.
Avant 1975 ce pont n’existait pas et le Nais se franchissait par un gué ; cela ne posait pas de problème aux véhicules hippomobiles, mais les automobiles de plus en plus nombreuses devaient prendre un autre parcours. Pour les piétons une énorme pierre avait été installée depuis très longtemps au dessus du ruisseau. Cette pierre existe toujours, elle a été déplacée et se trouve enfouie dans la berme de droite. C’est Jean-Pierre Perrotin qui l’a retrouvée et nous l’a montrée.
Elle mesure environ 2,40 mètres de longueur pour une cinquantaine de centimètres de largeur.
Un peu de travail pour dégager la pierre
Voici cette pierre recouverte par un tapis d’herbes.
Les images des cadastres de 1834 et 1938 nous montrent que le chemin passait bien dans la cour du moulin.
En consultant les délibérations municipales, nous y trouvons des références à ce chemin et c’est après 1975 que son tracé a été modifié avec la construction d’un pont qui, d’après Jean-Pierre Perrotin, aurait été construit par M. Bozon, maçon à Saint Christophe, à l’époque.
18 septembre 1972. Le CM accepte le déplacement du chemin rural traversant la propriété de M. Santini, au Moulin Basset.
12 décembre 1972. Le CM annule sa délibération concernant le déplacement du chemin du Moulin Basset.
27 février 1973. Le CM renouvelle son accord de déplacement du chemin traversant la propriété de M. Santini au Moulin Basset, celui-ci acceptant les conditions qui lui sont proposées.
14 février 1975. Le CM accepte les conditions de modification de tracé du chemin du Moulin Basset. M. Santini prenant tout à sa charge.
27 juin 1989. Le CM décide de faire poser des glissières de sécurité en bois sur le chemin du Moulin Basset.
23 octobre 1989. Le CM décide de poser des glissières métalliques et non en bois (coût trop élevé) sur le Chemin du Moulin Basset.
Merci à Jean-Pierre Perrotin de nous avoir rappelé cet épisode de l’histoire récente de notre commune et d’avoir "déterré" cette énorme pierre.
Elle se trouve sur le parcours du Patrimoine et pourrait donc, peut-être, être mise en valeur !
Si vous souhaitez me contacter, voir sur la colonne de droite, le point
contact qui nous permettra de communiquer.